A partir du mois de septembre, 2 millions de riverains des centrales nucléaires françaises recevront des pastilles d'iode. Une mesure de protection de la population en cas d'accident nucléaire.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé ce lundi que quelque 2,2 millions d'individus supplémentaires, habitants à proximité des centrales nucléaires françaises, allaient bientôt recevoir des comprimés d'iode et des informations sur la conduite à adopter en cas d'accident.
Les 19 centrales exploitées par EDF disposent chacune d'un Plan particulier d'intervention (PPI) qui détermine les actions de protection et les moyens de secours en cas d'accident.
Le rayon des Plans particuliers d'intervention étendu
Or, le rayon de ces Plans particuliers d'intervention a été étendu en 2016 de 10km à 20km autour des centrales en 2016 à la suite d'une décision prise par la ministre de l'Environnement et de l'énergie de l'époque, Ségolène Royal.
Cette extension "vise à organiser au mieux la réponse des pouvoirs publics ainsi qu'à sensibiliser et préparer la population à réagir en cas d'alerte nucléaire", rappelle l'ASN dans un communiqué.
Elle concerne 2,2 millions de personnes et plus de 200.000 établissements recevant du public, répartis sur 1.063 communes, détaille le gendarme du nucléaire.
"Dans ce cadre, est lancée une campagne d'information et de distribution préventive de comprimés d'iode à l'attention de l'ensemble des riverains et des responsables d'ERP résidant dans un rayon de 10 à 20 km autour des 19 centrales nucléaires françaises", indique l'ASN.
Des comprimés d'iode distribués
La campagne d'information débute ce lundi avec un courrier adressé aux riverains, tandis que la distribution de comprimés d'iode aura lieu en septembre. Munies d'un bon, les personnes concernées pourront aller retirer leurs comprimés en pharmacie.
La prise d'iode stable (iodure de potassium) permet de protéger la thyroïde contre les effets des rejets d'iode radioactif qui peuvent intervenir en cas d'accident nucléaire.
Aude Solente avec AFP
