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La région capitale a été particulièrement touchée par l’épidémie de Coronavirus avec un doublement de ses décès . Une étude de l'Observatoire régional de santé Ile-de-France tente d’expliquer cette hausse sans précédent de la mortalité.

Le nombre de décès a été multiplié par deux en Ile-de-France entre le 1er mars et le 10 avril. Le département le plus touché a été la Seine-Saint-Denis, « département le plus pauvre de métropole », où la surmortalité a bondi de 118,4%. Les autres départements, très denses, ne sont pas en reste : +101,5% dans les Hauts-de-Seine, +94,1% dans le Val-de-Marne et +92,6% à Paris. La hausse a été moins forte en grande couronne, à l’exception du Val-d'Oise, qui sort du lot avec une surmortalité de 90,1%, selon les chiffres de l’Insee.

« Un état de santé dégradé »
Une étude publiée par l'Observatoire régional de santé Ile-de-France note que « certaines populations semblent particulièrement fragiles et exposées face à cette pandémie », habitants de Seine-Saint-Denis en tête. « Les territoires socialement défavorisés sont des territoires où les indicateurs sanitaires sont peu favorables. Cet état de santé dégradé se caractérise par une espérance de vie plus courte, une mortalité générale et prématurée plus élevée, des taux de maladies chroniques supérieurs, autant de facteurs de risque de décéder du Covid-19 ou d’en développer une forme grave ».

Mal-logement
L'étude pointe également les caractéristiques sociales de ces territoires, « influent sur les conditions de logement et d’habitat ». « Plus de 570.000 personnes vivent dans un ménage comptant moins d'une pièce par personne en Seine-Saint-Denis », ce qui génère potentiellement plus de contacts et augmente les risques de contamination.

« Des travailleurs-clés » indispensables
Enfin, ces territoires « défavorisés socialement » sont également ceux qui sont fortement pourvoyeurs en « travailleurs clés », qui continuent à travailler sur site, sans possibilité de télé-travail. Une activité professionnelle qui expose ces travailleurs à une potentielle contamination, « d’autant qu’ils effectuent des dé-placements plus importants que d’autres pour se rendre sur leur lieu de travail ».





 
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