Khider Mesloub et Robert Bibeau
De toute évidence, chaque État bourgeois, depuis l'apparition de
la soi-disant pandémie du COVID, s'applique à blinder son pouvoir
totalitaire par l'instauration de mesures sécuritaires attentatoires aux
libertés civiles, décrétées sous le fallacieux prétexte de « gérer » la
crise sanitaire que l'État a lui-même imaginée.
John Singer, 1919
Les dirigeants (oligarques - ploutocrates - politiciens larbins - sous-fifres médiatiques - experts sanitaires) se sont amplement servis de l'opportune pandémie patentée, politiquement instrumentalisée, pour radicaliser les lois antisociales et durcir la dictature étatique, renforcée par la militarisation de la société dans son ensemble. Depuis 2020, les peuples du monde entier assistent, impuissants, à l'exécution d'un véritable « pronunciamiento sanitaro-sécuritaire » permanent.
Sans nul doute, le confinement dément - l'internement des citoyens
innocents - en bonne santé, décrété au nom de la prétendue protection
des personnes âgées et vulnérables (par ailleurs massivement vaccinées
et soi-disant « protégés » (sic), à notre époque hautement
technologique, censée être équipée d'infrastructures médicales de
pointe, s'intègre dans le projet de militarisation de la société,
participe de la caporalisation des mentalités, autrement dit de
l'assujettissement de l'ensemble de la population à l'économie de guerre
fondée sur les restrictions politiques et le rationnement alimentaire
afin de favoriser le réarmement des États impérialistes, animés par des
ambitions bellicistes et d'irrépressibles besoins de confrontation
militaire généralisée... la guerre est nécessaire à l'économie
capitaliste qui n'a trouvé que ce moyen d'effacer ses dettes abyssales
« Ce qui rend les choses encore pires pour le monde, c'est que le dollar monte et ne baisse pas. C'est parce que tous ces marchés émergents ont émis des dettes en dollars...Ils empruntaient en dollars parce que le taux d'intérêt était moins élevé, et ils n'avaient aucune idée du risque de change... C'est ce qui s'est passé en Australie. La devise fluctue et, soudain, vous devez 20 % de plus.....La même chose s'est produite avec tous ces marchés émergents.... Maintenant, le dollar monte et on assiste à des ruées vers les banques »... « C'est pourquoi ils font pression pour la guerre.... Ils pensent qu'ils peuvent créer un nouveau système monétaire, et pour ce faire, ils ont besoin de la guerre. Ils pensent qu'ils peuvent la garder juste conventionnelle. Ensuite, les Nations Unies peuvent apparaître comme le chevalier blanc et le pacificateur. Donc, nous avons un autre Bretton Woods. Vous pouvez redessiner toutes les monnaies, et quand vous faites cela, vous effacez toute la dette. C'est ce qui est à l'ordre du jour... Il n'y a aucun moyen pour eux de s'en sortir autrement que par un défaut de paiement. S'ils font défaut, ils s'inquiètent de voir des millions de personnes prendre d'assaut les parlements d'Europe... C'est vraiment une énorme crise financière à laquelle nous sommes confrontés. Ils ont emprunté année après année depuis la Seconde Guerre mondiale sans avoir l'intention de rembourser quoi que ce soit. »
En réalité, depuis l'apparition de la pandémie de Covid-19, sous couvert
de guerre virologique, la classe bourgeoise (sa faction dominante) mène
une guerre de classe à la classe prolétarienne internationaliste, et
aussi aux « classe moyenne » (sic) et petite bourgeoise, précipitées
brutalement dans la paupérisation et la prolétarisation inévitable.
Une fois cette guerre de classe menée avec succès ; une fois la
militarisation de la société et la caporalisation des esprits accomplies
(militarisme et fascisme) ; autrement dit, une fois le danger de
sédition et d'insurrection populaire circonscrit à l'intérieur des
frontières nationales, les ploutocrates pourront envoyer aisément les
populations asservies en dehors des frontières étatiques pour se battre
sur les lignes de front chauvines-nationalistes, pour le bénéfice du
grand capital mondialisé.
