Des médicaments ont été massivement utilisés pendant des années pour servir de marqueur lors des IRM et, d’un coup, on nous explique que le produit est retiré du marché car il se dépose entre autre dans le cerveau, les os et les reins des patients.
Mais, rassurez-vous, ils nous disent que rien ne prouve à ce jour que le dépôt d’un métal dans vos cerveaux est nuisible…ce qui explique d’ailleurs son retrait en catimini alors que cela fait depuis 2015 au moins que des scientifiques ont identifié ce problème. Après, si une toxicité était avérée, ce que semble revendiquer toute une communauté de patients victimes de ces produits de contraste, on pourra néanmoins compter sur la mauvaise foi habituelle des autorités de santé qui nous diront qu’en fait non, c’est une théorie du complot.
Quand on sait que la toxicité de l’aluminium, qui est pourtant un neurotoxique notoire favorisant la maladie d’Alzheimer et que l’on retrouve en quantité extrêmement élevée dans les cerveaux de patients autistes, est encore niée après plusieurs décennies, les victimes de ce médicament peuvent toujours courir pour espérer obtenir la reconnaissance de leur préjudice et une (très) hypothétique réparation. Car dans une cour de justice en France, Big Pharma, qui est très protégée, a quasiment toujours raison, il faut le savoir. Etonnament, ce retrait arrive un peu après la plainte aux Etats-Unis de Chuck Norris que l’on va voir par la suite.
« Bien que la mécanique exacte du dépôt ne soit pas encore élucidée, des donnés récentes suggèrent que le Gadolinium a la capacité de s’accumuler chez les patients dont le tissu cérébral est normal et sans antécédents de pathologie intracrânienne. D’après un des auteurs d’une étude réalisée sur ce sujet, le Pr Robert J. McDonald, de la Mayo Clinic : « Le dépôt de Gadolinium se produit indépendamment des anomalies intracrâniennes. La façon dont il se dépose reste encore inconnue, mais pourrait affecter des dizaines de millions de patients dans le monde entier, et d’autres recherches sont nécessaires pour enquêter sur toute co-morbidité ».
Cela a amené les scientifiques de l’université de Caroline du Nord (University of North Carolina) à proposer de désigner cette accumulation du Gadolinium sous le nom de «maladie de dépôt de Gadolinium» qui associe typiquement : des maux de tête persistants, des douleurs osseuses et articulaires, et un épaississement des tissus mous sous la peau ».
Voyons d’abord le communiqué de l’ANSM en date du 12 janvier
« En accord avec l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), les laboratoires cités dans la lettre aux professionnels de santé jointe souhaitent vous faire part des informations suivantes :
Une revue par l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) a confirmé que de faibles quantités de gadolinium sont retenues dans le tissu cérébral après l’utilisation de produits de contraste à base de gadolinium.
Une rétention plus importante de gadolinium dans le cerveau a été observée avec les produits linéaires par rapport aux produits macrocycliques.
À ce jour, il n’existe aucune preuve que la rétention de gadolinium dans le cerveau, quel que soit le produit de contraste, soit nocive pour les patients.
Comme les risques à long terme de la rétention de gadolinium dans le tissu cérébral sont inconnus, l’EMA recommande la suspension des AMM des produits de contraste linéaires intraveineux dans l’UE, à l’exception :
- de l’AMM de l’acide gadobénique, qui reste disponible pour l’imagerie du foie uniquement.
- de l’AMM de l’acide gadopentétique, pour l’utilisation intra-articulaire uniquement (Ce médicament n’est néanmoins plus commercialisé en France depuis décembre 2016 et son AMM vient d’être abrogée pour raisons commerciales).
Les AMM du produit linéaire intraveineux gadodiamide et des formulations intraveineuses de l’acide gadopentétique sont suspendues à compter du 15 janvier 2018.
Les produits macrocycliques restent également disponibles, pour les utilisations intraveineuse et intra-articulaire.
Il est rappelé aux professionnels de santé qu’ils doivent utiliser des produits de contraste à base de gadolinium uniquement lorsque l’information diagnostique essentielle ne peut être obtenue par l’imagerie sans rehaussement de contraste. »
Or on apprenait en novembre dernier qu’une plainte de grande ampleur précisément concernant ces produits de contraste, a été initiée par l’acteur Chuck Norris qui poursuit 11 compagnies pharmaceutiques pour avoir « empoisonné » sa femme avec un produit de contraste IRM qui l’« a laissée dans un état proche de la MORT avec douleurs et faiblesse permanentes »
Ils intentent une poursuite contre 11 compagnies pharmaceutiques par rapport à un produit chimique pour IRM qui, selon eux a laissé Gena dans un état proche de la mort, avec des handicaps physiques persistants nécessitant une thérapie par cellules souches.
Gena Norris, 54 ans, a passé trois examens IRM en une semaine « il y a plusieurs années » pour évaluer sa polyarthrite rhumatoïde.
Elle prétend que cela l’a laissée faible, fatiguée, avec des accès de douleurs et une sensation de brûlure.
Maintenant, Chuck Norris, 77 ans, a intenté une poursuite contre le fabricant du médicament, et ce, au nom de sa femme de 19 ans.
La Star Chuck Norris poursuit en justice 11 compagnies pharmaceutiques qui, selon lui, sont responsables de l’empoisonnement de sa femme avec un produit chimique utilisé pour l’IRM.
