Plusieurs semaines avant la Coupe du monde de football, un site internet du « New York Times » a fait un sondage dans 19 pays avec 4 questions : 1- Qui va gagner selon vous ? 2- Contre quelle équipe êtes-vous ? 3- Qui pratique le plus beau football ? 4- Êtes-vous intéressés par le football ?
Contre quelle équipe êtes-vous, 11% de Français ont répondu : l’Algérie et les Bleus. Les Français qui se classent 18e sur 19 pour l’intérêt qu’ils portent à ce sport, on est loin de la victoire arc-en-ciel de 1998. Outre la France, 5 pays sont contre leur équipe nationale avec moins de virulence : la Russie (8 %), le Brésil, les USA, la Corée du Sud (5%) et le Japon (2%). 16 pays sur 19 sont convaincus que c’est le Brésil qui aura la Coupe. Plus curieux, en Angleterre, le pays qui a inventé le football, un sondé sur deux dit ne pas être concerné. Les jours enchanteurs du ballon font donc partie du passé. Fini le bel amour naïf et désintéressé, l’esprit sportif suant oxygène et béatitude. Mortes, les années dorées. C’est l’ère du business tous azimuts y compris celui du crime organisé. Le monde du foot a rejoint le monde de la banque, aussi rapace qu’inconscient. Scandales financiers, hooligans, stades meurtriers, rapt de la fierté nationale etc. Le Brésil qui doit sa célébrité au football et vice-versa est sans doute en train de fissurer avec ingratitude l’édifice. Le journal Globo jure que le cœur du Brésil n’est pas le football et va jusqu’à rêver d’une défaite salvatrice. Son pays se présente aujourd’hui au monde tel un enfant gâté et leurré qu’on réveille avec une massue. Avec plus de 56000 homicides en 2013, il est l’un des pays les plus violents au monde.
En 2012, il a fait plus de victimes que la Syrie en guerre. Pour les morts violentes, il est classé premier devançant en nombre l’Inde 6 fois plus peuplée. Plus meurtrier que les USA de 5 à 6 fois et 20 fois la France. Avec son taux d’homicide, il n’a rien à envier à un pays africain rythmé par les coups d’État et génocides. Les 6 villes les plus violentes sont celles de la Coupe. Le nombre d’assassinats ne cesse d’évoluer plus de 8 % entre 2011 et 2012. 8 Brésiliens sur 10 ont peur de mourir d’une façon violente puisque 1 meurtre sur 10 dans le monde est commis au Brésil (1). Ce pays où 30 millions de jeunes s’adonnent au ballon rond, quelle responsabilité endosse ce jeu dans cette violence ? D’abord, l’intérêt excessif donné à ce sport par rapport aux autres, les résultats de la valse des jambes dramatisés ou magnifiés à outrance et surtout l’argent fabuleux qu’il engrange. Quelle que soit la nature du régime, tout homme politique se doit d’encenser cette activité pour gagner le cœur des foules. Un but marqué c’est la « mère des victoires », gagner un match vire à gagner la guerre. Et dire que les religieux anglais avaient confectionné le ballon afin d’apaiser des jeunes jugés trop violents.
En 1997, une enquête "le football de pied d’immeuble" du sociologue Maxime Travert a révélé qu’il n’y a aucune violence quand les jeunes des cités jouent au football au contraire, le lien s’installe automatiquement. Le problème c’est quand les règles leur échappent et qu’ils se retrouvent au stade en spectateurs. Quand le jeu est confisqué par d’autres avec les excès les magouilles les profits, des jeunes transformés en pions forcés de «tuer» ou être «tué» par une manipulation mentale démente. Qu’on soit au Sud au Nord à l’Est ou à l’Ouest, ce sport aligne depuis plus de 20 ans ses morts ses blessés ses handicapés à vie gangrenant tous les secteurs prenant en otages des jeunes désœuvrés des adultes scandalisés ou résignés et des politiciens désarmés ou complices . C’est le top d’une hypnose vénéneuse : distraire en utilisant le drapeau national pendant que des malins raflent la mise et brûlent toutes les cartes. La FIFA n’est plus l’association discrète et «bénévole» du début. Dans une interview à la télé, Maradona se plaint du silence complice d’anciennes gloires du ballon, il dénonce les énormes pots-de-vin au sein de la FIFA : «multinationale en train de bouffer le football… Bill Gates sait gagner son argent, ce n’est pas le cas de Blatter qui prend 4 milliards sans rien faire !»
