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Par Dominique Delawarde.

Comme une suite à ce que je vous écrivais hier sur l’influence des lobbies pro-Israël dans la politique étrangère de certains grands États (USA, UK, France, Canada, Australie, entre autres), un membre de la commission des droits de l’Homme de l’ONU, de nationalité indienne, enquêtant sur les violations des droits humains commises dans les Territoires palestiniens et en Israël depuis le 13 avril 2021 « aurait fait allusion à « un » lobby juif et remis en question la légitimité de l’appartenance d’Israël aux Nations unies ».

« Il n’y a pas que les gouvernements. Nous sommes très découragés par les réseaux sociaux qui sont contrôlés en grande partie par – que ce soit le lobby juif ou des ONG spécifiques. Beaucoup d’argent est injecté pour essayer de nous discréditer », a déclaré Miloon Kothari.

Ce commissaire indien a été soutenu par la présidente de sa commission d’enquête, la Sud-Africaine Navi Pillay, ancienne Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, qui a affirmé que les commentaires de M. Kothari « semblent avoir été délibérément sortis de leur contexte » et qu’ils avaient été « délibérément mal cités ».

Immédiatement et sans surprise, l’accusation d’antisémitisme a été portée contre Monsieur Miloon Kothari pour tenter de discréditer, bien sûr, la commission de l’ONU toute entière en l’accusant de partialité et ainsi faire cesser une enquête de l’ONU dérangeante. « Le Bnai Brith International, une organisation juive qui existe depuis 180 ans, a demandé la dissolution de la Commission d’enquête ».

Voici donc la manière dont « The Time of Israel » en français et la chaîne israélienne de TV en français « i 24 » ont rapporté les événements.

Ce que l’on doit retenir de cette affaire :

1. Les deux proxys de l’État d’Israël (les USA et le Royaume-Uni) se sont précipités les premiers pour soutenir la position d’Israël comme ils le font toujours. Rien d’étonnant1.

2. Wikipedia qui passait par là, par hasard, a immédiatement (c’était une urgence), mis à jour la page concernant Miloon Kothari, histoire de noircir un peu sa biographie, en évoquant un homme « tenant des propos antisémites contestant le droit d’Israël à exister et soutenant des théories de conspiration antisémites sur le « lobby juif » contrôlant les médias sociaux ».

Sans doute des amis de Miloon Kothari, bien placés à Wikipedia ont-ils voulu lui donner de la notoriété ? À moins que…

3. Chacun aura compris qu’il n’existe pas de lobby juif contrôlant les médias et les réseaux sociaux et que le croire relève du complotisme et le dire de l’antisémitisme.

4. Le Bnai Brith International qui demande la dissolution de la commission d’enquête de l’ONU n’est pas un « lobby » mais une « organisation » juive . Ne surtout pas confondre « lobby juif » et « organisation juive ». Le premier n’existe pas et l’évoquer relève de l’antisémitisme, la seconde existe bel et bien puisque The Time of Israel le dit.

5. Ne surtout pas dire ce que Benyamin Netanyahou, lui même, disait il y a quelques décennies en évoquant la puissance d’un « jewish lobby » aux USA :



 

 
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