Incontestablement, le monde est en voie d'«Ukrainisation» accélérée,
autrement dit chaque État capitaliste recèle quelque Poutine (Zelensky -
Biden - Macron - Trudeau) va-t-en-guerre tapi dans les palais
présidentiels totalitaires pour déclencher, attiser et entretenir la
guerre ; et une population conditionnée par l'idéologie militariste
actionnée par quelque Poutine (Zelensky - Biden - Macron - Trudeau)
pour, au nom de la défense de la patrie « en danger » ou de la
démocratie bourgeoise ostracisée, se transformer en chair à canon... ne
voit-on pas le « remake » des deux premières guerres mondiales ?
Avec l'aggravation de la crise, accentuant l'exacerbation de la
concurrence entre chaque capital national et blocs géostratégiques, la Guerre Totale
qu'on nous prépare constitue l'unique solution pour les puissances
impérialistes rivales. Car la guerre impérialiste est une donnée
permanente du capital et de l'impérialisme.
« La Guerre Totale signifie qu'il n'y a plus de front de combat puisque la planète entière est une zone de combat. La Guerre Totale signifie qu'il n'y a plus des civils et des soldats puisque tout un chacun devient un combattant (malgré lui) pouvant être abattu par les armes chimiques, bactériologiques, virales ou nucléaires. Les ploutocrates du Grand capital mondialisé, qui commandent aux politiciens larbins n'hésiteront pas à exterminer des milliards d'individus dans un immense holocauste planétaire afin de relancer le cycle d'accumulation du capital. »
Militarisation de la société et caporalisation des esprits
Cette précipitation vers la guerre impérialiste généralisée (Guerre
Totale) se confirme par la décision de la Suède et de la Finlande, pays
traditionnellement « neutres », de rejoindre l'OTAN, accentuant
l'encerclement de la Russie, que Poutine voulait, pourtant, desserrer
par l'invasion de l'Ukraine. Elle se confirme également par la décision
de la majorité des États d'accroître substantiellement leurs dépenses
militaires, de relancer leur industrie d'armement pour les pays
producteurs d'armes. Elle se confirme, pareillement, par la résurgence
des alliances économiques, politiques et militaires, induisant
l'exacerbation des polarisations impérialistes.
Elle se confirme par l'instauration de l'austérité économique, les «
pénuries » patentées et les rationnements appréhendées, matérialisées
par des politiques dictatoriales antisociales décrétées par les
gouvernements, la flambée de l'inflation (véritable impôt « caché » payé
par tous les travailleurs), par la recrudescence de la propagande
politico-idéologique, illustrée par l'exhortation aux populations
d'accepter des sacrifices, à consentir de réduire leur consommation pour soutenir l'effort de guerre.
« La Commission européenne ne se contente plus d'alerter sur l'approvisionnement en gaz pour cet hiver 2022/2023, mais prévoit également des difficultés pour l'hiver 2023-2024. Baisser la consommation de gaz de 15 % entre août 2022 et mars 2023 par rapport à la moyenne des cinq dernières années conduira néanmoins à des coupures d'électricité et de gaz pour les particuliers et les industries si la Russie arrête ou diminue très fortement ses fournitures de gaz ! Un arrêt des livraisons de gaz russe réduirait la valeur du PIB allemand de 5 % entre 2022 et 2024, a calculé le Fonds monétaire international (FMI). Nord Stream achemine actuellement seulement 20 % des 55 milliards de m3 annuels de gaz... »
Au reste, la pandémie de covid-19, politiquement instrumentalisée à des
fins contre-insurrectionnelles par la militarisation de la société,
avait servi également de prétexte pour impulser la première phase de
l'orientation de la production vers l'économie de guerre, matérialisée
par l'imposition de la production exclusive des biens dits essentiels,
autrement dit indispensables à la défense (agression) nationale dans la
perspective de la préparation à la Guerre Totale et Globale. En effet,
la gestion sécuritaire de la pandémie constitua la répétition générale
de l'économie de guerre.
Ce fut la préfiguration de la militarisation de la société et de la caporalisation des mentalités.