Le journaliste écossais Jennings va plus loin dans son livre (2). Il décrit en détail les matchs truqués, le trafic des billets, les votes achetés, les pots-de-vin en un mot il désigne la direction de la fédération de ce sport en «syndicat du crime». Or la FIFA fait beaucoup mieux que la vraie mafia, elle arnaque la foule en la faisant planer. Jennings a été obligé de s’autoéditer : aucun éditeur n’a voulu prendre le risque tellement le monstre échappe à tout contrôle : trop riche trop rancunier trop tentaculaire. La FIFA se vante même d’avoir plus de fédérations affiliées que les Nations Unies. Quand le crime prend trop d’ampleur, il se met la corde au cou. Si les favelas protestent aujourd’hui c’est que la ligne rouge a été franchie depuis belle lurette. Avant que le Qatar ne vienne corrompre l’Institution avec Blatter, il y avait déjà un Brésilien, Havelange, qui avait «livré en famille» le foot brésilien à la pègre locale. Jennings dénonce les liens de consanguinité de toute la gestion "fifaienne". On met le gendre ici, le neveu là, le pote là-bas et toute la machine se retrouve cadenassée et voilée tel un Palais saoudien : chaque émir est leader incontesté dans sa spécialité (billets, télés, articles, matchs, sponsors, paris…). On reproche à l’actuel président d’avoir octroyé la Coupe au Qatar en 2020 en arrosant au moins la moitié des votants. En un mot d’avoir mis en place le «système ben Hammam».
"Le Sunday" affirme même qu’il détient des preuves et le FBI enquête sur le dossier du « Qatargate » et on parle même du "Russiegate". Comme si une telle combine pouvait échapper aux maîtres des satellites qui quadrillent la planète. L’actuel président de la Fédération doit déjà son prestigieux poste à l’argent de l’émir qatari, Mohammed ben Hammam, surnommé l’homme à la valise qui ne cachait pas sa devise : "tout a un prix". Or cette lune de miel prend du fiel quand ce dernier a voulu prendre la place du Raïs, qui à son tour sans tarder appelle à son secours les pétrodollars de son rival, l’Arabie saoudite. Le «foot business» est devenu un marché le plus dérégulé de la planète avec un chiffre d’affaires de plus de 400 milliards de dollars. La FIFA ne se contente pas de plumer les pigeons, elle les menace, elle les poursuit jusqu’à demeure. Pour construire des stades, accueillir le tourisme de masse généré par l’événement planétaire, on n’affame pas seulement les plus vulnérables, on détruit des lieux populaires, des habitations gênantes quitte à encercler les favelas par la police militaire pendant les travaux. Des manifestations désespérées en découlent avec leur lot de morts de traumatisés de laissés-pour-compte. Marché des dupes : investir 11 milliards de dollars pour ne recueillir que le 1/3. Seule bénéficière, la FIFA qui met tout le pays sous sa coupe. Sponsorisée par les plus grandes marques comme Nike, Adidas, Coca Cola…, elle dicte ses propres règles allant jusqu’à lever l’interdit de l’alcool dans les stades qui sévit au Brésil depuis 2003. Interdiction de la critiquer et d’omettre un ouf à son passage sans oublier le racket des droits de télés et des billets aux plus offrants. À 78 ans, malgré tous ces scandales, Blatter brique un 5e mandat avec le soutien des pays tiers-mondistes arabes africains et asiatiques. Aujourd’hui l’Occident n’en veut plus, le président de la fédération anglaise le qualifie de «Don Corleone». Sans doute, la colère brésilienne, 72% de mécontents, a réveillé les consciences momentanément. Tous les politiciens trouvent leur compte, le foot leur permet de dorer leur blason, cette grande lessiveuse d’argent sale aide admirablement la campagne de l’élu dans les démocraties et sert d’opium plus efficace que celui de la religion dans les dictatures. La Coupe-baraka de la FIFA ressemble à ce riche qui s’invite dans une modeste maison exigeant un traitement royal puis s’en va après avoir ruiné son hôte et «encanailler» les enfants. L’Afrique du Sud, un pays avec 50% de la population vivant sous le seuil de pauvreté, n’a toujours pas épongé les dettes du Mondial 2010 alors que la FIFA a récolté 2,3 milliards d’euros (3). Le seul moyen pour neutraliser l’hydre c’est le boycott de ces jeunes qui n’ont rien à voir avec leurs idoles de footballeurs millionnaires dopés vendus et achetés avec des contrats mirobolants ne sachant à qui ils appartiennent : des mercenaires dorés et détraqués. Les «indignés» du Brésil, le plus grand pays catholique au monde, ont commencé comme un printemps arabe avant d’être encadrés par des mouvements structurés. Ce n’est pas la 7e puissance au monde pour rien et elle le prouve (4). Sollicité pour donner une image de son pays loin des clichés habituels, Miguel Nicolelis, un neuroscientifique met au point, pour l’occasion, un exosquelette qui permet à une personne paralysée de marcher…
