La Suisse ne regarde plus la France les yeux dans les yeux. Huit ans après le 0-0 de Stuttgart, elle a sombré devant les Tricolores à Salvador pour l'une des plus cuisantes défaites de son histoire (5-2).
Battue 5-2 après avoir été menée 5-0 par une équipe de France qui peut vraiment nourrir les plus grandes ambitions dans cette Coupe du monde, la Suisse se retrouve en ballottage pour la deuxième place de ce groupe E.
Pour disputer les huitièmes de finale, elle devra très certainement s'imposer mercredi prochain à Manaus face au Honduras. Le risque qu'une simple victoire ne suffise pas pour se qualifier existe. En cas d'égalité à trois équipes, les Suisses traîneront, en effet, traîner comme un boulet ce 5-2 concédé le jour où tout le pays rêvait d'un exploit.
Septante secondes ont suffi pour que la Suisse bascule en enfer. A la 17e, elle était battue sur le premier corner français, botté par Valbuena et repris de la tête par Giroud. Une fois encore, défendre en zone ne fut pas une bonne idée. Sur la remise de jeu, Behrami donnait la balle en retrait à... Benzema, lequel lançait Matuidi pour le 2-0. Le héros de Brasilia a sans doute commis une bourde impardonnable le jour de sa 50e sélection. Il ne fut pas surprenant de ne plus le voir à la reprise, remplacé à la pause par Blerim Dzemaili, lequel a eu le mérite de sauver l'honneur perdu des Suisses en marquant le 5-1 sur un coup franc à la 81e, Xhaka le 5-2 sur une volée à la 87e.
Sur ces deux réussites, la responsabilité de Diego Benaglio est engagée. Il n'a qu'effleuré le ballon sur la tête de Giroud et il n'a pas couvert son premier poteau devant Matuidi. S'il n'est pas le seul coupable, le gardien de Wolfsburg aurait pu mieux faire lors de ces deux actions qui ont bien sûr scellé la rencontre.
Menée par deux buts d'écart aussi tôt dans la partie face à une équipe en pleine confiance, la Suisse fut à des années-lumière de justifier son sixième rang au classement FIFA. La seule circonstance atténuante qu'elle peut avancer est la perte de Steve Von Bergen en début de rencontre. Touché dans un choc avec Giroud, le Neuchâtelois a cédé sa place à Philippe Senderos à la 9e. Coupé sous l'oeil gauche, il souffre apparemment d'une légère commotion cérébrale.
Ce coaching d'Ottmar Hitzfeld apporte une confirmation que l'on devinait: Fabian Schär, qui était l'automne dernier son défenseur central no 1, n'est pas apte au combat en raison des séquelles de son opération au genou.
Comme tous ses coéquipiers, Senderos a marqué un temps de retard sur le 3-0 tombé à la 40e minute alors que la Suisse venait de se procurer son premier corner de la rencontre. Sur le renvoi de la frappe de Rodriguez, Benzema remisait pour Varane lequel lançait Giroud sur le flanc gauche. Le centre du buteur d'Arsenal, préféré à Griezmann pour cette rencontre, était repris imparablement par Valbuena. Mais comment l'équipe de Suisse a-t-elle pu faire preuve d'une telle naïveté?
3-0 à la pause était le score logique. Le penalty de Benzema arrêté par Benaglio à la 32e était "compensé" par cette chance en or offerte à Shaqiri à la 30e après une frappe de Mehmedi repoussée par Lloris. Ce fut, malheureusement, l'unique action des Suisses dans cette première mi-temps qui ne fut qu'un long cauchemar.
La seconde fut un pensum indigeste. Face à des Français qui ont laissé venir pour se régaler dans le jeu de rupture, les Suisses n'ont pas eu le beau rôle. Particulièrement Xherdan Shaqiri qui ne fut guère à son avantage. Seul Admir Mehmedi a entretenu la flamme. Meilleur Helvète, le joueur du SC Fribourg aurait presque mérité de jouer dans le camp adverse. Quant à Philippe Senderos, sa bévue sur le 4-0 de Benzema à la 67e a rappelé toute l'importance de Steve Von Bergen au sein de cette équipe de Suisse. Son absence malheureusement prévisible à Manaus pèsera.
