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Aucune civilisation n’a survécu à la perte de sa sacralité révélée. La société n’est plus qu’une parodie de civilisation, un amas humain acculturé se cherchant en vain des sacralités artificielles. 

L’homme inférieur préfère avoir tort avec la masse qu’avoir raison avec la minorité. L’homme supérieur préfère la liberté de penser et la quête de la vérité, et même à sa propre mort. Les formes externes que revêtent les êtres sont transitoires, seules les formes internes qui les soutiennent sont éternelles.

Le destin des civilisations ressemble par analogie au déroulement des quatre saisons : 
  1. Printemps : La civilisation bourgeonne à partir d’une sacralité collective révélée et autour d’une autorité spirituelle légitime, porteuse d’une vision du monde unicitaire, qui organise pas à pas l’ensemble du corps social ; 
  2. Été : Le groupe, notamment et surtout les élites temporelles, est totalement soumis aux représentants du Sacré, toute la société est ordonnée, hiérarchisée et atteint un apex civilisationnel (cela se concrétise par de grandioses productions intellectuelles, architecturales et artistiques en tant que fruits culturels) ; 
  3. Automne : Les élites profanes (noblesse et bourgeoisie) se révoltent contre l’autorité sacrale de leur cléricature, s’auto-divinisent illégitimement, remettent en cause les anciens piliers traditionnels et changent toute la tournure d’esprit générale (arrivée de nouveaux cultes, les pensées et les croyances se rationalisent, fractures diverses au sein de la société) : la décadence s’enclenche inexorablement ; 
  4. Hiver : C’est l’ère terminale des foules et des masses indistinctes (mélangées spirituellement, culturellement et ethniquement) voyant la profanation, la solidification et la mort lente de tous les aspects de la société, c’est le « règne de la quantité », la « fin de l’histoire »… 
A bien des égards, il n’est pas impossible que l’humanité soit en train de vivre une période post-apocalyptique : en effet, toutes les eschatologies traditionnelles affirment qu’à la fin des temps les hommes seront gourmands et pleins d’envies, en revanche aucune n’a prédit la surconsommation et l’obésité ; elles déclarent que la luxure et la dépravation des mœurs se répandront en masse mais aucune ne parle d’industrie du porno, de millions et de millions d’IVG ou de drag-queens éduquant les enfants ; elles évoquent les dissensions familiales et la division sociale, aucune n’avait prévu le féminisme, le transgenre ou la GPA/PMA ; toutes annoncent des calamités naturelles en tout genre, aucune n’a prédit la géo-ingénierie et les chemtrails ; toutes nous disent qu’il y aura des guerres destructrices partout sur terre, aucune ne fait mention d’attentats sous faux drapeaux ou de soft-power… 

Corruption généralisée à tous les échelons de l’appareil étatique, hommes politiques soumis à des intérêts étrangers, conflits inter-ethniques, décadence culturelle et intellectuelle, flicage des populations, paupérisme et formation de bidonvilles, développement d’églises évangélistes et du wahhabisme, réseaux pédocriminels. Les petits soldats de la sacro-sainte « liberté d’expression » autoriseraient-ils Voltaire à écrire cela en 2018 ? : « Vous prétendez que vos mères n’ont pas couché avec des boucs, ni vos pères avec des chèvres. Mais dites-moi, messieurs, pourquoi vous êtes le seul peuple de la terre à qui les lois n’aient jamais fait une pareille défense (Lévitique 17, 7 et 20, 15) ? Un législateur se serait-il jamais avisé de promulguer cette loi bizarre, si le délit n’avait pas été commun ? » (Dictionnaire Philosophique, Edition du journal Le Siècle, 1867, p. 497). 

Chaque découverte scientifique chasse l’autre dans l’oubli et chacune est un coup de grâce à la pensée matérialiste et progressiste : il n’y a qu’une seule vérité, immuable car de nature toute spirituelle, il n’y en a pas trente-six. Qu’est-ce exactement qu’avoir une « bonne mort » ? : c’est parvenir à dématérialiser sa partie matérielle et à matérialiser sa partie immatérielle. 

Texte repensé : source




 
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