L’Algérie aurait été idéale pour accueillir la Coupe 2014, l’argent ne manque pas et nos favelas nationales contrairement au Brésil applaudiront avec 1000 mains le prestigieux honneur. Quel fantasme quand on pense qu’un pays comme le Japon a dû s’allier avec la Corée du Sud pour organiser la Coupe 2002. Des stades mirifiques, de prestigieuses salles de sport et des piscines olympiques à profusion, tous les Algériens jeunes et moins jeunes en rêvent. Ils pourront faire du sport après la Clôture, profiter pour fondre la mauvaise graisse et les mauvais nerfs à défaut d’hôpitaux fiables et de lieux de détente normaux. Qui aurait l’idée de protester ? Notre bonne gouvernance est courtisée par toutes les puissances du monde et notre matelas devises dort inutilisable. Le pays est stable, la mer est belle le soleil généreux et le peuple mange à satiété, des conditions idéales.
La populace brésilienne serait ravie de nous refiler l’événement. On ne sait pas si nos décideurs y ont pensé. C’est toujours compliqué ou exceptionnel avec les Algériens dit-on. Même la mafia avec la mafia doit avoir son code de l’honneur et ses règles de sélection. En attendant et avant de revenir à notre quotidien "pépère", profitons de la baraka des matchs de l’Unique qu’on paie tout de même avec nos impôts l’achat des démos des télés des cartes des antennes sans oublier la torture du programme officiel et pour bien apprécier la pilule magique ne pas oublier de lorgner les jambes du petit rejeton : "tu seras footballeur mon fils !".
Mimi Massiva
Contre quelle équipe êtes-vous, 11% de Français ont répondu : l’Algérie et les Bleus. Les Français qui se classent 18e sur 19 pour l’intérêt qu’ils portent à ce sport, on est loin de la victoire arc-en-ciel de 1998. Outre la France, 5 pays sont contre leur équipe nationale avec moins de virulence : la Russie (8 %), le Brésil, les USA, la Corée du Sud (5%) et le Japon (2%). 16 pays sur 19 sont convaincus que c’est le Brésil qui aura la Coupe. Plus curieux, en Angleterre, le pays qui a inventé le football, un sondé sur deux dit ne pas être concerné. Les jours enchanteurs du ballon font donc partie du passé. Fini le bel amour naïf et désintéressé, l’esprit sportif suant oxygène et béatitude. Mortes, les années dorées. C’est l’ère du business tous azimuts y compris celui du crime organisé. Le monde du foot a rejoint le monde de la banque, aussi rapace qu’inconscient. Scandales financiers, hooligans, stades meurtriers, rapt de la fierté nationale etc. Le Brésil qui doit sa célébrité au football et vice-versa est sans doute en train de fissurer avec ingratitude l’édifice. Le journal Globo jure que le cœur du Brésil n’est pas le football et va jusqu’à rêver d’une défaite salvatrice. Son pays se présente aujourd’hui au monde tel un enfant gâté et leurré qu’on réveille avec une massue. Avec plus de 56000 homicides en 2013, il est l’un des pays les plus violents au monde.
En 2012, il a fait plus de victimes que la Syrie en guerre. Pour les morts violentes, il est classé premier devançant en nombre l’Inde 6 fois plus peuplée. Plus meurtrier que les USA de 5 à 6 fois et 20 fois la France. Avec son taux d’homicide, il n’a rien à envier à un pays africain rythmé par les coups d’État et génocides. Les 6 villes les plus violentes sont celles de la Coupe. Le nombre d’assassinats ne cesse d’évoluer plus de 8 % entre 2011 et 2012. 8 Brésiliens sur 10 ont peur de mourir d’une façon violente puisque 1 meurtre sur 10 dans le monde est commis au Brésil (1). Ce pays où 30 millions de jeunes s’adonnent au ballon rond, quelle responsabilité endosse ce jeu dans cette violence ? D’abord, l’intérêt excessif donné à ce sport par rapport aux autres, les résultats de la valse des jambes dramatisés ou magnifiés à outrance et surtout l’argent fabuleux qu’il engrange. Quelle que soit la nature du régime, tout homme politique se doit d’encenser cette activité pour gagner le cœur des foules. Un but marqué c’est la « mère des victoires », gagner un match vire à gagner la guerre. Et dire que les religieux anglais avaient confectionné le ballon afin d’apaiser des jeunes jugés trop violents.
