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Trois questions préliminaires doivent être posées face à ce nouveau variant, contagiosité, pathogénicité et sensibilité à la protection conférée par la vaccination ou l’infection naturelle. 

Réplication rapide, diffusion plus importante
Il a été déclaré nouveau car son comportement diffère des autres lignées de virus qui ont subi des mutations. Il se propage en effet beaucoup plus vite que le delta. 

Un travail mené à Hong Kong in vitro a montré que sur les cultures cellulaires du tractus bronchique, en 24 heures l’omicron induisait un effet cytopathogène 70 fois plus rapidement, donc se multipliait à ce rythme, que le delta ou que le variant original. En revanche dans le poumon humain, la réplication de l’omicron est dix fois moins rapide mais reste plus élevée que pour le delta ou la souche de 2020. En effet in vivo, la réponse immune innée ou acquise intervient et module la réplication virale. 

Il est possible que le virus se multiplie moins bien dans les cellules pulmonaires, il pourrait induire moins d’effets systémiques tout en restant dans les voies aériennes supérieures, moins bien protégées par les vaccins. Cette résidence haute expliquerait aussi la rapidité de diffusion du virus. Le séquençage des virus n’est pas répandu, il est probable que l’omicron se soit déjà répandu dans de nombreux pays. 

Les épidémiologistes mesurent l’accroissement d’une épidémie par le nombre moyen de nouveaux cas induits par un sujet infecté. La province de Gauteng en Afrique du Sud est celle qui a connu une croissance explosive du nombre de personnes Omicron+. Un biologiste évolutionniste belge a estimé qu’Omicron a contaminé 3 à 6 fois plus de sujets que Delta. 

Pathogénicité 
A-t-on plus d’hospitalisations et de décès chez les sujets infectés par Omicron, comparativement au Delta ou aux autres variants ? 

Trois publications provenant de trois pays différents donnent des résultats contradictoires. Mais toutes reposent sur un trop petit nombre de cas, il faudra attendre avant de conclure. Le délai entre l’infection et l’hospitalisation peut être long, quelques fois au bout de quatre semaines. Une assurance privée à Johannesburg a affirmé que le risque d’être hospitalisé avec Omicron est 29% plus faible qu’avec le Delta. Des données de l’étude aussi importantes que l’âge moyen de la cohorte, les comorbidités et l’exposition antérieure au Delta ne sont pas connues. 

Au Danemark sur 3400 Omicron + on retrouve 37 hospitalisations, soit un rapport peu différent avec le Delta. Des résultats analogues à ceux du Danemark ont été rapportés par une équipe de l’Imperial College London 

Echappement vaccinal ? 
Parmi les 37 substitutions d’acides aminés sur la protéine de pointe de l’Omicron, quinze concernent le domaine de liaison au récepteur. Cette modification a induit une meilleure affinité de la protéine pour le récepteur ACE2 humain. Mais elle affecte sa sensibilité aux anticorps monoclonaux neutralisant développés à partir du Wuhan-H-1. Ainsi 26/29 anticorps monoclonaux ont perdu leur action neutralisante in vitro. 

Un autre travail australien réalisé également in vitro a montré une plus faible efficacité (17 à 22 fois moins) de plasmas de donneurs convalescents sur l’Omicron. Quand sont mélangés les IgG des convalescents et des vaccinés, l’activité est réduite de 16 fois. Un résultat similaire a été obtenu par des équipes françaises. Omicron n’est pas sensible à des anticorps monoclonaux développés et approuvés contre Sars Cov2. Les sérums de patients vaccinés avec le produit Pfizer ou AstraZeneca ne le neutralisent pas. La vaccination de personnes préalablement infectées et vaccinées donnent une réponse neutralisante de 5 à 31 fois moins efficace par rapport au variant Delta. Seuls deux anticorps monoclonaux semblent avoir quelque effet neutralisant le petit o, l’un produit par GSK et Vir Biotechnlogy, l’autre développé par BeiGene et Singlomics à Pékin. 

Au vu de ces résultats préliminaires, la prévention recommandée par la vaccination contre la spicule développée à partir de l’ancêtre Wuhan-Hu-1 semble dérisoire. Les préparations sophistiquées pour faire produire la spicule par l’organisme qui reçoit la programmation de la synthèse via un ARNm synthétique ne sont pas adaptées à ce variant qui va devenir bientôt dominant partout dans le monde. 

