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Un héritage du scientisme du XIXème siècle Toujours en vigueur : Eric Ancelet ose remettre en cause le mythe Pasteur et l’impasse dans laquelle se fourvoie notre médecine moderne et guerrière qui voit dans le microbe « l’ennemi à abattre ». 

Pasteur s'est trompé… 
C'est ce que j'affirmais dans mon livre "Pour en finir avec Pasteur" (1). Avec le sous-titre : "un siècle de mystification scientifique", pour signifier que l'erreur avait perduré, s'était amplifiée de manière considérable, jusqu'à nos jours où nous sommes encore obligés de hausser le ton, de combattre pour imposer la validité d'un avis contraire au dogme officiel, défendre nos droits et notre liberté, éviter ce qui est, chaque mot bien pesé, une terrible catastrophe écologique, un crime contre l'humanité, l'un des plus graves empoisonnements imposés par une société malade à ses nouveau-nés et jeunes enfants, je veux dire la pollution vaccinale. 

Pasteur s'est trompé… Dire cela, aujourd'hui encore, relève du blasphème. Et là encore je pèse mes mots. Chaque jour un scientifique, un écrivain, un philosophe, des hommes de renom et de grande valeur, citent ingénument Pasteur comme l'un des modèles incontestables de ce qu'il y a de plus noble dans la nature humaine. L'intelligence alliée à l'intuition, la ténacité dans l'adversité, le courage et la volonté d'imposer le flambeau de la vérité au cœur même des ténèbres de l'obscurantisme. Pasteur est cité sans même y réfléchir car il est un héros, un prophète, une divinité laïque, et nous avons besoin qu'il soit cela, nous avons besoin de croire que de tels êtres existent pour nous guider et nous protéger. Notre immaturité réclame l'invincibilité d'un Père. 

De ce fait Pasteur et ses "découvertes" constituent sans aucun doute le premier grand mythe des temps modernes. Le mythe prométhéen de l'invulnérabilité, de l'immortalité grâce au progrès scientifique. Aujourd'hui son image a été soigneusement récupérée pour servir de leurre, un logo derrière lequel s'abritent les multinationales qui s'engraissent de nos maladies. Pasteur, image pieuse du "savant désintéressé", est la poule aux œufs d'or des magnats de l'industrie pharmaceutique. Alors bien sûr, dire qu'il s'est trompé… Affirmer haut et fort qu'il fut un infirme complexé, un habile imposteur prêt à inoculer la rage à des enfants pour imposer ses délires et accéder à la gloire, est bien pire qu'être simplement grossier, c'est être sacrilège, iconoclaste. 

Et pourtant, comme d'autres avant moi, comme d'autres avec moi, j'affirme une fois de plus qu'il s'est bel et bien fourvoyé, très lourdement, et qu'il le savait lorsqu’au seuil de la mort il confia à un proche que "le microbe n'est rien". Dire en quoi, comment et pourquoi il s'est trompé était le propos de ce livre qu'il est bien difficile de résumer ici. 

Je n'ai pas relu cet ouvrage depuis sa parution il y a quatre ans. Il fait son chemin, et s'il est juste dans son intention comme dans son propos, alors il n'est nul besoin de l'accompagner, de vociférer pour le "promouvoir". Quant à moi, je suis passé à autre chose, à vrai dire à la phase suivante et ô combien urgente, qui consiste à rechercher des solutions pratiques pour sortir de l'impasse pasteurienne, laquelle n'est qu'un exemple particulièrement morbide de ce rationalisme réducteur qui eut son apogée au dix-neuvième siècle. Plus que d'un homme, "humain, trop humain", disparu il y a 107 ans, c'est de cela que je souhaite parler aujourd'hui, de l'avenir, de la santé de nos enfants lourdement aliénée du fait de notre ignorance et de nos lâchetés, pour le plus grand profit d'une poignée de mercanti sans scrupule. De cette ignorance nous sommes tous responsables, et nous aurons à en rendre compte auprès de "ceux qui après nous viendront". 

Le mythe de l’ennemi 
Ce que nous avons à faire aujourd'hui peut à mon sens se résumer ainsi : passer de l'affrontement à la réconciliation, à l'intérieur comme à l'extérieur de nous. Passer de l'affrontement à la réconciliation c'est réconcilier les contraires, c'est arrêter de projeter nos terreurs existentielles sur d'hypothétiques ennemis extérieurs, sur des boucs émissaires, sur tout ce qui est autre, différent, et que nous refusons de comprendre, de respecter comme une part de nous-mêmes. Parmi ces boucs émissaires il y a au tout premier rang l'étranger, le voisin maudit avec sa couleur de peau et ses mœurs un peu différentes. La désignation d'un bouc émissaire permet de redonner au groupe sa cohérence en évacuant les tensions. 

