Je pense que c'était un choix difficile, mais...oui, nous pensons que c'était le prix à payer pour nos intérêts. Madeleine albrigh
Le mépris qu'exprime certains humains envers d'autres humains, ne date pas d'hier. Cette attitude décline de nos origines primates. Elle constitue le moteur de tous les esclavages.
Globalement et grâce à la télévision, le mépris pour les autres culture diminue à l'échelle de l'humanité. Pourtant, ponctuellement et en fonction des forces dominantes, il peut retrouver de l'énergie. C'est le cas depuis le début des années 80.
Le comportement et la sémantique des médias occidentaux a évolué. L'intérêt et la bienveillance que portèrent les 30 glorieuses aux déshérités et aux classes populaires, semblent avoir disparus. Depuis qu'elle appartient au marché, la télévision de masse donne à penser qu'il y a des humains dont l'existence n'a pas intérêt.
Pour s'en convaincre, il suffit d'écouter les informations sur les chaînes de grande écoute. Le mépris et l'occidentalo-centrisme y sont parfaitement décomplexés. Les catastrophes dans le monde occidental et dans le tiers monde, sont traitées avec deux acuités différentes.
L'élite médiatisé et le quart monde
La différence de traitement entre « l'élite » et le « peuple » par les médias, s'est également accentué.
Biensur, pour élaborer l'humanité, le système des hiérarchies discriminantes est encore nécessaire à nos esprits égocentriques. Mais cette ségrégation doit suivre l'évolution humaine. Autrement dit, elle doit régresser et non pas se dilater.
C'est pourtant bien d'un sentiment d'aggravation dont-il s'agit. En effet, le principe de discrimination semble s'accentuer depuis 3 trois décennies (1980, 1990, 2000). Les médias occidentaux étant à présent uniquement constitués de la nouvelle bourgeoisie, ils en diffusent les valeurs narcissiques et égoistes. Et par mimétisme, ce nouvel état d'esprit pousse insidieusement le peuple occidental à un certain égoïsme. A penser qu'une certaine partie des êtres humains sont sans intérêt*. Qu'ils peuvent être oubliés ou éliminés en toute impunité (Le quotidien des populations soumises aux guerres engendrées par l'occident, n'intéresse visiblement plus les médias imbed).
*africains, immigrants, sdf, toxicomanes, prostitués, travailleurs pauvres etc.
Il n'y a pas d'êtres humains moins importants que d'autres dans ce monde. Il n'y a pas de Very Important Person. Pas de VIP d'un côté et de sous-hommes de l'autre. Et les véritables VIP devraient plutôt ressembler à des Gandhi, Soeur Emmanuelle ou mère térésa, chaque jour au secours des pauvreté. Mais dans la réalité, pour l'évolution de notre espèce, chacun est à égalité.
Preuve d'égalité fondamentale
L'importance de chaque humain
Les humains sans intérêt
Il faut de tous pour faire ce monde. Des riches et des pauvres, des ouvriers et des patrons, des durs et des doux, des rationnels et des artistes. L'humanité n'existerait pas sans cette diversité. Cette seule évidence devrait suffire à démonter l'absurdité des mépris engendré par l'élitisme discriminant.
Mais imaginons cette petite expérience conceptuelle.
Depuis la révolution française, l'hérédité ne fournit plus (à elle seule) les humains soi-disant « importants » de la société. Si nous faisions la généalogie des hommes « importants » aujourd'hui, on trouverait vraisemblablement dans leurs arbres généalogiques, des ancêtres jugés sans importances par la noblesse du XVII ou XVIIIème siècle.
De la même façon, certains humains considérés sans intérêt par l'élite discriminante actuelle, seront sans doute, les ancêtres d'humains futurs jugés (si ce jugement existe encore) très importants par nos descendants.
Autrement dit : tout homme est, par nature essentiel pour l'humanité.
Nous sommes donc tous égaux pour l'humanité. C'est aux penseurs et aux médias qu'incombe la responsabilité de l'expliquer au peuple. Et c'est surtout à ces médias de l'expliquer aux élites discriminantes. Il me semble anormal, qu'un intellectuel ou un journaliste* d'aujourd'hui soit moins attaché au principe d'égalité qu'un penseur des Lumières.
*Et il me semble honteux d'entendre de leur part ces phrases scandaleuses pour une démocratie : "les chats ne font pas des chiens" ou "Bon sang ne saurait mentir" ..
Écrit de 2001