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Le nouvel homme fort des médias a rappelé aux cadres de la chaîne qu'il était le seul maître à bord, sifflant la fin de la récréation.

Lundi après-midi, Vincent Bolloré avait réuni les 100 plus hauts cadres de Canal+ dans l'amphithéâtre "Le tapis rouge", au siège de la chaîne, à Issy-les-Moulineaux. Après le remue-ménage de la fin de la semaine dernière, cette prise de parole en "public" était très attendue. L'industriel breton et premier actionnaire de Vivendi n'a pas mâché ses mots. Il a justifié l'éviction de Rodolphe Belmer par son manque de "loyauté" et de "transparence" en précisant tout de même que l'ancien directeur général du groupe était "un garçon de talent".

Plus violents, même s'ils furent prononcés sous la forme d'allusions, furent les propos concernant Renaud Le Van Kim, le producteur du Grand Journal. Les spectateurs attentifs ont compris que le nouvel homme fort des médias accusait celui-ci d'avoir organisé les fuites sur un éventuel arrêt des Guignols de l'info dans le but de sauver Le Grand Journal et le contrat mirifique qui le lie à Canal+. "J'ai vu arriver dans la presse les références au yacht, à Sarkozy et à tout le reste", a-t-il lâché, laissant entendre que l'on avait voulu faire jouer l'opinion publique contre ses décisions et son autorité... Voilà qui enfonce un dernier clou dans le cercueil des liens qui unissaient Canal à KM Productions, qui ces dernières heures espérait encore sauver son émission... La pérennité des marionnettes a été réaffirmée sans que l'on sache quand elles seront programmées à la rentrée. Rien n'a été dit sur l'avenir de i-Télé, la chaîne d'information en continu du groupe.
La fin d'une époque
Très remarqué également, le coup de chapeau de Vincent Bolloré à Bertrand Méheut. Le PDG de Canal a été qualifié d'"ami" par son actionnaire, qui a souligné que son départ se ferait de façon concertée entre les deux hommes... Maxime Saada a été publiquement adoubé pour reconstruire la grille en clair de la chaîne, même si Bolloré a affirmé qu'il était seul maître à bord de l'entreprise. "C'est celui qui paye qui décide", a-t-il martelé en substance. À la sortie de cette rencontre d'un peu plus d'une heure, les participants s'étaient fait une raison : ils vivent la fin d'une époque. Plus rien ne sera comme avant à Canal+, où l'équilibre entre les barons avait été élevé en règle de management.

Selon nos informations, Maxime Saada et Vincent Bolloré mettent les bouchées doubles pour bâtir avant le 14 juillet une grille en clair new-look. L'arrivée de Maïtena Biraben produite par Laurent Bon (Le Petit Journal) en lieu et place du Grand Journal est quasiment assurée. Le Before de Thomas Thouroude, arrêté le mois dernier, n'a pas encore de successeur, tandis que le programme qui remplacera Le Supplément jusqu'ici présenté par Maïtena Biraben sera choisi avant la fin de la semaine.
Lepoint.fr






 
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