En 1997, une enquête "le football de pied d’immeuble" du sociologue Maxime Travert a révélé qu’il n’y a aucune violence quand les jeunes des cités jouent au football au contraire, le lien s’installe automatiquement. Le problème c’est quand les règles leur échappent et qu’ils se retrouvent au stade en spectateurs. Quand le jeu est confisqué par d’autres avec les excès les magouilles les profits, des jeunes transformés en pions forcés de «tuer» ou être «tué» par une manipulation mentale démente. Qu’on soit au Sud au Nord à l’Est ou à l’Ouest, ce sport aligne depuis plus de 20 ans ses morts ses blessés ses handicapés à vie gangrenant tous les secteurs prenant en otages des jeunes désœuvrés des adultes scandalisés ou résignés et des politiciens désarmés ou complices . C’est le top d’une hypnose vénéneuse : distraire en utilisant le drapeau national pendant que des malins raflent la mise et brûlent toutes les cartes. La FIFA n’est plus l’association discrète et «bénévole» du début. Dans une interview à la télé, Maradona se plaint du silence complice d’anciennes gloires du ballon, il dénonce les énormes pots-de-vin au sein de la FIFA : «multinationale en train de bouffer le football… Bill Gates sait gagner son argent, ce n’est pas le cas de Blatter qui prend 4 milliards sans rien faire !»
Le journaliste écossais Jennings va plus loin dans son livre (2). Il décrit en détail les matchs truqués, le trafic des billets, les votes achetés, les pots-de-vin en un mot il désigne la direction de la fédération de ce sport en «syndicat du crime». Or la FIFA fait beaucoup mieux que la vraie mafia, elle arnaque la foule en la faisant planer. Jennings a été obligé de s’autoéditer : aucun éditeur n’a voulu prendre le risque tellement le monstre échappe à tout contrôle : trop riche trop rancunier trop tentaculaire. La FIFA se vante même d’avoir plus de fédérations affiliées que les Nations Unies. Quand le crime prend trop d’ampleur, il se met la corde au cou. Si les favelas protestent aujourd’hui c’est que la ligne rouge a été franchie depuis belle lurette. Avant que le Qatar ne vienne corrompre l’Institution avec Blatter, il y avait déjà un Brésilien, Havelange, qui avait «livré en famille» le foot brésilien à la pègre locale. Jennings dénonce les liens de consanguinité de toute la gestion "fifaienne". On met le gendre ici, le neveu là, le pote là-bas et toute la machine se retrouve cadenassée et voilée tel un Palais saoudien : chaque émir est leader incontesté dans sa spécialité (billets, télés, articles, matchs, sponsors, paris…). On reproche à l’actuel président d’avoir octroyé la Coupe au Qatar en 2020 en arrosant au moins la moitié des votants. En un mot d’avoir mis en place le «système ben Hammam».
