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Les propos du Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal à l'ouverture à Johannesburg de la 25ème session ordinaire du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), sont le reflet d’une pensée figée et nostalgique de l’époque de la guerre froide dont la question du Sahara n’est qu’un triste reliquat, a souligné le directeur général de l’Observatoire d’études géopolitiques (OEG) de Paris, Charles Saint-Prot.

Dans une déclaration lundi à la MAP, M. Saint Prot relève que ce discours donne le sentiment que la diplomatie algérienne n’a pas évolué depuis un demi-siècle et qu’elle reste prisonnière d’une idéologie dépassée. "Au regard des défis considérables qui sont ceux de l’Algérie d’aujourd’hui (succession politique, baisse des cours des hydrocarbures, défis sécuritaires ) et des enjeux géopolitiques régionaux, il est pour le moins curieux de voir que l’alpha et l’oméga de la diplomatie algérienne se résument à entretenir un conflit artificiel pour nuire à son voisin marocain", fait observer l'expert français.

Le chef du gouvernement algérien, qui évoquait une affaire de "décolonisation", a déformé la réalité, selon M. Saint-Prot pour qui la décolonisation des provinces du sud marocain s’est faite en 1976 avec le départ des Espagnols et la rétrocession des territoires au Maroc. "Depuis, l’affaire du Sahara marocain est simplement un problème d’ingérence dans les affaires marocaines en violation du droit international", a-t-il soutenu. Le directeur général de l'OEG note en outre que le régime algérien continue, depuis 1984, à prendre les Africains en otage sur ce problème qui ne les concerne pas et qu’il les traite même avec un certain mépris en feignant de vouloir donner des leçons alors que tout le monde sait qu’il est le seul responsable et la principale partie prenante dans ce conflit qu’il a créé de toutes pièces et qu’il entretient par tous les moyens.

Pointant du doigt l’inadéquation du discours algérien avec la réalité internationale, l'expert français relève que le Premier ministre algérien réclame devant l’organisation africaine l’élargissement du mandat de la MINURSO et encourage l’agitation d’un prétendu envoyé spécial africain qui est connu pour sa partialité alors que le dossier relève des seules Nations unies.

Paris, 15 juin 2015 -(MAP)







 
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