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Pour faciliter le travail de pompage de l’eau dans les régions arides, un designer chinois a imaginé un système de balançoire à bascule. Vous connaissez le proverbe, puiser devient alors… un jeu d’enfant.

D’une simplicité enfantine. Compte tenue de la démographie locale, c’est à se demander pourquoi cela n’a jamais été fait avant ! Techniquement, il s’agit bêtement d’un système de piston qui descend quand le tape-cul s’abaisse sous le poids d’un enfant et remonte sous l’impulsion du deuxième, entraînant l’eau avec son va-et-vient qui est récupérée dans un seau. Le projet présenté par XueFei Liu, designer à l’université nationale de Dalian en Chine est aussi simple que ça.

Ce qui justifie sans doute le prix raflé par son « Seesaw Well » (puits-balançoire) au concours iF Design Talent 2017. Au-delà de déguiser une nécessité laborieuse en jeu, cette balançoire pourrait bien alléger la condition des femmes africaines.


La gorge serrée. Immense défi de santé publique : 2,6 millions de personnes meurent chaque année à cause du manque d’eau potable, carence d’hygiène majeure. L’Afrique sub-saharienne en particulier est terriblement touchée : les puits y sont rares et mal entretenus malgré les efforts constants des ONG. Conséquence de quoi, les villages sont régulièrement éloignés des derniers points d’eau vitaux. Si dans le nord on fait appel à la force des mules pour puiser et actionner les pompes, plus au sud ce sont les femmes qui sont traditionnellement envoyées, trois à cinq fois par jour, tandis que les hommes travaillent.

En faisant participer les enfants à cette besogne simplifiée par la balançoire-puits, les mères ne sont plus indispensables (une seule personne peut encadrer les enfants) pour ramener l’eau. Elles récupèrent une disponibilité pour étudier ou travailler et obtenir un autre statut au village. Si tout cela ne vous a pas convaincu, dites-vous que tout ce qui fait rire des enfants est bon à prendre…

Par Hilaire Picault
detours.canalplus.fr/






 
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