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Vous n’êtes sans doute pas passés à côté des « Uber Files », une enquête internationale ! « Uber Files » est une enquête reposant sur des milliers de documents internes à Uber adressés par une source anonyme au quotidien britannique The Guardian, et transmis au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et à 42 médias partenaires, dont Le Monde.

Courriels, présentations, comptes rendus de réunion… Ces 124000 documents, datés de 2013 à 2017, offrent une plongée rare dans les arcanes d’une start-up qui cherchait alors à s’implanter dans les métropoles du monde entier malgré un contexte réglementaire défavorable. Ils détaillent la manière dont Uber a utilisé, en France comme ailleurs, toutes les ficelles du lobbying pour tenter de faire évoluer la loi à son avantage.

Les « Uber Files » révèlent aussi comment le groupe californien, déterminé à s’imposer par le fait accompli et, au besoin, en opérant dans l’illégalité, a mis en œuvre des pratiques jouant volontairement avec les limites de la loi, ou pouvant s’apparenter à de l’obstruction judiciaire face aux enquêtes dont il faisait l’objet.

Nous verrons bien ce qu’il ressortira de tout cela, ce qui m’interpelle à ce stade, c’est avant tout l’origine de la fuite.

« Le lobbyiste irlandais a été, durant deux ans, l’un des principaux responsables des affaires publiques d’Uber. C’est lui qui a transmis au « Guardian » les 124 000 documents qui constituent les « Uber Files ».

Après avoir travaillé des années comme homme de l’ombre et lobbyiste, il a choisi de devenir lanceur d’alerte et assume pleinement cette décision en révélant aujourd’hui son identité. Mark MacGann, 52 ans, ancien responsable du lobbying d’Uber pour l’Europe de l’Ouest, l’Afrique et le Moyen-Orient, est l’homme qui a transmis au quotidien britannique The Guardian les centaines de milliers de messages et documents internes d’Uber qui constituent les « Uber Files ».

Le monde est rempli de lobbystes et autres éminences grises qui s’occupent de tous les dossiers et de toutes les tractations plus ou moins avouables.

Si toutes ces éminences grises commencent à parler et alimenter les journalistes en « leaks » divers et variés, le monde risque de prendre conscience de la corruption endémique qui en réalité gangrène les démocraties notamment occidentales.

Les lois ne sont plus l’expression d’un Parlement représentatif, mais bien le résultat du travail de lobbys et autres groupes de pression qui partout, et c’est à Bruxelles que c’est le pire, tiennent les stylos et écrivent les lois et les amendements.

Ce qui permet à ce système de perdurer c’est la chape de plomb et de secret et je ne parle pas de cette affaire en particulier.

Charles SANNAT




 
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