En arrivant aux abords de ce petit village d'une cinquantaine d'âmes que l'on annonce comme le plus sinistré de Haute-Loire par les inondations, on se demande bien pourquoi car en apparence, tout à l'air d'aller.
Mais plus l'on se rapproche du centre de ce petit bourg, plus la situation devient apocalyptique. Nous avons l'impression d'arriver dans un village fantôme où l'eau a tout emporté sur son passage. Et c'est en croisant des habitants que l'on comprend vite la nuit d'horreur et de peur qu'ils ont vécu.
Torrents d'eau et de boue
Comme nous le raconte des villageois, tout a commencé dans la nuit de mardi, aux environs des 18 heures. Des torrents d'eau se sont abattus sur cette petite commune, faisant gonfler les ruisseaux et provoquant de terribles dégâts et de nombreuses coulées de boue. Et pour ne rien arranger, la grêle s'est invitée ainsi que des tornades de vent, emportant tout sur leur passage.
L'eau est même montée jusqu'à plus d'1 mètre 70 dans certaines habitations, envahissant totalement les rez-de-chaussée, une véritable catastrophe. Une dizaine de personnes, notamment au camping et à l'hôtel du village, se sont même retrouvées encerclées par les eaux et ont obligé de se réfugier dans les étages, ne pouvant être évacuées.
Les habitants sont désespérés, complétement abattus car ils ont tout perdu. Ils n'ont pour certains rien mangé depuis mardi soir, ils n'ont pas réussi à dormir ayant peur que leurs maisons soient emportées par les flots. Certains sont même en colère car ils sont complétement livrés à eux-même, ne recevant aucune aide de l'extérieur, à part d'une dizaine de pompiers présents sur place.
Quatre ponts arrachés
Au petit matin, les villageois n'ont pu que constater les dégâts. Quatre ponts ont été arrachés, des maisons sont totalement dévastées et la route s'est même écroulée par endroit. Les habitants n'ont plus d'eau potable, pas d'électricité et le téléphone ne fonctionne plus. Les goudetois sont vraiment seuls au monde.
La situation menace même d'empirer, certains ponts ne tenant qu'à un fil. Pour certains habitants, cette situation n'est pas normale. Personne n'a été évacué malgré l'état d'urgence qui demeure sur place.
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