Au cours de la prétendue crise sanitaire, les États ont jeté les
premières bases de la centralisation étatique de la production, de
l'organisation et de la planification de l'économie pour l'orienter vers
la fabrication exclusive des biens dits essentiels indispensables à
l'instauration d'une économie de guerre. « Nous allons durablement
devoir nous organiser dans une économie de guerre », vient de le
rappeler sur un ton martial le président français, Macron. Résultats de recherche pour « guerre totale » - les 7 du quebec
Ce faisant, dans le prolongement de la crise sanitaire, orchestrée par
les États capitalistes, durant laquelle l'économie fut délibérément mise
à l'arrêt ou, plutôt, réorientée vers la production des biens
essentiels, entraînant une désorganisation de la production mondiale et
un infléchissement vers la « relocalisation », la guerre en Ukraine
accentue et accélère ce processus apparent de « démondialisation » et de
découplage des économies induit par l'économie de guerre et le
militarisme (que nous qualifions de « relocalisation » économique
mondialiste en fonction des politiques des grandes puissances
impérialistes). La « démondialisation » est absolument impossible sous
le régime capitaliste mondialisée. En effet, avec l'exacerbation des
tensions commerciales et militaires, le monde s'achemine vers la «
refragmentation » et la « relocalisation » avec la constitution de blocs
de pays aux intérêts irréconciliables, dont les échanges commerciaux
seront fortement réduits, voire rompus...momentanément, en attendant que
la Guerre Totale et Globale accrédite le vainqueur.
Nul doute, la guerre entre l'Ukraine et la Russie s'inscrit dans un
conflit plus ample qui oppose, au vrai, la première puissance américaine
à son concurrent économique actuel, la Chine (pays condamné par la faute des États-Unis bellicistes à devenir le prochain théâtre des opérations militaires).
À cet égard, depuis l'apparition de la pandémie politiquement instrumentalisée, et, surtout, de la guerre entre l'Ukraine et la Russie, au sein du bloc atlantiste, on aura remarqué le battage médiatique réservé au narratif chauviniste relatif à la politique de relocalisation prônée par le Grand capital mondialisé et ses États totalitaires. Tous les médias encensent cet agenda de rapatriement des entreprises, précédemment délocalisées, au bercail national.
Que révèle ce programme de relocalisation des entreprises
multinationales vers la « mère patrie », prôné par les pays atlantistes ?
La première raison est d'ordre socioéconomique. À force de contractions
salariales réelles, de pressions sur la productivité du travail salarié,
d'intensification des cadences de travail, le capital des pays
atlantistes est parvenu à égaler les dramatiques conditions
d'exploitation de la force de travail des pays émergents et
sous-développés. Assurément, conscient de la dégradation des conditions
sociales et salariales de « ses » prolétaires autochtones, le capital
occidental a commencé à mettre en adéquation le futur mode de vie des
prolétaires désormais impécunieux, par l'élimination des secteurs dits
non-essentiels. En effet, soumis à de telles misérables conditions de
vie et de travail, le prolétaire « occidental », du fait de son
impécuniosité et épuisement professionnel, n'aura plus ni les moyens
financiers ni le temps de s'offrir des loisirs et des vacances, pour
reconstituer sa force de travail surexploitée.
La seconde raison pour laquelle les pays atlantistes œuvrent à la
relocalisation des entreprises est d'ordre impérialiste. Dans l'actuel
contexte des préparatifs de guerre mondiale, comme l'avait déclaré
lucidement Donald Trump devant l'assemblée parlementaire de l'OTAN : « un
pays débiteur importateur - donc client dépendant - ne peut entrer en
guerre contre un pays créditeur - exportateur - et fournisseur de biens
stratégiques essentiels » (il visait la Chine et, indirectement, la Russie).
Actuellement, la guerre entre les pays pour l'approvisionnement des
marchés occidentaux, dépendants des fournisseurs manufacturiers chinois,
a pris des proportions alarmantes, sans oublier leur dépendance
vis-à-vis des matières énergétiques russes, du pétrole arabe, des
matières premières et provisions des pays du Sud. La dernière dépendance
relevée par les pays occidentaux, paralysant de nombreuses entreprises,
concerne les composants électroniques fabriqués exclusivement en Asie (les États-Unis et les pays atlantistes, notamment européens, ne produisent que 10% des semi-conducteurs sur leurs territoires).
