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Paris, 27 juin 2018. L'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara marocain, M. Horst Kohler, effectue une visite au Maroc dans le cadre de sa 2ème tournée régionale.

La visite de M. Kohler au Maroc se poursuivra dans les Provinces du sud du Royaume, j’espère que cela lui permettra de constater les efforts réalisés par le Maroc en matière de développement socio-économique dans la région. 

Pour le reste, je m’interroge sur la pertinence de ce poste d’envoyé spécial. Il change à chaque nomination d’un secrétaire général. Privé de continuité, le titulaire de cette fonction découvre le dossier durant des mois. Il n’est pas à l’abri de manipulations. 

Il soit être clair que l’envoyé spécial ne peut avoir pour rôle que suivre les résolutions du Conseil de sécurité. On rapporte que M. Kohler aurait suggéré une reconnaissance du Polisario par le Maroc. Cela seul suffit à démontrer qu’il ne connait pas le dossier. Je rappelle qu’aucune grande puissance ne reconnait le groupuscule séparatiste. L’envoyé doit rester dans le cadre des résolutions des Nations Unies, notamment du Conseil de sécurité qui est la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement de ce conflit artificiel qui n’a que trop duré. 

M. Kohler doit donc s’inscrire dans les paramètres précis qui sont ceux des résolutions des Nations Unies. Notamment, la résolution 2414 du Conseil de sécurité 27 avril 2018 qui précise trois points essentiels. 

Le premier concerne le refus des provocations des séparatistes à l'Est du dispositif de défense. Le Conseil de sécurité a confirmé le statut de zone tampon de ces territoires tout en s’inquiétant des risques de déstabilisation régionale due à la poursuite du conflit.. Le deuxième point porte sur le fait qu’un processus politique doit «parvenir à une solution politique réaliste, réalisable et durable basée sur le compromis », c’est-à-dire qu’il reconnait la pertinence de l’Initiative marocaine d’autonomie dont la communauté internationale a salué le sérieux et la crédibilité. Aucun règlement de l’affaire du Sahara n’est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur le Sahara marocain dans le cadre de cette Initiative d’autonomie. Enfin, le troisième point demande aux pays voisins, et donc à l’Algérie, « d’apporter une contribution importante au processus et de s’engager plus fortement pour progresser vers la solution politique ». La résolution du Conseil de sécurité confirme donc que l’Algérie est une partie prenante du conflit. Ce qui est bien normal puisque ce conflit artificiel a été créé de toutes pièces par le régime algérien. IL faut également que l’Algérie garantisse les droits de l’homme dans les camps de Tindouf. 

Voilà donc les paramètres qui doivent guider l’activité de M. Kohler, La solution est évidente. Le problème est d’arriver à définir le processus à suivre pour y parvenir. C’est ici que la communauté internationale doit prendre des responsabilités en cessant de tergiverser et en faisant les pressions qu’il convient sur l’Algérie

Dr Charles Saint-Prot
Directeur général de l’Observatoire d’études géopolitiques de Paris 

 
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