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Nous vivons une situation d’une grande complexité et aucune explication simple ne peut suffire. Un éditorial de Richard Horton en septembre dernier est passé relativement inaperçu. Il explique que nous ne sommes pas en pandémie mais en syndémie : la rencontre entre un virus – le SARS-CoV2 – et des facteurs de comorbidités chez des personnes bien identifiées. Il en résulte que nous ne sommes pas tous égaux face au risque et que le préfixe « pan » (tout) n’est pas justifiée, ni les mesures qui s’appliquent à toute la population sans distinction. 

Quand les régimes supposément démocratiques se laissent gagner par la tentation autoritaire et privilégient une logique d’infantilisation et de punition sur la responsabilisation individuelle et collective, jusqu’au mensonge parfois, le danger grandit. Il se traduit par une défiance massive vis-à-vis des paroles d’autorité d’où qu’elles viennent : politique, scientifique, médiatique… On entre alors dans une ère de « post-vérité », de vérité alternative, et finalement « d’indifférence au vrai » qui, comme l’analysait Hannah Arendt, fait le lit des totalitarismes. Attention aux leaders que nous nous choisissons car c’est aussi entre les mains d’un « démiurge » que la technologie devient la plus dangereuse, constatait-elle également. 

Nous avons un devoir de solidarité et une exigence de fraternité avec les plus fragiles, les personnes âgées face au risque avéré du Covid-19, les plus jeunes dont la jeunesse est volée, escamotée, et tous ceux dont l’activité profNous vivons une situation d’une grande complexité et aucune explication simple ne peut suffire. Un éditorial de Richard Horton en septembre dernier est passé relativement inaperçu. Il explique que nous ne sommes pas en pandémie mais en syndémie : la rencontre entre un virus – le SARS-CoV2 – et des facteurs de comorbidités chez des personnes bien identifiées. Il en résulte que nous ne sommes pas tous égaux face au risque et que le préfixe « pan » (tout) n’est pas justifiée, ni les mesures qui s’appliquent à toute la population sans distinction. 

Quand les régimes supposément démocratiques se laissent gagner par la tentation autoritaire et privilégient une logique d’infantilisation et de punition sur la responsabilisation individuelle et collective, jusqu’au mensonge parfois, le danger grandit. Il se traduit par une défiance massive vis-à-vis des paroles d’autorité d’où qu’elles viennent : politique, scientifique, médiatique… On entre alors dans une ère de « post-vérité », de vérité alternative, et finalement « d’indifférence au vrai » qui, comme l’analysait Hannah Arendt, fait le lit des totalitarismes. Attention aux leaders que nous nous choisissons car c’est aussi entre les mains d’un « démiurge » que la technologie devient la plus dangereuse, constatait-elle également. 

Nous avons un devoir de solidarité et une exigence de fraternité avec les plus fragiles, les personnes âgées face au risque avéré du Covid-19, les plus jeunes dont la jeunesse est volée, escamotée, et tous ceux dont l’activité professionnelle est empêchée. Toute personne engagée dans une démarche spirituelle doit élargir cet impératif d’amour et de compassion à l’ensemble de l’humanité et du vivant, et ne pas céder à la tentation des manichéismes et du jugement. La technologie elle-même est amorale, c’est l’usage qu’on en fait qui peut être immoral. Transhumanisme de contrôle ou technologie émancipatrice ? Nous attirons à nous ces futurs potentiels par nos états de conscience, dominés par la peur ou par l’amour, avec toute une palette de nuances intermédiaires. 

Allons-nous prendre un grand virage relevé, surélevé, vers un avenir collectif radieux, ou déraper de façon incontrôlée dans un chaos intégral ? Plus probablement, l’avenir va continuer d’osciller entre ces pôles qui ne font que traduire l’ambivalente nature humaine. 

Jocelin Morisson
Journaliste et auteur
Rédacteur en chef de la revue NATIVES www.revue-natives.com 

 
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