Aussi, pour se conformer aux recommandations de Trump qui préconisait,
comme on l'a rapporté plus haut, l'indépendance économique avant de
mener une guerre contre un pays fournisseur, les pays occidentaux ont
commencé, sous couvert de la crise sanitaire de la Covid, à mettre en
application ce programme d'économie auto-suffisante matérialisée par la «
relocalisation » de la production manufacturière établie jusqu'à
présent majoritairement en Chine, la réorganisation de la politique
d'approvisionnement en matière des énergies fossiles.
Au vrai, les récentes pénuries des produits manufacturés et énergétiques
constatées en Occident ont été délibérément accentuées (planifiées
depuis le début de la crise sanitaire) pour acculer les pays
atlantistes, c'est-à-dire le capital occidental, à réorganiser leur
approvisionnement indépendamment des pays de l'Alliance de Shanghai et
de la Russie, afin de pouvoir poursuivre leurs préparatifs de guerre en
toute indépendance. Mais, également, pour justifier la hausse des prix
que les prolétaires devront supporter, induisant la baisse de leur pouvoir d'achat. Donc la
dégradation de leurs conditions sociales, l'affaiblissement de leur
résistance, facilitant ainsi leur soumission et leur enrôlement dans la
Guerre Totale et Globale en préparation. Un prolétariat affamé
et atomisé devient plus aisément corvéable et exploitable, plus
perméable à l'endoctrinement idéologique chauvine - nationaliste -
belliqueuse - réactionnaire, et, par extension, à l'enrôlement militaire
dans les imminentes guerres régionales et locales.
Une chose est sûre, en dépit de l'adoption de toutes ces mesures
drastiques pour juguler la crise, celle-ci ne cesse de s'approfondir,
obérant toutes les possibilités de reprise économique. Nombre d'études
admettent que la reprise économique mondiale va s'infléchir. Le monde
assiste, impuissant, au glissement inéluctable de l'économie
internationale vers la récession.
Du fait des multiples déséquilibres, notamment en raison du changement
soudain de la consommation de services vers les biens (c'est le résultat
voulu, comme on l'a souligné plus haut, de la restructuration des
secteurs dits non-essentiels opérée au cours de la crise sanitaire
2020-2022), l'économie internationale ne devrait pas rattraper son
niveau d'avant la pandémie de Covid-19 avant un certain temps...pour,
plus gravement, replonger car nous avons affaire à une crise systémique du capitalisme.
En effet, depuis deux ans, on assiste au creusement des déséquilibres
dans chaque économie nationale, matérialisé par une consommation
favorisant les produits manufacturés plutôt que les services
(délibérément pénalisés par les confinements déments et les couvre-feux
suicidaires, le pass-sanitaire), sur fond du déplacement vers le
commerce électronique (l'e-commerce au détriment du commerce de
proximité). Selon une étude publiée par la Conférence des Nations unies
sur le commerce et le développement, l'écart de croissance entre le
commerce de marchandises et de services ne cesse de s'élargir.
« Le premier a bondi de 22 % au troisième trimestre 2021, en rythme annuel, tandis que le second a progressé de 6 %. Les échanges de marchandises, d'une valeur de 5 600 milliards de dollars au troisième trimestre 2021, ont atteint un niveau record ».
Tensions commerciales et escalade guerrière
Depuis le début de la pandémie, à plus forte raison depuis le
déclenchement de la guerre en Ukraine, du fait des multiples mesures
restrictives et des successifs confinements imposés par les
gouvernements, et en raison de l'hyperinflation induisant une érosion du
pouvoir d'achat, l'activité dans les services subit une très forte
baisse, notamment dans les secteurs de la culture (arts, spectacles et
activités récréatives, en proie à une très forte baisse de
fréquentation), les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration, avec
un recul particulièrement prononcé dans l'hébergement. Sans oublier le
secteur du tourisme.