Au temps de Pasteur, une époque troublée par d'incessants bouleversements de la société civile, le grand Satan fut l'Allemand, qui conserva ce rôle un certain temps. Pour d'autres, ici ou ailleurs, hier et demain, ce fut, c'est ou ce sera le Juif ou l'Arabe, le Serbe ou le Kurde, l'ennemi sacré qui est cette part sombre enfouie au plus profond de nous-mêmes. Pour l'homme ce peut être la femme, et pour la femme ce seront les hommes. Pour le jeune ce sera les vieux et pour le vieux les jeunes. A l'infini. 

Du temps de Pasteur nous en avons trouvé un nouveau, et c'est bien sûr ce microbe devenu cause unique de toutes les pestes qui accablent nos vulnérabilités sans que nous consentions à admettre notre part de responsabilité. Les microbes sont-ils responsables de la solitude, de la malnutrition, de l'injustice, de la violence ? 

Passer de l'affrontement à la réconciliation, c'est refuser les boucs émissaires, qu'ils soient "mauvais microbes" ou "mauvais gènes", c'est dénoncer notre culture "agonistique", toujours dans l'agressivité avec ses sempiternelles utopies guerrières, son obstination bornée à éradiquer tout ce qui la démange. Et parmi ces utopies, une mention spéciale pour l'utopie médicale, acharnée elle aussi à combattre des "maladies" dont elle continue à vouloir ignorer le sens dans la biographie individuelle et le devenir collectif. 

Bien pire, la médecine fourvoyée protège le dogme qui nourrit ses privilèges, et elle est devenue de ce fait fortement iatrogène, à l'origine même des plus perverses parmi ces maladies dites "de civilisation" qu'elle prétend combattre. Dans ce domaine florissant de la médecine qui tue, l'utopie vaccinale apparaît comme un chef-d'œuvre inégalé, le sombre symbole de la grande illusion scientiste d'un siècle révolu, celui qui vit un Pasteur paranoïaque et mégalomane affirmer "demain, nous vaincrons toutes les maladies infectieuses". Voilà le progrès ! Une succession d'holocaustes, la solution finale pour tous les "ennemis" que se crée l'homme moderne rétracté et profondément névrosé, et qui préfère considérer l'univers entier comme un obstacle à éliminer plutôt que d'oser un seul regard intérieur. 

La névrose sécuritaire 
Demain ? Mais le demain de Pasteur est déjà notre hier, et où en sommes-nous concernant nos glorieux combats contre "le mal", et le bonheur pour tous, l'équilibre, la santé sensés en découler ? Concernant notre vocation de prédateur, tout s'est passé pour le mieux. Après l'humiliation de Sedan, qui éprouva profondément le patriote Pasteur, nous avons eu Verdun, puis Hiroshima et la Shoah, et puis bien d'autres massacres et génocides ici ou là. Mais la santé, l'équilibre, la joie de vivre ? Seules les multinationales semblent florissantes aujourd'hui. Quant aux communs des mortels… Faut-il évoquer une fois de plus la dépression généralisée, les angoisses incessantes, les peurs irraisonnées, l'incroyable consommation de poisons neuroleptiques ? Faut-il une fois encore dénoncer la prolifération terrifiante des maladies non microbiennes, la flambée des allergies, de l'asthme, des maladies métaboliques et immunitaires, et parmi ces dernières le cancer sous toutes ses formes ? 

Les vaccins sont parmi les grands responsables de cet état de fait. Mais au-delà du contenu des seringues, c'est la névrose sécuritaire qu'il faut dénoncer, notre peur de tout, notre peur de vivre et d'aimer, notre peur d'être et de mourir, notre refus de devenir, de céder la place, cette peur lancinante qui nous incite à prendre des assurances, à construire des citadelles de silence autour de nos solitudes, à installer des systèmes d'alarme pour protéger nos pacotilles, à vacciner nos enfants pour nous dispenser d'avoir à les rendre forts par l'exemple de notre force, vacciner au lieu d'aimer, au lieu de nourrir, au lieu de caresser, au lieu de leur apprendre à vivre, à aimer et à mourir. 

