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“Faites passer. Nous ne serons pas des marionnettes, ça suffit.” Ces mots, ce sont ceux de Juliette Binoche. Ce mercredi 6 mai, l’actrice de 56 ans a partagé sur son compte Instagram la vidéo d’un médecin, dénonçant une violation du secret médical par le gouvernement, pour faire passer un message.

“Il nous demande de recenser tous les cas positifs [...], mais en plus toutes les personnes qui vivent avec vous et tous les cas contacts, avec leurs coordonnées et leur adresse pour le faire remonter à l’Assurance maladie”, soutient le soignant au sujet du projet de contact tracing du gouvernement.

Deuxièmement, “ils sont en train de créer de nouveaux systèmes d’information des données de santé, sans votre consentement, poursuit le médecin. C’est-à-dire que vous n’aurez plus votre mot à dire sur où vont vos données de santé.”

“C’est glaçant”

Enfin, conclut le professionnel, “ils sont en train de développer une plateforme nationale de partage de données de santé, qui s’appelle le ‘Health Data Hub’.” Les propriétaires de ces données? “Les serveurs de Microsoft”, assure-t-il.

La vidéo a interpellé plus d’un abonné de Juliette Binoche. “C’est glaçant, commente l’un d’entre eux sous la publication. Pourquoi sommes-nous si dociles?” Certains la remercient de les avoir alertés et partagent son avis. “Pendant combien de temps encore allons-nous supporter ces violations de nos droits par ce gouvernement”, s’inquiète un internaute.

Un autre lui demande les raisons d’une telle politique. Elle lui répond: “Ce sont des opérations organisées par des groupes financiers internationaux (principalement américains), depuis longtemps. Ils manipulent (sans être parano !): les vaccins qu’ils préparent en font partie.” L’idée? “mettre une puce sous-cutanée pour tous. C’est NON. Non aux opérations de Bill Gates, Non à la 5G.”

Pourquoi Bill Gates?

Depuis le début de l’épidémie, Bill Gates est accusé par certains de vouloir tirer profit du coronavirus. Derrière ses généreux dons dans la recherche pour un vaccin, il se voit reprocher d’avoir des intentions cachées, comme celle de vouloir placer une puce de géolocalisation au moment de la vaccination.

Des rumeurs alimentées par deux de ses anciennes déclarations. La première fait croire à certains qu’il pourrait être à l’origine de l’épidémie. “Si quelque chose doit tuer plus de dix millions de personnes dans les 20 ans qui viennent, ce ne sera pas une guerre, mais un virus hautement contagieux”, soutenait Bill Gates en 2015, lors d’une conférence.

La deuxième date de 2018 lorsqu’il affirmait que pour sortir d’une telle crise, la solution résiderait dans le fait de s’appuyer sur des données pour savoir qui est guéri, testé ou vacciné.

Comme le souligne France info, la Gates Foundation soutient bien “le développement d’une technologie qui donnerait la possibilité dans des pays où les infrastructures de santé sont faibles de savoir qui a été vacciné au moyen de patches équipés de micro-aiguilles”. Mais il ne s’agit pas du tout d’une forme de géolocalisation.

StopCovid et la collecte de données

En France, Olivier Véran a prévenu. “Si on n’a pas de ‘tracing’, on n’a pas de déconfinement”, a indiqué le ministre de la Santé, ce mardi 5 mai, concernant les sept articles du projet de loi qui visent à “conforter le cadre juridique” du régime dérogatoire de l’état d’urgence sanitaire.

Le plan de prolongation a été en grande partie adopté par le Sénat, mais le controversé article 6 est encore au menu en séance. Il prévoit la création d’un “système d’information”, destiné à identifier les personnes infectées ou susceptibles de l’être, ainsi que celles qui ont été en contact avec elles, afin de remonter les chaînes de contamination.

Les sénateurs ont balisé en commission la dérogation accordée au secret médical en limitant sa durée - celle de l’état d’urgence -, et son périmètre - uniquement les données concernant l’infection.

Ils ont refusé d’habiliter le gouvernement à légiférer par ordonnances et ont créé une instance de contrôle. Ils ont encore prévu la possibilité dans certains cas de refuser d’être inscrit au fichier de suivi.

Ils ont enfin explicitement exclu que le texte puisse servir de base juridique au déploiement de l’application StopCovid. Cette application controversée sera prête le 2 juin pour accompagner la deuxième phase du déconfinement, selon le secrétaire d’Etat au Numérique. Ce qui fera sans doute parler, notamment Juliette Binoche.



 
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