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Stéphane Manigold, à la tête de quatre restaurants parisiens, a accordé un entretien exclusif à Valeurs actuelles. Il raconte d’où il vient et ce qu’il poursuit comme combat juridique face à son assureur. Une affaire qui fait le tour du monde.

Comment êtes-vous parvenu à gagner face à votre assureur Axa, qui est tenu de vous indemniser des pertes d’exploitation subie suite à la fermeture de vos restaurants ?

J’ai gagné seul dans un combat face à Axa. Le gouvernement et les parlementaires, qui auraient pu venir à notre secours, ont été majoritairement absents; ils ont préféré se ranger dès le début de la polémique du côté des assureurs. Axa considère que l’arrêté du 14 mars 2020 applicable aux commerces n’était pas un arrêté de fermeture : selon AXA, nous, restaurateurs, avons fermé volontairement et non pas sur la contrainte. La justice a dit que c’était faux.

Après l’ordonnance, Axa a continué de botter en touche en disant que cette affaire n’avait pas été jugée sur le fond et que le problème venait d’un de ses courtiers. Le Président du Tribunal de commerce a jugé qu’à l’évidence mon contrat s’appliquait. Il a qualifié de « fantaisistes » les arguments d’AXA.

Je vois surtout que cette décision a fait le tour du monde : en Chine, en Grèce, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, en Pologne, en Allemagne, Royaume-Uni, Irlande, en Russie…partout la presse a relayé la décision du tribunal de commerce de Paris. Cela a eu une résonance dans le monde entier.

Aujourd’hui, Axa affirme que le nombre de contrats qui pourraient être indemnisés par cette crise sanitaire : au départ, ils estimaient qu’aucun contrat n’était concerné, puis une centaine seulement, puis 200 contrats et enfin le patron d’Axa interrogé sur RTL a évoqué le chiffre de 2 000 contrats.





 
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