Pasteur s'est trompé. L'erreur scientiste de base est de considérer qu'une simple description du monde peut constituer une explication du monde. La grande erreur est dans l'interprétation de ce qui est perçu. Car l'interprétation est liée à notre imaginaire, à nos fantasmes, à nos peurs, aux projections de notre monde intérieur sur le monde extérieur. L'interprétation est liée à l'histoire, au contexte à la fois politique, économique, social, religieux, dans lequel se sont développées nos croyances. 

Né en 1822, Pasteur est mort en 1895. Il a vu se succéder empire, monarchie et république, au pluriel et sans majuscules. Homme du dix-neuvième siècle, à l'apogée du matérialisme, il a connu les dernières grandes épidémies, la révolution industrielle, la misère du prolétariat et l'humiliation de l'affrontement avec l'Allemand. Et il a participé à la découverte d'un nouveau monde invisible à l'œil nu, l'univers fabuleux des microbes. 

Depuis l'aube du monde des hommes meurent, parfois massivement, dans les affres de la fièvre, dévorés par un feu intérieur, souillés de déjections et de catarrhes. Jusqu'ici, Dieu et Diable se partageaient la responsabilité de ces punitions infligées à qui ne respectait pas la loi divine devenue ici-bas la loi du plus fort, la loi du seigneur et maître. Au siècle de Pasteur, dieux et démons semblent sombrer tout de bon dans l'oubli, vaincus par le positivisme et le progrès des sciences "exactes". Dotés d'instruments nouveaux, on se penche sur les corps pantelants et l'on découvre un grouillement de vermine dans la sanie et le pus des abcès. Victoire ! Dieu est mort, la France est pantelante d'une douloureuse défaite, mais la jeune République vient de trouver LA cause unique de ces maladies qualifiées dès lors "infectieuses". Le héros civil vient opportunément remplacer le guerrier terrassé. 

Mais décrire n'est pas expliquer. Que dirions-nous d'un candide qui, observant les mouches grouiller par millions sur le charnier d'un champ de bataille, prétendrait que les mouches sont la cause de tous ces cadavres ? Décrire est une chose, interpréter en est une autre. Le microbe n'est pas plus responsable de la maladie "infectieuse" que la mouche du cadavre. 

Ceux qui découvrent les microbes, le Français Pasteur face à l'Allemand Koch, ignorent la génétique comme l'immunité. Immergés dans un monde tendu et violent, ils décriront ce que révèle le microscope en termes d'affrontement et de défense du territoire. 

Comprendre le rôle des microbes 
Les procaryotes ou microbes sont présents autour et à l'intérieur de nous depuis l'aube du monde. Sans leur présence et leurs multiples activités, aucun être vivant n'aurait pu apparaître et évoluer. Parmi tant d'autres fonctions ils sont garants de la composition de l'air que nous respirons, de la fertilité des sols, de la nutrition des arbres, de la digestion des herbivores, de la maturation de nos grands systèmes physiologiques. Dans notre relation avec eux, la maladie est, ou plutôt devrait être une exception. Enfants nous "faisons la rougeole" une fois, alors que nous vivons au contact du virus "responsable" de la naissance à la mort. Pourquoi ? La maladie devrait être exceptionnelle, et lorsqu'elle apparaît il y a toujours une raison. La maladie a un sens, elle est un signe, une épreuve, un mécanisme de guérison. Et les microbes participent une fois de plus à notre croissance ininterrompue, notamment comme "nettoyeurs" ou par reprogrammation de l'ADN. 

Certes les microbes peuvent s'avérer dangereux et causer notre mort. Dans quelles circonstances ? Lorsque nous ne savons plus les contrôler grâce à notre système immunitaire. Les premiers à décrire les fonctions immunitaires étaient imprégnés des théories pasteuriennes. Si les microbes sont la cause des maladies infectieuses, alors le système immunitaire sert forcément à détruire les microbes. C'est faux. Le système immunitaire est un système d'adaptation et de communication avec le monde extérieur, qui contrôle notre relation avec le monde microbien comme un contremaître contrôle ses ouvriers. Si les microbes outrepassent leurs fonctions régulatrices et deviennent pathogènes c'est que l'immunité est déficiente. La cause de cette déficience peut être la malnutrition, le stress lié à l'instabilité sociale, à l'insécurité existentielle et affective, à l'anxiété chronique, ou encore la conséquence d'une altération précoce comme celle induite par la survaccination infantile. 