Pour autant, face à ces attaques frontales menées contre les conditions
de vie et de travail, le prolétariat ne demeure pas inerte. Il riposte.
En effet, face aux attaques portées contre ses conditions de vie, de
consommateur, de citoyen et de travailleur, la classe prolétarienne se
rebelle. Nous avons eu droit à un aperçu, une sorte de répétition
générale, des mouvements de révolte surgis spontanément pour résister contre les mesures antisociales décrétées par les gouvernants : les carrés rouges au Québec, les Piketos en Amérique latine, les Gilets jaunes en Europe, etc. Plus récemment, en Guadeloupe, Martinique, Maroc, Sri Lanka.
Quoi qu'il en soit, dans cette période marquée par l'exacerbation des
tensions commerciales et l'escalade guerrière, la militarisation de la
société et la caporalisation des mentalités, l'Alliance des pays qui
parvient le plus efficacement à embrigader son prolétariat, à briser le
plus rapidement la résistance de sa classe ouvrière, de sa petite
bourgeoisie en voie de prolétarisation et de sa moyenne bourgeoisie en
pleine paupérisation, triomphera de ses concurrents, et se positionnera
ainsi en nouveau leadership de la nouvelle refonte mondiale capitaliste
despotique.
À moins que le prolétariat mondial, dans un sursaut historique, parvienne à déjouer l'agenda socialement régressif, autant policièrement répressif que militairement agressif, du grand capital financier par une révolution sociale émancipatrice.
Une chose est sûre : quoique la bourgeoisie tente de dissimuler, par sa
propagande officielle, l'effondrement de son mode de production
capitaliste moribond derrière le paravent de la crise sanitaire et de la
guerre en Ukraine, les populations mondiales ne sont pas dupes. Elles
sont conscientes de vivre la fin de régime capitaliste, le crépuscule
du règne de la bourgeoisie et de sa civilisation consumériste.
La débâcle de son système est générale : aux plans économique, social,
institutionnel, scientifique, médical, sanitaire, philosophique, moral,
culturel, etc.
Aucune réforme salvatrice ne peut éviter l'effondrement du capitalisme. Ce mode de production est désormais en sursis.
Ironie de l'histoire, le système capitaliste, fondé sur l'accumulation
de capital extrait du secteur privé, ne survit qu'à l'aide de fonds
publics siphonnés des budgets de l'État et des grandes institutions
bancaires, notamment les banques centrales.
En tout état de cause, même si le capitalisme joue les prolongations,
maintenu de force par l'arbitre étatique à coups de subventions et
financements publics, sans le ballon du profit, ni la participation des
consommateurs qui ont déserté les gradins de la production du fait de la
fermeture d'entreprises et du chômage endémique, le match historique du système est achevé. L'Histoire s'apprête à siffler la fin de la « game ».
Lénine a déclaré « le capitalisme est une horreur sans fin ».
Notre époque, marquée par la résurgence de la paupérisation, la famine,
du chômage endémique, des fléaux morbides, et, surtout, de la guerre
généralisée, lui donne raison. Le capitalisme est ontologiquement
pathogène, belligène, mortifère, génocidaire.
La dramatique situation actuelle marquée par la flambée des fléaux
pathologiques (notamment la propagation des virus, des maladies
psychiatriques et des morbidités multiples), par l'aggravation de la
crise multidimensionnelle systémique, la prolifération des guerres et
des exodes, constitue une condamnation sans appel du capitalisme. Au
reste, depuis un siècle, c'est-à-dire la Première Guerre mondiale, il
n'a survécu au-delà de sa mission historique que grâce à la
falsification de ses lois (endettement, crédit, subventions, planches à
billets), au durcissement autoritaire de son pouvoir étatique, illustré
par l'instauration de modes de gouvernance fondés sur le fascisme, le
nazisme, le stalinisme, la démocratie financière despotique bâtie en
Occident décadent.
Quand une formation sociale et économique amorce son déclin, cela signifie que la révolution sociale est à l'ordre du jour.