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Les recherches et les essais cliniques se multiplient à travers le monde pour trouver un traitement efficace contre l’infection au coronavirus. En attendant un vaccin...

Face à l’afflux massif de patients touchés par des formes graves d’infection au coronavirus SARS-CoV-2, plusieurs pistes thérapeutiques sont explorées. « La prise en charge du SARS-CoV 2 n’est à ce jour pas clairement déterminée et repose sur les potentielles thérapeutiques évaluées lors des épidémies de SARS-CoV, en 2003, et de MERS-CoV (syndrome respiratoire du Moyen-Orient), en 2013 », soulignent des recommandations d’experts de sociétés savantes portant sur la prise en charge en réanimation des patients, actualisées le 10 mars. Faute de médicament spécifique contre ce virus, le traitement est aujourd’hui principalement celui des symptômes.

Une des principales pistes repose sur le remdesivir, un antiviral injectable de l’américain Gilead, qui n’est pas encore commercialisé et qui a déja été testé sur Ebola. Des données in vitro ont certes montré qu’il était capable de diminuer la réplication du virus SARS-CoV-2, mais il n’y a pour l’heure pas de données cliniques.



Des résultats attendus en avril
Aux Etats-Unis, le centre médical de l’université du Nebraska a commencé à tester le remdesivir chez certains Américains touchés par le Covid-19, évacués d’un bateau de croisière au Japon, a indiqué, lundi 16 mars, l’agence AP. D’autres essais sont en cours, notamment en Chine. Le directeur général adjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Bruce Aylward, avait déclaré fin février : « Il n’existe actuellement qu’un seul médicament duquel nous pensons qu’il pourrait avoir une réelle efficacité, le remdesivir. » Des résultats sont attendus en avril.
« Il semblerait qu’il n’y ait pas d’efficacité clinique majeure sur les premiers cas chinois, mais c’est un petit nombre de patients. Avec le remdesivir, il y a une diminution de la multiplication virale, et cela semble à ce stade le plus puissant de tous », a indiqué Jean-François Timsit, chef de service de réanimation médicale et des maladies infectieuses à l’hôpital Bichat (AP-HP), lors d’une conférence en ligne du Collège des enseignants de médecine intensive-réanimation, jeudi 12 mars.
Autre piste, le Kaletra et ses génériques, un médicament anti-VIH relativement ancien du laboratoire américain AbbVie, qui associe deux molécules antivirales (lopinavir et ritonavir). Des essais sont en cours. Une autre option consiste à associer le Kaletra avec un interféron bêta (antiviral et immunothérapie), une combinaison utilisée sur le coronavirus MERS dans un essai clinique en cours. Ces médicaments sont aussi proposés à titre compassionnel





 
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