Un refus répété de ne pas être dans le moule civique et religieux et n’avoir aucune appartenance autre qu’à la fraternité humaine. « J’atteste", en espérance de dispersion.
Il confie ses clés à la poésie - et tous ces espoirs et toutes ses forces - tant que celle-ci ne s'érige pas en religion, ni en supplique ou en prière, ou en sourate automatique. Qu’à chaque instant, elle garde la prime intensité du questionnement. « S’il écrit en français et traduit l’arabe, Laâbi aime dire qu’il trouve sa langue dans celle des autres : en Europe, en Afrique subsaharienne, en Amérique du Sud et, finalement, partout dans cette vaste maison qu’est pour lui la littérature. » Le Monde
J'atteste qu'il n'y a d'être humain
que Celui dont le cœur tremble d'amour
pour tous ses frères en humanité
Celui qui désire ardemment
plus pour eux que pour lui-même
liberté, paix, dignité