L’État profond qualifie la Fresque (Chef d’œuvre) comme un acte antisémite alors que sur la graffiti mural d’Avignon, rien n’indique une quelconque xénophobie envers une communauté désignée par cette appellation. S’il y’a une critique, elle serait plutôt politique ! La culture et l’Art sont victimes de la pensée unique, dictée par une oligarchie maçonnique. La destruction de ce chef d’œuvre n’est-elle pas un acte de vandalisme ?
Nous reprenons, ci-dessous, un article intitulé « Attali, l’homme qui murmure à l’oreille des présidents » , signé Grégoire Biseau. Il a été publié sur le site de « Libération » le 9 décembre 2014. L’article explique l’emprise de Jacques Attali sur les présidents français, depuis Mitterrand à Macron. Et justement, c’est que la graffiti essaye de démontrer artistiquement. Peut-on considérer également l’article publié par « Libération » comme un acte antisémite ?
Libération le 9 décembre :
Attali, l’homme qui murmure à l’oreille des présidents
par Grégoire Biseau
Dans l’ombre de la loi Macron se retrouve une nouvelle fois l’empreinte de l’ex-conseiller de Mitterrand, qui infuse le débat public sous Hollande comme sous Sarkozy.Et si c'était lui : Jacques Attali, 71 ans, le vrai président de la France. Un président non élu, sans réelles prérogatives, mais avec un programme de réformes, né sous la droite et appliqué largement sous la gauche. Lancée en juin 2007 par Nicolas Sarkozy, la Commission pour la libération de la croissance française, présidée par l'ex-conseiller de François Mitterrand, aura, au bout du compte, inspiré en profondeur deux quinquennats. Et trouvé en François Hollande un inattendu disciple. Ce mercredi, son ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, présente en Conseil des ministres sa loi pour la croissance et l'activité, qui reprend plusieurs recommandations de ladite commission. Sarkozy avait rêvé pouvoir étendre le travail du dimanche et libéraliser certaines professions réglementées. Il a essayé. Puis reculé. Hollande remet l'ouvrage sur le métier, malgré l'opposition d'une partie de sa majorité (lire page 3).Plus de trente ans. Cette loi Macron n'est pas le seul emprunt aux 316 mesures proposées par la Commission Attali. Elle en est plutôt l'achèvement. Car, avant elle, il y a eu le CICE (la baisse de charge financée pour partie par la hausse de la TVA), la réforme territoriale (avec l'affaiblissement des départements), la modulation des allocations familiales en fonction des revenus, le programme de baisse de la dépense publique, la priorité à l'école primaire ou l'assouplissement des visas pour les étudiants étrangers… Autant de recommandations sorties du rapport (lire pages 4 et 5). De quoi rétrospectivement consacrer Attali en grand inspirateur du quinquennat.Les deux hommes se connaissent depuis plus de trente ans. À peine nommé conseiller spécial de François Mitterrand, en 1981, Jacques Attali fait venir à l’Élysée un jeune couple d’énarques : Ségolène Royal et François Hollande. Ils resteront amis. Aujourd’hui, Attali est un assidu visiteur du soir du chef de l’État. Ils se voient en tête à tête ou à déjeuner. Des rendez-vous clandestins qui ne sont jamais inscrits à l’agenda officiel de Hollande et pendant lesquels ils parlent de tout. Et accessoirement des deux rapports que lui a commandés le Président (le premier sur l’économie positive et le second sur la francophonie) qui, eux, sont restés sans suite.Trait d'union. Un homme a fait le trait d'union : Emmanuel Macron. Avant de devenir banquier chez Rothschild, Macron aura été le rapporteur anonyme de la commission Attali. Elle va lui servir à la fois de tremplin professionnel et de corpus de pensée. Macron s'y constitue un épais carnet d'adresses qu'il fera fructifier en tant que banquier. Mais c'est Attali qui, séduit par la mécanique intellectuelle de ce jeune ambitieux, le présente à François Hollande en 2010. La greffe va parfaitement fonctionner. Une fois à l'Élysée, le chef de l'État le nomme secrétaire général adjoint en charge des dossiers économiques. Puis ministre de l'Économie. Dans un entretien à Paris Match, Attali déclare espérer voir un jour Macron à l'Élysée «même si ce n'est vraisemblablement pas pour 2017».Attention, il faut se méfier de ce que raconte et écrit Attali. À le lire et à l'écouter, il ne serait qu'un pauvre conseiller «certes écouté mais pas entendu». Dans le Courrier picard, il déclare même : «Je pars de l'idée qu'il n'y a rien à attendre des politiques. La plupart, dans leur rôle, n'ont pas les moyens d'agir.» Cela vaut aussi pour son «ami» François Hollande. «Je suis triste d'avoir à dire que l'essentiel du mandat du président de la République est aujourd'hui joué sans que toutes les réformes soient là», confiait-il récemment à Paris Match.Certains aiment se glorifier de leur supposée influence, Attali a plutôt tendance à la nier. Certes, quand on lui fait remarquer que la politique de Hollande puise très largement dans son rapport, il acquiesce volontiers (1). Mais il met deux bémols. Cela ne va pas assez vite ni assez loin. Et surtout, ajoute-t-il, il manque pour parachever sa grande œuvre deux réformes, à ses yeux essentielles : la suppression du principe de précaution et une réforme de la formation professionnelle digne de ce nom (lire pages 4 et 5). Il n'en démord pas : si sa commission «bipartisane» a approuvé toutes les mesures à l'unanimité, c'est bien le signe que le bon sens peut prévaloir.Pensée unique. À y regarder de près, cette commission Attali était, en réalité, d'une seule et même inspiration social-libérale. Sur les 42 membres, on comptait 17 patrons, 6 économistes (mais aucun hétérodoxe), un seul syndicaliste, deux représentants d'association (mais aucun écologiste) et Yves de Kerdrel, chroniqueur au Figaro et actuel directeur général de Valeurs actuelles. Mais de tout cela Attali se moque. Il dit voter à gauche, mais que la gauche n'a plus aucune signification. «Je reste de gauche, car c'est une immense joie de rendre service, dit-il dans un entretien à la Provence. Mais ce concept hérité du XVIIIe siècle est dépassé. La France n'a pas de projets depuis vingt-cinq ans et les partis politiques n'ont pas de programme.»Attali représente aujourd'hui tout ce que le FN adore détester, cette forme de pensée unique UMP-PS incarnée par un establishment libéral, fédéraliste et mondialiste. Lui répond que si Marine Le Pen peut demain arriver au pouvoir c'est parce que les politiques n'ont pas suivi assez tôt sa doxa. A Paris Match qui lui demandait en octobre s'il pouvait s'imaginer en Président, il répondait : «Je pense humblement que je saurais. Je sais ce qu'il faut faire pour le pays soit heureux.»(1) Jacques Attali a accepté de nous parler au téléphone à la seule condition qu’on ne rapporte pas ses propos dans un article du journal, sauf dans le cadre d’une interview.