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Les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, sont désormais à l'arrêt. Le second, suite à des anomalies détectées en juin 2016, et le premier, en raison d'opérations de maintenance qui devraient durer plusieurs semaines.

Dans le Haut-Rhin, la centrale nucléaire de Fessenheim est désormais totalement à l'arrêt, depuis le 22 juillet 2017, date à laquelle son réacteur numéro 1 a été mis à l'arrêt afin de subir une opération de maintenance. Le réacteur numéro 2, inactif depuis le 13 juin 2016, ne sera pas relancé avant début 2018 au plus tôt à cause d'une anomalie. La centrale alsacienne, doyenne des centrales françaises, devrait tirer sa révérence en 2019, au moment de la mise en service du réacteur de nouvelle génération EPR de Flamanville (Manche). Mais 

Arrêt de routine et irrégularités
L'arrêt du réacteur numéro 1, qui devrait durer "plusieurs semaines", "permettra aux équipes de renouveler une partie du combustible contenu dans le réacteur et de réaliser des activités de contrôle et de maintenance dans les parties nucléaires et non nucléaires des installations", a précisé l'électricien par voie de communiqué. Quant au réacteur numéro 2 de la doyenne des centrales françaises, il a été stoppé en juin 2016, en raison d'une anomalie détectée sur un générateur de vapeur présentant une irrégularité de fabrication à l'usine Areva du Creusot (Saône-et-Loire), EDF devant prouver sa fiabilité à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Début juillet, EDF a précisé que le redémarrage de ce réacteur n'interviendrait pas avant début 2018. Soit donc pour une durée d'un an... mais seulement si l'EPR est livré à temps, ce qui n'a rien d'évident au vu des difficultés rencontrées par le chantier.

La fermeture de la discorde
L'ensemble de Fessenheim doit ainsi fermer au moment de la mise en service du réacteur de nouvelle génération EPR de Flamanville (Manche), prévue en 2019, une perspective confirmée par le nouveau gouvernement français mais contestée par des élus régionaux et les syndicats d'EDF. Chacun des deux réacteurs de Fessenheim a une capacité de 900 MW. En 2016, la centrale de Fessenheim a produit 8,4 milliards de kWh, soit "environ 65% de la consommation d'électricité alsacienne", selon des données fournies par EDF. Cet aspect est régulièrement mis en avant par les défenseurs de la centrale, qui mettent en garde contre une situation de pénurie énergétique en cas de fermeture définitive.

Démantèlement 
A l'inverse, les militants anti-nucléaires, vent debout depuis des décennies contre une centrale qu'ils considèrent comme vétuste et dangereuse, s'appuient sur les fréquents arrêts des réacteurs pour affirmer qu'une fermeture ne mettrait pas en danger l'approvisionnement énergétique du Grand Est, ou de la France en général. En réalité, les ajustements, qui passent par l'achat et la vente d'électricité aux frontières, sont automatisés. La fermeture de Fessenheim pourrait ainsi être la première centrale à fermer sur les 17 mentionnées en juillet 2017 par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, à l'horizon 2025. Restera à répondre à l'épineuse question des coûts du démantèlement des centrales.




 
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