Ici l’énergie provenant du soleil qui arrive à percer les nuages restant piégé, l’effet de serre s’est emballé et la température de surface est devenu plus élevée que celle de fusion de l’étain, du plomb, comme du zinc ou de vous. Et c’est sans compter la pression atmosphérique effarante qui règne à la surface. 92 fois supérieure à celle de notre monde, elle vous écrase et appuie sur votre habitacle comme le ferait une colonne d’eau de 900 mètres d’épaisseur sur Terre.
Soumises à ces conditions dantesque la sonde soviétiques Venera 5 qui plongea dans l’atmosphère Vénusienne en 1969 cessa d’émettre - écrasées par la pression - alors qu’elle était encore à 18 kilomètres d’altitude. Quant à la sonde fortement blindé venera 13, une fois posée à la surface elle réussit la prouesse de résister 2h07 minutes dans l’écrasante et brûlante atmosphère, le temps de prendre quelques clichés avant de rendre définitivement les boulons.
Ainsi, cela risque de très mal se finir, que vous restiez dedans ou preniez la décision de sortir. Votre espérance de vie - dans l’intérieur rassurant et de plus en plus chaud de votre vaisseau - se mesure tout au plus en minutes. Minutes que nous allons transformer en secondes, en étant les premiers humains à poser les pieds - et les y laisser collé et fondu - dans cet environnement inhospitalier, brulant, pressurisé, et dépourvu d’oxygène comme de vapeur d’eau. Si l’on fait ici abstraction de votre mort imminente, la première chose que vous constateriez presque instantanément serait la pression phénoménale s’exerçant sur vous suivi de très près d’une vague odeur de roussi. Pourtant, aussi étrange que cela puisse paraître, malgré la température de 462°C vous ne brûleriez pas à proprement parlé.
