« Il suffirait que 3,5% de la population décident – sans violence – de ne plus coopérer avec un système corrompu… pour le faire basculer. » C’est ce qui ressort d’une analyse historique de plusieurs centaines de conflits et de crises.
Au cours de ce dialogue, Philippe Bobola, à la fois physicien, biologiste, anthropologue et psychanalyste, et Jean-Dominique Michel, expert en santé publique, explorent les tenants et les aboutissants de la crise en cours, ainsi que les opportunités qui peuvent émerger du chaos pour donner naissance à un futur désirable pour tous.
Leurs regards croisés scrutent les multiples craquements de notre vieux monde. A commencer par le risque de disparition de la civilisation européenne – programmée, semble-t-il, tant par les Etats-Unis que par la Chine. En tout cas c’est là que peut mener l’engrenage de la guerre en Ukraine, accompagnée d’une crise énergétique, d’une pénurie alimentaire, d’un marasme financier et d’une érosion des libertés.
Bien entendu, les deux experts reviennent largement sur la crise dite sanitaire, mère de toutes ces batailles. Pour Jean-Dominique Michel, la prise de pouvoir du privé sur la santé publique débouche sur un « système configuré pour qu’on soit malhonnête », parce qu’il n’y a guère d’autre choix. Avec pour corollaire la dérive transhumaniste et totalitaire.
Tous deux relèvent que l’être humain est la seule espèce ayant une capacité évolutive. Mais comment la mettre en route pour, enfin, ne plus avoir à crier « Plus jamais ça! » après chaque drame? La réponse tient à la « cultivation » de notre humaine nature. L’élévation indispensable de notre niveau de conscience passe par la sortie du « mauvais égoïsme », basé sur le confort et la soumission, pour pratiquer un véritable altruisme, source de joie et de libération. Les épreuves qui nous attendent avant de pouvoir passer l’épaule nous en offrent l’occasion.
Un bain d’intelligence, entre lucidité bienveillante et humour pétillant.