Mardi matin, une soixantaine de militants de Greenpeace, venus de France, d'Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique, d'Italie ou de Pologne «manifestent et occupent Fessenheim», la plus vieille centrale française, indique l'organisation écologiste sur Twitter. Ils dénoncent le risque que fait courir le nucléaire français à l’Europe entière, et entendent rappeler au gouvernement français, qui a programmé la fermeture de la centrale alsacienne, «l’impérative nécessité d’une vraie transition énergétique en France».
D'après Greenpeace, certains de ces militants ont déployé une banderole indiquant «Stop risking Europe» ("Cessez de mettre l’Europe en danger") à côté du dôme du réacteur n°1 sur lequel se trouve une demi-douzaine de militants. D’autres militants seraient sur la piscine de ce même réacteur.
Deux jours avant le sommet des chefs d’Etats européens consacré ce jeudi 20 mars à l’avenir de l’énergie en Europe, les militants de Greenpeace demandent à François Hollande et Angela Merkel d’engager leur pays et l’Europe entière dans une vraie transition énergétique, débarrassée du risque nucléaire et basée sur les renouvelables.
Seolon Greenpeace, «les réacteurs de la centrale de Fessenheim ont 37 ans. Fessenheim est située à proximité des frontières suisse et allemande, dans une zone exposée aux risques sismiques et d’inondation, et connaît de sérieux problème de sûreté. Plus de 7 millions de personnes vivent à moins de 100 km et seraient affectées en cas d’accident majeur.»
« La centrale de Fessenheim est un symbole, explique un porte-parole de l'organisation. Sa fermeture annoncée ne doit être que le début d’une série de nombreuses fermetures de réacteurs en Europe pour limiter les risques, accidentels et financiers, liés au vieillissement et pour enfin lancer la transition énergétique. »
LeParisien.fr