"Leurs mots-barrières ne parviendront évidemment pas plus à arrêter la vague de la colère populaire qui va les balayer que les gestes-barrières ont arrêté le covid" Pierrick Tillet.
Ce qui s’appelle être sur la défensive ! À court d’arguments, le clergé médiatique en son église assiégée, dévastée, lâche ses anathèmes, dresse ses mots-barrières. Parmi ceux-là, le « complotisme », entendez, tout ce qui n’est pas dans la ligne de leur liturgie vacillante.
Désarçonnés, ils essaient une dernière contre-attaque, font donner les ultimes séminaristes de leur religion (une « étudiante en marketing », dans l’Obs), veulent ramener les brebis égarées à leur raison en conciliation tête-à-tête (la stratégie du bon vieux confessionnal) sur France Inter, insinuent le dérèglement mental des impies en des termes psychiatriques que n’auraient pas reniés les ultimes chiens de garde de l’empire soviétique.
Tout à leur désarroi, ceux-là oublient bien entendu que ce sont toujours les impies, les hérétiques qui ont renversé les forteresses vermoulues de l’Histoire, les barbares qui ont terrassé l’empire romain grabataire, les sans-culottes qui ont pris la Bastille, les « traîtres à la patrie » qui en 1940 parlaient aux Français depuis une radio londonienne « complotiste » avant l’heure…
Il y a quelque chose de pathétique à les voir tenter de rétablir cet ordre hiérarchique bafoué qui leur a échappé, mais dont ils espèrent encore redevenir les tenants. Leurs mots-barrières ne parviendront évidemment pas plus à arrêter la vague de la colère populaire qui va les balayer que les gestes-barrières ont arrêté le covid. Ils sentent la mort. La leur.