L’émergence de variants échappant aux vaccins et à l’immunité naturelle était prévisible. 
  • Elle était concevable théoriquement. 
  • Elle a été démontrée sur un modèle in vitro par une équipe italienne. 
  • Elle a montré comment apparaissent en culture des mutations du Sars Cov2 lorsqu’il est soumis à une pression par du plasma de patients convalescents. Les nouveaux virus résistent à 70% aux anticorps des sérums de convalescent ainsi qu’à nombre d’anticorps monoclonaux. 
La boucle N terminale de la spicule est très fréquemment le siège de délétions et d’insertion, ce qui altère la configuration des autres boucles de sorte que les parties immunogènes sont exposées différemment. C’est bien ce qui est survenu dans le variant omicron avec trois délétions et une insertion de trois acides aminés. 

La région de la spicule qui se lie au récepteur cellulaire quand elle donne lieu à la substitution d’un acide aminé par un autre de polarité différente affecte à la fois l’affinité pour le récepteur cellulaire et la reconnaissance par les anticorps protecteurs sur les souches antérieures. Le domaine de liaison RBD connaît quinze substitutions, le Delta n’en présente que deux. 

Certains auteurs tentent de se rassurer en évoquant l’immunité cellulaire qui serait au moins partiellement préservée. En s’aidant de la cartographie des mutations de l’Omicron, ils ont trouvé que les séquences de certains domaines reconnues par les Cellules T sont préservées. Seulement la reconnaissance d’un site antigénique se fait dans un contexte de plicatures de la protéine et de son pelotonnement. Les changements de polarité dans un voisinage plus ou moins lointain peuvent dissimuler ou exposer différemment la séquence conservée. Elle peut ne pas être reconnue par les cellules T qui ne reconnaissent que le répertoire antérieur. 

La vaccination, mais avec quoi ? 
Avec 36 résidus modifiés sur la spicule, l’Omicron est très éloigné de la souche de Wuhan, ce qui fait dire à certains virologues qu’il s’agit d’un nouveau virus ! Il a pu être obtenu par recombinaison chez un patient infecté par deux virus différents. On retrouve les deux mêmes mutations en position 681 et 501que chez le virus alpha. Ou encore il aurait pu provenir de la contamination par l’homme d’un réservoir animal chez lequel il aurait muté et être repassé chez l’homme. 

Il est aussi éloigné du Wu-H-1, la souche de Wuhan, que n’est l’est celle-ci du virus RaTG13 de la chauve-souris. C’est d’ailleurs en raison de l’éloignement entre WU-H-1 et le RaTG13 au niveau de leur spicule qu’a été élaborée la suspicion colportée par les médiocrates que le Sars-Cov-2 a été fabriqué par l’homme, pas n’importe lequel, l’homme communiste chinois ! 

S’obstiner à vouloir immuniser contre un virus qui manifestement ne répond pas à l’immunité acquise, qu’elle doit naturelle ou vaccinale relève d’une attitude irresponsable. 

Irresponsabilité ou vulgaire intéressement pécuniaire ? 
De plus, la durée de l’’efficacité’ du vaccin est de quelques mois quel que soit le statut antérieur du sujet, primo-vacciné ou pluri-vacciné. Pfizer a présenté le chiffre de 90% à deux mois de la deuxième injection. Les autorités sanitaires s’en sont montrées satisfaites sans exiger une réévaluation des patients du protocole quelques semaines ou moins après les deux mois. 

Il faut d’emblée se méfier de l’antiviral de Pfizer car dans les recommandations pour son emploi, il est précisé : à ne donner que si l’on est dans les CINQ premiers jours des symptômes chez des sujets à risques et ne nécessitant pas d’oxygénothérapie. Les conditions de son utilisation le font apparaître comme un gadget qui accroîtra les bénéfices de la firme pendant un certain temps. 

L’inflammation obligatoire 
Lors d’un congrès de cardiologie en novembre 2021 a été présenté un travail qui a évalué le risque d’un infarctus du myocarde après vaccination avec des mARN. Sur 566 sujets (parité homme-femme), des prélèvements sanguins évaluant des bio-marqueurs sont réalisés 2 à 10 semaines après la deuxième injection du vaccin. Ils sont comparés aux résultats obtenus 3 à 5 mois avant la vaccination. 

Les valeurs du facteur de croissance hépatique, le Fas soluble et l’IL6 se sont beaucoup élevés après la vaccination témoignant d’une inflammation de l’endothélium vasculaire et de l’infiltration du muscle cardiaque par des cellules T. Cette élévation n’est accompagnée d’aucun signe clinique, elle a été silencieuse chez ces patients et a pu durer deux mois et demi après la vaccination. Ce type d’inflammation peut expliquer l’origine au moins partielle des thromboses, des cardiomyopathies et autres phénomènes vasculaires attribuées à la vaccination. 

