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Après deux ans de terreur sous (faux) drapeau Daech, les Français sont subitement confrontés à une campagne LGBT tous azimuts. Les voilà désormais pris en tenaille entre les deux expressions oligarchiques qui, chacune à leur façon, nous enjoignent à la soumission.

A l’occasion de « Movember », mouvement dédié à la sensibilisation des cancers masculins, voilà le plaisir prostatique. Une pratique encore taboue et source de clichés. Dans cette prostate géante, les hommes appréhendent une éventuelle maladie et surtout découvrent leur corps.

Qu’est-ce que la prostate ? 
« Je ne sais pas trop », concède Marc, 32 ans. Devant lui, sur la place Saint-Sulpice (6e arrondissement), une structure gonflable rose de trois mètres de haut et cinq mètres de long, s’érige vers le ciel. Tandis que des badauds opèrent des allers-retours à l’intérieur de cet organe géant, Marc reste désarmé.

A quoi sert la prostate ? 
« Honnêtement, aucune idée », ajoute-t-il, un brin désolé. Heureusement pour lui, c’est toute la démarche du « Prostate Tour », qui fait étape en cette fin de mois d’octobre ensoleillée dans la capitale et sera le 8 novembre à Massy (Essonne), toujours avec cet « outil pédagogique et anti-tabou », notent les organisateurs. Mais de quels tabous parle-t-on ?

« Pour certains, c’est comme aller à l’abattoir »
« C’est étroit », s’exclame un homme en commençant son exploration. Valérie Perruchot Garcia, directrice de la communication de Janssen, qui organise le « Prostate Tour », se félicite de cet événement. « En se baladant dans cette prostate, on comprend mieux cette zone méconnue », assure-t-elle. Située à 5 ou 7 centimètres de l’entrée de l’anus, cette glande de l’appareil génital masculin – en forme d’une châtaigne – participe notamment à la formation des spermatozoïdes et à la sécrétion du liquide séminal. Elle représente aussi la première cause de cancer masculin en France, avec 54 000 cas déclarés par an et 8 000 décès.

« Derrière la prostate, il y a également des croyances, des tabous et des idées préconçues », décortique Valérie Perruchot. Notamment la fin des rapports et de l’érection, en cas de cancer. « C’est faux, même avec une ablation de cet organe on peut continuer à avoir une vie sexuelle. En fait, la grande peur masculine c’est : Est-ce que je reste un homme si je ne suis plus capable de bander ou d’avoir un orgasme ? » rembobine-t-elle.

« Derrière la prostate, il y a également des croyances, des tabous et des idées préconçues », décortique Valérie Perruchot. Notamment la fin des rapports et de l’érection, en cas de cancer. « C’est faux, même avec une ablation de cet organe on peut continuer à avoir une vie sexuelle. En fait, la grande peur masculine c’est : Est-ce que je reste un homme si je ne suis plus capable de bander ou d’avoir un orgasme ? » rembobine-t-elle.

Beaucoup d’hommes de plus de 50 ans déambulent donc dans ce petit village pour se renseigner sur ce cancer masculin, ses conséquences, tout en appréhendant leur corps et ce « rite de passage » du toucher rectal. « Pour certains, c’est comme aller à l’abattoir. La symbolique de la prostate est très forte », analyse le docteur Pierre Bondil, urologue et andrologue à Chambéry. Mais quelle est cette « symbolique » ? Surtout, est-ce que le vrai tabou ne se situerait pas ailleurs ? Car, avant de se dégrader en un éventuel cancer, la prostate est une partie du corps qui peut aussi procurer du plaisir sexuel, le plaisir prostatique pouvant déboucher sur l’équivalent du « point G » féminin : Le « point P ».





 
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