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La compagnie privée de la centrale nucléaire de Fukushima (Tepco) vient seulement de reconnaître les dégâts radioactifs causés dans l'océan pacifique après l'explosion du 11 mars 2011. Cette semaine, de la vapeur s'échappe du réacteur en quarantaine. 

Une nouvelle émission de vapeur, la deuxième en une semaine, s’est déclenchée mardi pendant quelques heures autour du bâtiment du réacteur n°3 de la centrale nucléaire de Fukushima, a annoncé la compagnie exploitante Tepco. La centrale Fukushima Daiichi, située à 220 km au nord-est de Tokyo, a été ravagée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 : du combustible a fondu dans trois des six réacteurs du site, d’où la présence de nombreux éléments radioactifs alentour. 


On connaît enfin les dégâts commis depuis sept ans 
La compagnie a reconnu lundi pour la première fois que des eaux souterraines radioactives accumulées au pied de la centrale accidentée s’étaient écoulées dans l’océan Pacifique voisin. De fortes doses d’éléments radioactifs toxiques avaient été détectées dans ces eaux souterraines, mentionnant notamment une multiplication par 110 du niveau de césium 134 mesuré dans un puits de prélèvement entre les réacteurs et la mer. 120 Tonnes d'eau contaminée se serait échappée. 

Mauvaise foi de la part de Tepco ? 
Concernant la première catastrophe, la compagnie avait soutenu que ces eaux polluées avaient été largement contenues par les bases en béton et armatures en acier des fondations de la centrale, semblant écarter au départ une diffusion massive dans la mer. 

Les niveaux de radiation dans la région de Fukushima restent bien plus élevés que les normes maximales habituellement conseillées, indique mercredi une nouvelle étude de Greenpeace sur le sujet. Dans les communes proches de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, une grande part des zones désormais considérées comme à nouveau habitables présentent en réalité un risque qui subsistera "au moins jusque dans les années 2050".


Les citoyens du département de Fukushima ont le sentiment d’avoir été oubliés. Une partie des réfugiés continue ainsi de vivre dans des préfabriqués. Les yeux tournés vers la préparation des jeux Olympiques de 2020, le gouvernement délaisse la reconstruction et les travaux de décontamination du nord-est. Les subventions et dédommagements fondent également comme neige au soleil. « La population de Fukushima a beaucoup travaillé pour surmonter les difficultés, mais elle ne peut pas tout. 

C’est une première au Japon concernant Fukushima. Le gouvernement japonais a officiellement reconnu que la leucémie d'un travailleur de la centrale accidentée était due aux radiations. Même la mort par cancer de celui qui était directeur de la centrale au moment de l'accident, Masao Yoshida, n'est pas reconnue comme officiellement liée aux radiations reçues à ce moment. Décédé en juillet 2013, il était présent à Fukushima Daiichi au moment du tsunami et est resté sur le site pendant les six mois suivants. 

Les études montrent que 70 % des foyers ont un membre qui souffre de diabète ou d’une autre maladie métabolique. Ces syndromes liés à l’immobilité et à l’ordre de rester confiné s’ajoutent aux 11 % d’adultes souffrant de dépression quand la moyenne est de 1 % dans le reste du Japon. Confrontés à un mal invisible, les radiations, certains vivent la peur chevillée au corps d’autant que la dissimulation d’information lors de la catastrophe a cassé la relation de confiance avec les autorités. 


 
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