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Je garde uniquement des traces épistolaires de Pierette Karima Afifi. Je ne l’ai jamais rencontrée. Quand j’ai exposé, après sa disparition en février 2016, mon portrait de Tayeb Saddiki dans une prestigieuse galerie parisienne, j’ai reçu un courriel de Pierrette Karima me demandant, avec beaucoup de pudeur et de gentillesse, de rendre le même honneur à son défunt mari. 

J’ai travaillé aussitôt à une peinture où j’ai représenté Mohamed Saïd Afifi en franche hilarité sous son fameux chapeau haut de forme et lui ai communiqué l’image qu’elle a été seule à voir jusqu’à présent. Elle m’a suggéré de me contacter à Paris quand elle y serait de passage, avec cette phrase désarmante : « Je n’aurais pas les moyens d’acquérir le tableau, mais maintenant il existe ». Je m’étais promis de l’inviter à la Closerie des Lilas et de lui offrir une deuxième version du portrait. Elle a continué à suivre mes publications avec grande fidélité, les agrémentant, à l’occasion, d’un commentaire toujours inspiré. Les regrets recouvrent, en cette occurrence, leur véritable sens d’occasion manquée. Puisse-t-elle poursuivre au ciel sa belle aventure artistique… 


Mustapha Saha 
Sociologue, poète, artiste peintre 




 
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