Battue 5-2 après avoir été menée 5-0 par une équipe de France qui peut vraiment nourrir les plus grandes ambitions dans cette Coupe du monde, la Suisse se retrouve en ballottage pour la deuxième place de ce groupe E.
Pour disputer les huitièmes de finale, elle devra très certainement s'imposer mercredi prochain à Manaus face au Honduras. Le risque qu'une simple victoire ne suffise pas pour se qualifier existe. En cas d'égalité à trois équipes, les Suisses traîneront, en effet, traîner comme un boulet ce 5-2 concédé le jour où tout le pays rêvait d'un exploit.
Septante secondes ont suffi pour que la Suisse bascule en enfer. A la 17e, elle était battue sur le premier corner français, botté par Valbuena et repris de la tête par Giroud. Une fois encore, défendre en zone ne fut pas une bonne idée. Sur la remise de jeu, Behrami donnait la balle en retrait à... Benzema, lequel lançait Matuidi pour le 2-0. Le héros de Brasilia a sans doute commis une bourde impardonnable le jour de sa 50e sélection. Il ne fut pas surprenant de ne plus le voir à la reprise, remplacé à la pause par Blerim Dzemaili, lequel a eu le mérite de sauver l'honneur perdu des Suisses en marquant le 5-1 sur un coup franc à la 81e, Xhaka le 5-2 sur une volée à la 87e.
Sur ces deux réussites, la responsabilité de Diego Benaglio est engagée. Il n'a qu'effleuré le ballon sur la tête de Giroud et il n'a pas couvert son premier poteau devant Matuidi. S'il n'est pas le seul coupable, le gardien de Wolfsburg aurait pu mieux faire lors de ces deux actions qui ont bien sûr scellé la rencontre.
Menée par deux buts d'écart aussi tôt dans la partie face à une équipe en pleine confiance, la Suisse fut à des années-lumière de justifier son sixième rang au classement FIFA. La seule circonstance atténuante qu'elle peut avancer est la perte de Steve Von Bergen en début de rencontre. Touché dans un choc avec Giroud, le Neuchâtelois a cédé sa place à Philippe Senderos à la 9e. Coupé sous l'oeil gauche, il souffre apparemment d'une légère commotion cérébrale.
Ce coaching d'Ottmar Hitzfeld apporte une confirmation que l'on devinait: Fabian Schär, qui était l'automne dernier son défenseur central no 1, n'est pas apte au combat en raison des séquelles de son opération au genou.
Comme tous ses coéquipiers, Senderos a marqué un temps de retard sur le 3-0 tombé à la 40e minute alors que la Suisse venait de se procurer son premier corner de la rencontre. Sur le renvoi de la frappe de Rodriguez, Benzema remisait pour Varane lequel lançait Giroud sur le flanc gauche. Le centre du buteur d'Arsenal, préféré à Griezmann pour cette rencontre, était repris imparablement par Valbuena. Mais comment l'équipe de Suisse a-t-elle pu faire preuve d'une telle naïveté?
3-0 à la pause était le score logique. Le penalty de Benzema arrêté par Benaglio à la 32e était "compensé" par cette chance en or offerte à Shaqiri à la 30e après une frappe de Mehmedi repoussée par Lloris. Ce fut, malheureusement, l'unique action des Suisses dans cette première mi-temps qui ne fut qu'un long cauchemar.
La seconde fut un pensum indigeste. Face à des Français qui ont laissé venir pour se régaler dans le jeu de rupture, les Suisses n'ont pas eu le beau rôle. Particulièrement Xherdan Shaqiri qui ne fut guère à son avantage. Seul Admir Mehmedi a entretenu la flamme. Meilleur Helvète, le joueur du SC Fribourg aurait presque mérité de jouer dans le camp adverse. Quant à Philippe Senderos, sa bévue sur le 4-0 de Benzema à la 67e a rappelé toute l'importance de Steve Von Bergen au sein de cette équipe de Suisse. Son absence malheureusement prévisible à Manaus pèsera.
(SI/Le Matin)