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Les larmes qui perlent au détour de chaque vers
Ne s’écrasent pas comme les paroles
Qui trébuchent au sortir des gorges nouées.
Elles inondent de leur éclat irisé l’espace
Fait des silences qui comblent l’intervalle
Entre deux destinations.
L’influx de piété décourage la nuit.
Il pulvérise la fatigue qui immobilise les étoiles.
La langue râpeuse d’avoir distillé tant de peine
Est enclose dans un cimetière de pierres polies.
La poésie va l’inscrire sur l’arc tendu
Vers le champ des coquelicots sanglants
Qui irriguent les paupières de jours prochains.
Confiant, le Temps reconstitué déploiera ses ailes
S’éloignant de l’horizon taciturne écroulé de douleurs. 

Dr Badia Benjelloun
30 septembre 2021



 
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