"Le Sunday" affirme même qu’il détient des preuves et le FBI enquête sur le dossier du « Qatargate » et on parle même du "Russiegate". Comme si une telle combine pouvait échapper aux maîtres des satellites qui quadrillent la planète. L’actuel président de la Fédération doit déjà son prestigieux poste à l’argent de l’émir qatari, Mohammed ben Hammam, surnommé l’homme à la valise qui ne cachait pas sa devise : "tout a un prix". Or cette lune de miel prend du fiel quand ce dernier a voulu prendre la place du Raïs, qui à son tour sans tarder appelle à son secours les pétrodollars de son rival, l’Arabie saoudite. Le «foot business» est devenu un marché le plus dérégulé de la planète avec un chiffre d’affaires de plus de 400 milliards de dollars. La FIFA ne se contente pas de plumer les pigeons, elle les menace, elle les poursuit jusqu’à demeure. Pour construire des stades, accueillir le tourisme de masse généré par l’événement planétaire, on n’affame pas seulement les plus vulnérables, on détruit des lieux populaires, des habitations gênantes quitte à encercler les favelas par la police militaire pendant les travaux. Des manifestations désespérées en découlent avec leur lot de morts de traumatisés de laissés-pour-compte. Marché des dupes : investir 11 milliards de dollars pour ne recueillir que le 1/3. Seule bénéficière, la FIFA qui met tout le pays sous sa coupe. Sponsorisée par les plus grandes marques comme Nike, Adidas, Coca Cola…, elle dicte ses propres règles allant jusqu’à lever l’interdit de l’alcool dans les stades qui sévit au Brésil depuis 2003. Interdiction de la critiquer et d’omettre un ouf à son passage sans oublier le racket des droits de télés et des billets aux plus offrants. À 78 ans, malgré tous ces scandales, Blatter brique un 5e mandat avec le soutien des pays tiers-mondistes arabes africains et asiatiques. Aujourd’hui l’Occident n’en veut plus, le président de la fédération anglaise le qualifie de «Don Corleone». Sans doute, la colère brésilienne, 72% de mécontents, a réveillé les consciences momentanément. Tous les politiciens trouvent leur compte, le foot leur permet de dorer leur blason, cette grande lessiveuse d’argent sale aide admirablement la campagne de l’élu dans les démocraties et sert d’opium plus efficace que celui de la religion dans les dictatures. La Coupe-baraka de la FIFA ressemble à ce riche qui s’invite dans une modeste maison exigeant un traitement royal puis s’en va après avoir ruiné son hôte et «encanailler» les enfants. L’Afrique du Sud, un pays avec 50% de la population vivant sous le seuil de pauvreté, n’a toujours pas épongé les dettes du Mondial 2010 alors que la FIFA a récolté 2,3 milliards d’euros (3). Le seul moyen pour neutraliser l’hydre c’est le boycott de ces jeunes qui n’ont rien à voir avec leurs idoles de footballeurs millionnaires dopés vendus et achetés avec des contrats mirobolants ne sachant à qui ils appartiennent : des mercenaires dorés et détraqués. Les «indignés» du Brésil, le plus grand pays catholique au monde, ont commencé comme un printemps arabe avant d’être encadrés par des mouvements structurés. Ce n’est pas la 7e puissance au monde pour rien et elle le prouve (4). Sollicité pour donner une image de son pays loin des clichés habituels, Miguel Nicolelis, un neuroscientifique met au point, pour l’occasion, un exosquelette qui permet à une personne paralysée de marcher…
L’Algérie aurait été idéale pour accueillir la Coupe 2014, l’argent ne manque pas et nos favelas nationales contrairement au Brésil applaudiront avec 1000 mains le prestigieux honneur. Quel fantasme quand on pense qu’un pays comme le Japon a dû s’allier avec la Corée du Sud pour organiser la Coupe 2002. Des stades mirifiques, de prestigieuses salles de sport et des piscines olympiques à profusion, tous les Algériens jeunes et moins jeunes en rêvent. Ils pourront faire du sport après la Clôture, profiter pour fondre la mauvaise graisse et les mauvais nerfs à défaut d’hôpitaux fiables et de lieux de détente normaux. Qui aurait l’idée de protester ? Notre bonne gouvernance est courtisée par toutes les puissances du monde et notre matelas devises dort inutilisable. Le pays est stable, la mer est belle le soleil généreux et le peuple mange à satiété, des conditions idéales.
La populace brésilienne serait ravie de nous refiler l’événement. On ne sait pas si nos décideurs y ont pensé. C’est toujours compliqué ou exceptionnel avec les Algériens dit-on. Même la mafia avec la mafia doit avoir son code de l’honneur et ses règles de sélection. En attendant et avant de revenir à notre quotidien "pépère", profitons de la baraka des matchs de l’Unique qu’on paie tout de même avec nos impôts l’achat des démos des télés des cartes des antennes sans oublier la torture du programme officiel et pour bien apprécier la pilule magique ne pas oublier de lorgner les jambes du petit rejeton : "tu seras footballeur mon fils !".
Mimi Massiva
LematinDZ.net
Références :
(1) TV5Monde
(2) Andrew Jennings ( Omerta , la Fifa de Blatter, une histoire de mafia) Marianne
(3) RFI (Les Voix du Monde)
(4) Le Point.fr
Références :
(1) TV5Monde
(2) Andrew Jennings ( Omerta , la Fifa de Blatter, une histoire de mafia) Marianne
(3) RFI (Les Voix du Monde)
(4) Le Point.fr