C’est la peur et la haine qui rongent notre système immunitaire 
Pasteur s'est trompé et les conséquences sont dramatiques. Pour faire reculer le spectre des grandes épidémies il fallait la paix et non une guerre de plus. Il fallait choisir le respect de la vie sous toutes ses formes. L'amour renforce le système immunitaire. La haine et la peur le détruisent. Il fallait apprendre à nos enfants la tolérance et le respect de la différence. Il fallait instaurer la justice pour donner à chacun ce qui est nécessaire à la vie de son corps, de son âme et de son esprit. Il fallait fortifier nos immunités dans l'union et la symbiose. Nous avons préféré continuer à nous haïr en nous vaccinant compulsivement contre toutes ces maladies qui résultent de la haine. Et les vaccins ont altéré profondément notre milieu intérieur, jour après jour ils détruisent irrémédiablement notre immunité. Défaillant, ce merveilleux système manifeste de graves dysfonctions que nous nommons allergies, maladies auto-immunes et cancers, séquelles des multiples agressions imposées par notre culture anti-vie. 

Alors que faire ? Eduquer. Nous cesserons de nous entretuer et de nous autodétruire lorsque nous changerons notre vision du monde, lorsque nous oserons le regard intérieur et la réconciliation des contraires. Toutes les peurs effondrent l'immunité et ouvrent la porte à la maladie. La peur du microbe ouvre la porte au microbe ! En premier lieu il nous faut libérer nos esprits, manipulés et soigneusement pasteurisés dès la maternelle, de cette phobie des microbes, qui n'est que l'une des multiples peurs de vivre qui accablent l'homme contemporain. Ensuite, trouver les moyens de restaurer l'équilibre de notre milieu intérieur profondément perturbé. 

De multiples possibilités s'ouvrent aujourd'hui à ceux qui osent pointer le nez hors de l'ornière. Voici quelques pistes possibles, à mon sens des apports majeurs pour sortir de l'impasse. Les recherches en Santé Primale du Dr Michel Odent nous permettent de saisir le lien entre les agressions subies durant la période périnatale (de la conception à l'âge d’un an) et la santé de l'adulte. La survaccination et les antibiothérapies massives font partie de ces agressions. L'angoisse et la démission des adultes dépressifs, la grossesse et la naissance surmédicalisées, les carences affectives, l'alimentation industrielle, la connerie télévisuelle et les jeux vidéos sont aussi des agressions majeures qui altèrent la mise en place d'une immunité solide. 

Le privilège de notre humanité est de pouvoir revenir en arrière, revisiter notre biographie, en prenant conscience peu à peu des agressions subies, en les verbalisant, puis en utilisant des remèdes homéopathiques pour "effacer" leurs séquelles douloureuses selon la méthode de "thérapie séquentielle" proposée par le Dr Jean Elmiger. Cette "levée de barrage" remet en mouvement l'énergie vitale dont les multiples blocages sont à l'origine des malaises, douleurs, restrictions de mobilité, scléroses dont souffrent la plupart de nos contemporains. Chaque épisode de notre trajectoire, de ce chemin de vie en perpétuelle évolution que l'on nomme biographie, chaque événement a un sens. Un sens, c'est-à-dire une signification et l'indication d'une direction. Il nous faut trouver ce sens, le pourquoi d'un accident, d'une maladie, d'une rupture douloureuse. 

Pour nous libérer de certains programmes qui ne conviennent pas à notre identité, et cesser de répéter indéfiniment les mêmes scénarios destructeurs, il nous faut aller plus loin que l'inconscient personnel, oser le plongeon au-delà de notre naissance, vers les racines transpersonnelles et transgénérationnelles de nos existences, le domaine de l'inconscient familial abordé en psychogénéalogie. Jusqu'aux sublimes et terrifiants domaines de l'inconscient collectif, là où jaillit la source profonde et inépuisable de la vie à laquelle nous devons puiser pour devenir enfin ce que nous sommes. 

Voici très brièvement exposée la possibilité d'un renouveau, une alternative, l'orée d'un chemin de vie sur lequel chacun est conscient que le bien-être individuel dépend de celui de tous. Il faut accepter d'ouvrir enfin les yeux sur la folie meurtrière du monde, une aberration à laquelle les motifs guerriers du pasteurisme sont étroitement liés. Accepter de renoncer à des croyances infantiles, à l'illusion passagère d'une victoire facile, c'est accepter enfin de grandir, d'atteindre une maturité qui est notre seul avenir possible. 

Dr Eric Ancelet

1. Pour en finir avec Pasteur, Eric Ancelet, Ed. Marco Pietteur (diffusion DG Diffusion), 1998. 





 
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