Menu

News

« Il faut se méfier des ingénieurs, ça commence par la machine à coudre, ça finit par la bombe atomique. » Marcel Pagnol - Critique des critiques 1947

« Les armes autonomes choisissent et frappent des cibles sans plus aucune intervention humaine (..) elles ont été décrites comme la troisième révolution dans la pratique de la guerre, après la poudre et les armes nucléaires » Lettre ouverte, publiée à l'ouverture de la Conférence internationale sur l'intelligence artificielle (IJCAI) à Buenos Aires


Même si elles sont théoriquement interdites, les militaires sont aussi en train de développer des armes létales, autonomes, qui fonctionnent avec l'intelligence artificielle. Google, ces bienfaiteurs de l'humanité, ont d'ailleurs fait en 2013 main basse sur sept des plus grosses entreprises de développement en robotique au monde dont "Boston Dynamics" (avant de finir par la revendre en 2016), qui est spécialisée dans la robotique à usage militaire…

L'un des derniers prototypes de robot humanoïde aux airs de Terminator, Atlas, développé par "Boston Dynamics" est capable de marcher tout seul, mais aussi d’ouvrir des portes, de soulever des paquets et de garder l'équilibre face à une personne qui le pousse. Il peut également se relever tout seul après une chute. Il est aussi capable d'analyser une situation dynamique et de s'y adapter.

En un mot : flippant !

En 2016, lors d'une fusillade à Dallas, la police américaine a fait, pour la première fois, usage d'un robot tueur télécommandé pour éliminer l'assassin de cinq policiers blancs, alors retranché dans un garage. On ne peut s'empêcher de penser au film "Robocop" de Paul Verhoeven, ou bien encore à ce vieux classique de science-fiction "Mondwest" de Michael Crichton.

À l'horizon 2030, plusieurs états seront, à n'en pas douter, équipés de robots tueurs.

Depuis 2013, il y a déjà un robot tueur "Sentinelle" en service, qui a été développé par Samsung. Il est déployé dans la zone démilitarisée, entre les deux Corées et est armé d'une mitrailleuse et d'un lance-grenades. Toutes les grandes puissances investissent massivement dans l'intelligence artificielle.

La Russie a déjà engagé en Syrie un char sans pilote, dirigé à distance par un militaire. À ce propos, Vladimir Poutine avait déclaré en 2017 : « Celui qui deviendra le leader dans ce domaine sera le maître du monde. » Dans les guerres de dernières générations, les effectifs militaires sont de plus en plus réduits et se composent de plus en plus d'une caste d'ingénieurs, d'informaticiens et de techniciens.

C'est une dérive des plus inquiétante pour l'humanité, qui pourrait se retrouver livré à la merci d'une poignée d'individus, pour lesquels les êtres humains seraient gérées comme de vulgaires données informatiques, une variable d'ajustement, parmi tant d'autres données sur leurs moniteurs de contrôle. C'est une vision techno gestionnaire, autocratique et c'est la voie royale pour pouvoir imposer une dictature planétaire ou un gouvernement mondial placé sous le contrôle de quelques grandes familles d'oligarques, pour la "Big Brother" gouvernance. La dictature politico-militaire est au bout du chemin. Ce sera l'outil de contrôle rêvé des maîtres du monde.

Cette volonté de tout automatiser dans le champ militaire, que l'on justifie par le fait de vouloir sauver plus de vies et d'essuyer moins de pertes humaines sur les théâtres d'opérations, cache en fait une volonté inavouable de vouloir éliminer tout facteur humain, et donc de conscience morale, pour concentrer tout le pouvoir décisionnel dans les mains d'une petite poignée de décideurs. Ainsi plus de résistance, plus de lanceur d'alertes ni d'objecteurs de conscience. Les décisions les plus iniques et ignobles pourront passer comme une lettre à la poste !

Même avec le facteur humain, on pouvait déjà arriver à des abominations, comme ce fut le cas avec le régime nazi, où le système de l'extermination industrielle à été rendu possible en compartimentant les tâches et les responsabilités tout au long de la chaîne de décision et d'exécution… Mais cette fois-ci, il n'y aura carrément plus d'intermédiaires… Les machines ne sont pas du genre à faire dans le détail, ni dans le sentiment, elles s'exécutent froidement, elles sont d'une obéissance aveugle. C'est bien pour cela que la désobéissance à toujours été réprimée, de la plus sévère des manières, par les corps militaires. On fusillait les déserteurs, on abattait froidement d'une balle dans la nuque ceux qui ne voulaient pas monter au front....

 
Top