Les récepteurs ACE et ACE2 sont ubiquitaires dans l’organisme humain et sont bien représentés dans le tissu cardiaque. La tension artérielle et certains phénomènes de la coagulation sont tributaires d’un équilibre dynamique entre ces deux récepteurs à l’effet antagonique. En effet, vacciner par l’ARNm c’est faire produire par l’organisme lui-même une quantité incontrôlable d’une protéine qui va inonder le récepteur ACE2 et le bloquer. Comment s’étonner que ces vaccins aient un effet ‘pharmacologique’ en plus d’être un stimulant de l’immunité contre une protéine étrangère ? 

Faut-il s’inquiéter ? 
Cependant si l’on s’en tient aux chiffres publiés, le nombre de personnes vaccinées avec deux doses en Europe en dehors de la Russie et les pays baltes est d’environ 335 millions. Le nombre de décès rapportés à la vaccination est de 32 500 soit un taux de décès de 0,0097% ou encore un décès tous les 10 000 vaccinés. Il faut nous poser la question collectivement si le bénéfice attendu justifie ce nombre de décès. 

Par ailleurs il est à peu près certain que les effets secondaires de la vaccination sont mal collectés et ceci apparaît dans le modèle adopté par Pfizer exposé dans le texte princeps de sa phase 3. Le recueil est limité aux deux semaines après l’injection, il est auto-déclaratif et il n’a pas été prévu une consultation médicale systématique des volontaires affectés ou non par les effets secondaires. 

Les autorisations de mise sur le marché pour des médicaments et des dispositifs médicaux relèvent d’organismes étatiques dédiés à la vérification des données brutes des différentes phases de la recherche clinique. On sait que ces entités publiques n’assurent pas toutes les vérifications nécessaires. D’abord par manque de personnel puis en raison de fréquentes relations ‘incestueuses’ entre directions de ces entités publiques et les laboratoires privés. 

Depuis quelques années les grands laboratoires qui consacrent le plus gros de leurs budget dans le marketing et très peu dans la Recherche et le Développement confient aux caisses d’assurance maladie le coût des études cliniques car les produits sont mis sur le marché sans toutes les précautions d’usage et mises en garde nécessaires. La remontée des effets secondaires, plus ou moins rapide, parfois dissimulée comme dans le cas Mediator du laboratoire Servier, constituent une vraie phase expérimentale payée et subie par les patients. Le principe de précaution a été jugé par la commission Attali commandée par Sarközy en 2007 comme réactionnaire et inhibitrice du développement économique. 

Le monopole, un frein à la recherche 
Il pérennise la pandémie. 

Pfizer n’est pas un laboratoire pharmaceutique particulièrement versé dans la fabrication de vaccins. Certes, il a fait produire sous son nom contre le pneumocoque un vaccin polyvalent ‘Prevenar 13’ qu’il vend à 49,65 euros versus 19,05 euros pour le Pneumovax fabriqué par MSD pour Merck. 

En s’attachant BioNtech, Pfizer s’adjoint un savoir-faire et fournit le financement ET l’acquisition d’une position de monopole devançant par la rapidité de l’exécution de toutes les phases cliniques Moderna qui travaillait depuis longtemps sur un vaccin ARN contre le cytomégalovirus. 

Pfizer a alors saturé le marché du vaccin dans les pays occidentaux et Israël et a empêché d’avancer les laboratoires qui ont travaillé avec plus de précaution et moins de ressources financières puisque Pfizer absorbait les préfinancements payés par les Etats occidentaux et les capitaux spéculatifs boursiers. Novavax, lui même laboratoire étasunien, a eu du mal à avancer les phases d’essais cliniques par manque de ressources. Il a travaillé à produire la protéine Spike selon la même technologie avec laquelle est produite depuis longtemps l’insuline humaine pour les diabétiques ou le vaccin Genhevac d’Aventis contre l’hépatite mis sur le marché en 2002, donc avec des processus connus et codifiés. La quantité d’antigène étranger injecté avec le vaccin Novavax est déterminée. 

On élimine ainsi l’anxiété liée à l’ARNm supposé à tort s’intégrer à l’ADN du sujet. 

Les 5 vaccins autorisés en Occident ne s’adressent qu’à la spicule, cette pointe qui permet l’attachement au récepteur cellulaire puis à la pénétration du virus. 

Administrés principalement dans les pays occidentaux pour des raisons de coûts trop élevés pour les pays du tiers-monde et de limitation du volume fabriqué, ils ont gouverné la dérive du virus vers des mutations qui esquivent l’immunité vaccinale. L’Occident n’a pas visé l’éradication du virus pandémique mais une protection illusoire de sa seule population. Les virus mutants de moins en moins sensibles et de plus en plus contagieux n’atteignent pas que les pays pauvres même si c’est plutôt là qu’ils apparaissent. 

Toute l’humanité est pénalisée par les choix vaccinaux de l’impérialisme étasunien. 

Dr Badia Benjelloun 
24 décembre 2021 

Notes : 




 
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