L’ancienne modèle Gena Norris, 54 ans, a passé trois examens IRM en une semaine pour évaluer sa polyarthrite rhumatoïde.
Elle prétend que le produit de contraste utilisé pour améliorer la clarté de ses imageries – le Gadolinium- l’a laissée proche de la mort. Les frais médicaux se sont élevés à 2 millions de dollars. Depuis, elle souffre de faiblesse permanente, d’épuisement, de douleurs, de problèmes cognitifs et de sensations de brûlures.
Aujourd’hui, la Star de cinéma, Chuck Norris, 77 ans, a décidé d’intenter un procès au nom de son épouse qui avait alors 19 ans, contre une pléthore de firmes qui produisent ce produit de contraste, y compris McKesson et Bracco, deux poids lourds de l’industrie.
La plainte déposée mercredi à San Francisco allègue que la santé de Gena a été affectée par le Gadolinium, un syndrome rare déclenché par le produit de contraste.
Au cours des années qui ont suivi, affirme-t-elle, elle a été forcée de suivre des thérapies régulières par cellules souches pour traiter les problèmes persistants qui affectaient son système nerveux central.
Elle a déclaré : « Malheureusement, les procès semblent être la seule voie qu’il nous soit possible de prendre pour obliger les compagnies pharmaceutiques à rendre des comptes pour avoir menacé la vie de tant de personnes innocentes qui doivent subir des IRM. Ces entreprises continuent d’affirmer qu’il n’existe aucun lien entre le Gadolinium et des effets indésirables, même si les preuves paraissent écrasantes. Ce métal lourd reste en fait dans le corps pendant des années et pas seulement pendant quelques heures. »
Le Gadolinium est donc un métal présent dans les agents de contraste utilisés dans de nombreux IRM. Des études ont montré que ce produit est retenu dans des organes comme le cerveau, les os et la peau. L’American College of Radiology a déclaré dans un communiqué l’an dernier que des produits de contraste à base de Gadolinium ont été utilisés pour le diagnostic et le traitement de plus de 300 millions de patients dans le monde entier depuis la fin des années 1980.
La Food and Drug Administration des Etats-Unis a déclaré en mai qu’elle n’avait trouvé aucune preuve que le Gadolinium retenu dans le corps était nocif. Une agence de l’Union Européenne est parvenue à la même conclusion en juillet, mais a néanmoins recommandé de suspendre, par mesure de précaution, certains agents de contraste à base de Gadolinium.
Le cabinet d’avocats représentant les Norris, Cutter Law, a déposé de nombreuses plaintes au cours des dernières semaines au nom de personnes qui selon ces avocats, souffriraient également d’un empoisonnement au Gadolinium.
Dans l’affaire des Norris, on ne trouve aucun lien officiel et publiquement reconnu entre le Gadolinium et les symptômes signalés par des personnes qui pensent que le métal a nui à leur santé. Ceci peut être expliqué en partie parce que le test sanguin et le test d’urine pour détecter le Gadolinium n’est devenu disponible que tout récemment. La plupart des médecins n’étaient au courant d’aucune maladie associée au Gadolinium à part celles qui affectent les personnes ayant des problèmes rénaux.
« L’un des problèmes est qu’il s’agit d’une maladie très mal diagnostiquée et même sous-diagnostiquée », a déclaré Todd Walburg, avocat des Norris. L’action en justice accuse plusieurs fabricants de produits de contraste à base de Gadolinium de connaître les risques que présentent ces produits, mais d’omettre d’en avertir les patients. Les Norris réclament plus de 10 millions de dollars de dédommagement et intérêts. Ils ont en effet dû dépenser des millions de dollars pour le traitement de Gena Norris. »
Le Gadolinium est-il dangereux à long terme ?
Donc nous avons affaire à un médicament qui a potentiellement déposé un métal dont on ignore les effets à long terme et qui semble déjà avoir causé des problèmes de santé à certaines personnes dans le cerveau à des millions de personnes qui n’en ont pas la moindre idée. Malgré le discours rassurant du ministère de la Santé, certains articles comme celui-ci publié dans un site spécialisé en radiologie sont moins mielleux:
« «Nous avons maintenant des preuves claires que l’administration de différents agents de contraste à base de gadolinium entrainent une accumulation résiduelle de cette substance dans le cerveau», déclare le Pr Emanuel Kanal, Directeur des services de radiologie et de neuroradiologie du Pittsburgh University Medical Center. «Ce que nous ne savons toujours pas est la signification clinique, le cas échéant, de cette observation. » La molécule de gadolinium seule peut être toxique. Présent dans les agents de contraste, il est lié à une molécule appelée agent de chélation, qui commande la distribution du gadolinium dans le corps. La sécurité d’un produit de contraste en IRM est donc soumise à la persistance de cette liaison dans les résidus. Trois études publiées dans Radiology soulèvent de nouvelles questions sur les concentrations résiduelles de gadolinium dans le cerveau des patients sans antécédents de néphropathie. »
Combien de médias traditionnels français ont évoqué comme il se doit ce scandale sanitaire à ce jour? Zéro. Ce qui est affligeant, c’est de constater que notre médecine utilise de façon routinière et massivement des produits dont elle ignore tout des effets à long terme. On parle aujourd’hui du Gadolinium mais dans quelque temps, ce sera peut-être un autre médicament dont on apprendra une fois encore qu’on ignorait tout de ses réels effets sur notre corps.
source:fawkes-news.com/