Dans son dernier ouvrage, Plaidoyer pour le nationalisme aux Éditions de Flore, Charles Saint-Prot vient nous dire l'actualité de la nation comme instrument au service du peuple souverain. Par cela il choisit d'affronter la bienpensance et le politiquement correct qui sont au service de la déconstruction de tout ce qui peut faire sens et usent du relativisme, pour faire disparaître les citoyens en les transformant en consommateurs. C'est un cri de défense de la vie que nous donne à entendre Charles Saint-Prot lorsqu'il indique que « par la nation, société fondée sur des facteurs permanents et concrets, l'individu périssable et la société périssable défient la mort et le néant ».
L'homme de la nation, le citoyen parce qu'il sait d'où IL vient, peut affronter l'avenir avec confiance, muni des armes de l'expérience données par les hommes du passé qui font s'installer la continuité et s'arrêter le temps. Car, comme l'indique Charles Saint-Prot, la nation est « la condition de l'Histoire, ce qui permet à l'homme d'acquérir une dignité supérieure, un sens historique par lequel il dépasse sa condition essentiellement éphémère pour lier un pacte avec le temps ». Aujourd'hui, constate l'auteur, des forces importantes sont à la manœuvre pour nous faire accroire que la France doit se résigner à rentrer dans le rang d'une puissance moyenne, sans prétendre à autre chose que se soumettre au mondialisme et à la démission. Comme l'indique Charles Saint-Prot, « aujourd'hui, nous voyons bien la force du vieil esprit de démission qui au cours des siècles a justifié toutes les collaborations ».
Les maux auxquels notre vieux pays est confronté tiennent selon l'auteur au renoncement à être souverain, en acceptant d'abord de se fondre dans l'Union européenne qui n'est qu'un des moyens pour l'Allemagne d'imposer la domination que les deux guerres mondiales ne lui ont pas permis de maintenir. Comme le constate l'auteur, la notion même de souveraineté est contestée car elle est consubstantielle à la nation. Il nous met en garde contre l'illusion de croire à ce qu'il est convenu d'appeler le « couple franco-allemand » qu'il considère comme n'étant qu'un des moyens d'asseoir sa domination par une Allemagne tournée vers les États-Unis et l'espace atlantique plutôt que vers la vielle Europe.
Selon l'auteur, il faut faire retour à ce qui fait unité dans le respect de la souveraineté de chaque État-Nation, notamment par le développement à bon escient de l'outil constitué par ceux qui ont le français en partage. Ainsi, les organes de la francophonie doivent-ils être mis au service de la construction de nouvelles solidarités fondées sur le respect mutuel et non à celui de la promotion de ce qui ne constitue qu'une mise en musique de la « pensée » anglo-saxonne faite de relativisme et au service d'une marchandisation généralisée du monde.
Charles Saint-Prot nous appelle à un sursaut des cœurs et des esprits pour résister à ce monde déshumanisé que l'on veut nous imposer, et nous rappelle l'importance de la volonté, telle celle du Général de Gaulle, quand tout semblait perdu, et pourtant! Et cela se fera aussi par une défense de la langue (« vêtement de la pensée ») qui fait l'unité de la nation, et que d'aucuns, sous prétexte de modernité, se plaisent à attaquer par l'usage d'un sabir, forcément appauvri, anglo-saxon.
Cela passe également par la reconquête de la souveraineté, bien mise à mal par des décennies de collaborations aux idées du libreéchangisme et du renoncement. C'est aussi le fait de ne pas avoir peur des mots, et en premier lieu celui de nationalisme que l'on veut – piège mortel – nous faire assimiler à la régression et au chaos, alors qu'il est source de vie. C'est ainsi un appel à la vie, à la vie vraiment humaine que nous donne à lire Charles Saint-Prot dans son ouvrage, avec une belle préface de Jean-Yves de Сага.
Jean-François Poli
Les maux auxquels notre vieux pays est confronté tiennent selon l'auteur au renoncement à être souverain, en acceptant d'abord de se fondre dans l'Union européenne qui n'est qu'un des moyens pour l'Allemagne d'imposer la domination que les deux guerres mondiales ne lui ont pas permis de maintenir. Comme le constate l'auteur, la notion même de souveraineté est contestée car elle est consubstantielle à la nation. Il nous met en garde contre l'illusion de croire à ce qu'il est convenu d'appeler le « couple franco-allemand » qu'il considère comme n'étant qu'un des moyens d'asseoir sa domination par une Allemagne tournée vers les États-Unis et l'espace atlantique plutôt que vers la vielle Europe.
Selon l'auteur, il faut faire retour à ce qui fait unité dans le respect de la souveraineté de chaque État-Nation, notamment par le développement à bon escient de l'outil constitué par ceux qui ont le français en partage. Ainsi, les organes de la francophonie doivent-ils être mis au service de la construction de nouvelles solidarités fondées sur le respect mutuel et non à celui de la promotion de ce qui ne constitue qu'une mise en musique de la « pensée » anglo-saxonne faite de relativisme et au service d'une marchandisation généralisée du monde.
Charles Saint-Prot nous appelle à un sursaut des cœurs et des esprits pour résister à ce monde déshumanisé que l'on veut nous imposer, et nous rappelle l'importance de la volonté, telle celle du Général de Gaulle, quand tout semblait perdu, et pourtant! Et cela se fera aussi par une défense de la langue (« vêtement de la pensée ») qui fait l'unité de la nation, et que d'aucuns, sous prétexte de modernité, se plaisent à attaquer par l'usage d'un sabir, forcément appauvri, anglo-saxon.
Cela passe également par la reconquête de la souveraineté, bien mise à mal par des décennies de collaborations aux idées du libreéchangisme et du renoncement. C'est aussi le fait de ne pas avoir peur des mots, et en premier lieu celui de nationalisme que l'on veut – piège mortel – nous faire assimiler à la régression et au chaos, alors qu'il est source de vie. C'est ainsi un appel à la vie, à la vie vraiment humaine que nous donne à lire Charles Saint-Prot dans son ouvrage, avec une belle préface de Jean-Yves de Сага.
Jean-François Poli