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Lorsqu’on se présente comme un pays qui entend mener l’Europe, certaines attitudes laissent songeur quant au sérieux de ces prétentions. L’attitude de l’Allemagne pose ainsi question à la suite, notamment, d’un certain nombre d’éléments qui ont été diffusés dans les médias (par exemple dans l’émission « Enquête exclusive » sur la chaîne M6). 
L’ensemble des informations dont nous disposons permet de constater une implantation forte des terroristes de « l’État islamique » sur le sol allemand, avec, pour le moins, une nonchalance des autorités à leur égard. La police allemande, pourtant fort réputée dans certains domaines, ainsi que ses services de renseignement semblent laisser agir librement nombre de cadres et de petites mains de cette organisation, non seulement pour s’y livrer à des actions de propagande, mais également pour assurer le financement d’actions terroristes. On ne peut croire que cela puisse se faire sans un assentiment – que l’on veut espérer plus ou moins conscient, au bénéfice du doute… – des autorités gouvernementales allemandes. 

Cette attitude, si elle se confirmait, serait très grave pour la sécurité de nombreuses nations, car l’Allemagne constitue un point d’entrée sur le territoire de l’Union européenne pour ces mouvances terroristes qui, une fois qu’elles ont pénétré l’espace Schengen, n’ont plus d’inquiétude à avoir pour s’y déplacer librement et mener leurs actions délétères. Dès lors, un laisser faire allemand peut être à l’origine de graves actions de déstabilisation de l’ensemble de l’espace européen et euro-méditerranéen. 

Les autorités allemandes n’en sont pas, hélas, à leur première négligence (dans une approche mesurée de l’appréciation…) car, si on examine leurs comportements passés, force est de constater que plusieurs signaux, qui finissent par ne plus être des « signaux faibles », inquiètent. 

On se rappellera que près de quatre mois avant l’attentat du marché de Noël de Berlin — qui a fait douze morts et plusieurs dizaines de blessés — le 19 décembre 2016, dans lequel était impliqué un ressortissant tunisien, les services de renseignement marocains avaient averti — très précisément — leurs homologues allemands du danger, sans effet… 

Il en va de même en ce qui concerne le refus allemand de coopération avec le Maroc pour mettre un terme aux agissements du terroriste d’origine marocaine Mohamed Hajib, que l’on laisse se dérouler sur le sol de l’Allemagne. Alors même que le commun des mortels peut comprendre aisément que les renseignements dont dispose son pays d’origine sont nécessairement de premier ordre et pourraient permettre de lutter efficacement contre les menées terroristes entreprises. 

Il est alors pertinent de se demander quel jeu joue l’Allemagne en ne mettant pas tout en œuvre pour éradiquer l’hydre terroriste et pire, en semblant, par son inaction, favoriser les actions de financement de mouvements à visées manifestement criminelles. 

Si on met tout cela en perspective, avec d’autres éléments et comportements sur la scène internationale de l’Allemagne, on ne peut qu’être très inquiet. 

Le Maroc, par exemple, est un acteur essentiel, et reconnu, pour son action en faveur du maintien de la stabilité de la zone Sud-Méditerrannée. On rappellera à ce sujet le rôle éminent du Royaume, salué par la communauté internationale, pour la solution du conflit libyen. Dès lors, on ne s’explique pas la politique allemande à son égard à la limite de l’hostilité. Comment qualifier autrement le fait d’organiser, en janvier 2020, à Berlin, une réunion « pour la résolution du conflit » sans inviter les représentants du Royaume ? 

On rappellera également, qu’alors même que le Président Trump a confirmé, avant la fin de son mandat, la parfaite marocanité du Sahara marocain, et que nombre de membres de la communauté internationale ont fait de même, l’Allemagne se distingue de façon incompréhensible. 

Non contente de s’abstenir de tout soutien, elle a, de surcroît, mené une action diplomatique intense pour éviter que l’Union européenne suive l’initiative américaine de défense de l’intégrité des frontières historiques du Royaume au Sahara. 

Alors même que de nombreux États ont installé des représentations consulaires au Sahara marocain, l’Allemagne s’en est abstenue. 

On ne s’explique pas une telle attitude. 

Peut-être faut-il en trouver une des explications dans la pratique d’une politique de tractations avec ces mouvances terroristes en contrepartie de l’absence d’actions meurtrières sur le sol allemand ? 

Mais, quand on pactise avec l’ennemi, on ne gagne jamais finalement, et l’on perd son âme de surcroît. 

L’exemple de la Grande-Bretagne en 2005 lorsqu’elle avait eu une telle politique devrait suffire à faire réfléchir. En effet, les attentats se sont multipliés malgré la bienveillance des pouvoirs publics anglais à l’égard de ceux qui voulaient semer la mort et le désordre. 

L’Allemagne va-t-elle continuer à tolérer de façon plus ou moins active la présence de bases d’action pour des mouvements mus par une volonté de déstabiliser afin de mettre en place leur ordre mortifère ? 

Le « Londonistan » d’hier s’est-il déplacé plus à l’Est, et faut-il malheureusement aujourd’hui envisager l’existence d’un « Germanistan » ? 

Autant de questions auxquelles on craint de devoir donner des réponses marquées par l’inquiétude. 


 
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