Lors d'une rencontre à l'ambassade du Maroc à Paris dans le
cadre des "Mercredis de l'Ambassade", en présence de l'ancienne
Premier ministre française Edith Cresson, et de plusieurs personnalités du
monde des arts et de la culture, l'écrivain a présenté "Suite
Marocaine". L'ouvrage obéit à trois unités: unité du lieu (Le Maroc),
unité du temps (la fin des années 1950) et unité d'action (le polar).
Il présente un équilibre des formes narratives: de
l'autofiction à la dure fiction du futur, du plan court au travelling, du gros
plan au panoramique. "Equilibre d'un itinéraire filant de la Méditerranée
vers les mers de sable là où le soleil cogne plus droit".
L'œuvre Suite M.jpgqui commence à Berkane, "à deux
clics de souris de la frontière algérienne", se termine par neuf histoires
plus tard dans une dune de l'outre-sud.
Après les récits autobiographiques d'enfance et
d'adolescence, (Une femme d'une étourdissante beauté, Le jinome de Casablanca,
Cargos...), place aux sombres fictions où l'Histoire et la politique poissent
les destins adultes (Le chèque et Une fille, une bouteille, nouvelles sur
lesquels règnent l'arnaque, la duperie, la trahison, la corruption et le
marché... forcément noir, autant d'ingrédients annonciateurs d'apocalypse qui
construisent les enquêtes policières : 55 de fièvre, qui se déroule en 1955, et
Piano Barjo en 56, année de l'indépendance, qui devait s'intituler 56 à
l'ombre).
En troisième acte, scènes de ménage sanctionnées, divorce
prononcé, deux récits d'une noirceur sans lune qui conjuguent un passé
recomposé et un présent décomposé.
La rencontre était jalonnée par une lecture d'extraits du
livre par les comédiens Valérie Mairesse, Christian Rauth, Nicole Calfan, et
Chantal Pelletier.
Entre les extraits, M. Topin a fait un exposé de son
itinéraire de dessinateur, de scénariste, d'écrivain. Pour sa part, le
producteur Pierre Grimblat a évoqué sa collaboration avec Tito Topin notamment
sur la série Navarro créée par ce dernier en 1989. (Agence Marocaine de
Presse).
J'ai beaucoup écrit sur ma ville, Casablanca, et
particulièrement sur la période trouble des années d'indépendance, propice à
des excès de comportement comme à des bouleversements rapides, des livres qui
sont aujourd'hui épuisés.D'un commun accord, les droits d'édition m'ont été
restitués et j'ai rassemblé ces textes dans cet ouvrage : Suite Marocaine.
Leur choix a été dicté par une règle, celle des trois
unités. Unité de temps, la fin des années cinquante. Unité de lieu, le Maroc.
Unité d'action, le polar.
Trois romans (55 de fièvre, Piano Barjo, Angelina B.).
Trois nouvelles (Le chèque, Polaroïd, Une fille, une
bouteille).
Trois récits autobiographiques (Le jinome de Casablanca, Une femme d'une étourdissante beauté et Cargos, rafiots, tramps et autres patouillards des mers), réunis en un seul volume.