Le Maroc a célébré, le 30 juillet 2015, le 16ème anniversaire de l’accession au Trône du Roi Mohammed VI. Chaque année la célébration de la Fête du trône, suivie du renouvellement de la Bay’a scellant le lien entre le Trône et le peuple marocain, constitue un grand événement patriotique.
C’est aussi une bonne occasion de dresser le tableau des réalisations d’un pays qui progresse grâce à l’impulsion donnée par une monarchie réformatrice.
Quatre ans après le déclenchement de la vague d’agitation – abusivement nommée « printemps arabe » - qui a ouvert la voie aux pires aventures dans un certain nombre de pays, la constatation qui s’impose à tout analyste impartial est que le Royaume du Maroc est, au sud de la Méditerranée, le seul État stable et sur la voie d’un développement global. Il fait partie du petit nombre de ceux qui progressent que ce soit sur le plan de la consolidation de l’État de droit que sur celui du développement économique et social.
Cette exception marocaine est sans aucun doute due, d’une part, à la sagesse du peuple marocain et, d’autre part, à la vision prospective et stratégique du Roi Mohammed VI. C’est en effet le Roi qui est à la manœuvre pour faire prévaloir une logique réformiste dans le cadre d’une institution monarchique réunissant un très large consensus national.
Les progrès institutionnels et économiques
Sur le plan institutionnel, le Maroc démontre qu’évolution et continuité ne sont pas incompatibles et qu’il est possible de trouver dans le consensus et la stabilité le modèle institutionnel d’une monarchie démocratique bien adapté à la spécificité d’une vielle nation historique et répondant à tous les critères d’un État de droit moderne ayant pour seul critère le bien commun.
La Constitution adoptée en 2011 a permis la constitutionnalisation des droits et libertés publiques et d’un certain nombre de grands objectifs dont la promotion de la condition de la femme et la lutte contre la corruption. Elle a harmonisé les pouvoirs. Bientôt, la régionalisation avancée viendra s’inscrire dans un projet global de développement national dans la ligne des réformes impulsées par la monarchie afin de lancer une nouvelle dynamique qui renforcera les bases du Maroc du XXIe siècle. Le roi Mohammed VI a fixé comme objectif prioritaire le développement économique et social, afin que le Maroc devienne un véritable pays émergent. Le maintien de la stabilité macroéconomique et la résilience de l’économie marocaine permet de maintenir un bon taux de croissance (4,4% en 2015, prévision de 5% à 5,5% pour 2016 selon le FMI) et de s’engager dans des voies prometteuses aussi bien pour ce qui concerne l’industrie, le progrès de l’agriculture, les énergies renouvelables, la stratégie portuaire de Nador et Tanger-Med sur la Méditerranée à Dakhla Atlantique et Boujdour dans les provinces sahariennes. Plus que les statistiques et les chiffres, l’accent est mis par l’impact qualitatif que les réalisations doivent avoir pour amélioration les conditions de vie des citoyens.
Une diplomatie dynamique
L’exception marocaine s’exprime également sur le plan diplomatique. Là encore, on ne peut que constater que le Royaume du Maroc a une diplomatie dynamique et de grande envergure visant à la fois à consolider les anciens partenariats et à promouvoir de nouveau, notamment en Afrique et en Asie. Sur ce point, il faut constater que le Maroc est une puissance diplomatique incontournable en raison de son rôle central pour la stabilité dans la zone sahélo-saharienne, sa lutte pour faire prévaloir l’Islam du juste milieu et en raison également de son ambitieuse politique africaine. Le dynamisme de la stratégie africaine du Roi Mohammed VI qui vise à renforcer les relations multiséculaires avec l’Afrique noire et à les faire fructifier, s’inscrit dans le cadre d’une politique africaine qui est l’un des piliers de la diplomatie de Rabat. Cette politique a également pour contexte une ferme détermination en faveur de la coopération sud-sud dont le Roi a fait une ardente obligation parce que c’est l’une des conditions essentielles du décollage des pays du sud. À tous égards, les seize premières années du règne ont donc été marquées par la volonté de progresser dans tous les domaines.
Certes il reste beaucoup à faire, mais il y a plus de chance de remporter des victoires et d’être au rendez-vous avec l’Histoire lorsqu’il y a une volonté précise et un projet clair partagé par toutes les forces vives de la nation.
Grâce à la Monarchie, garante de la préservation de l’intégrité territoriale, de l’unité et de l’identité nationale, le Maroc a un cap précis et une stratégie pour poursuivre sa marche historique dans de bonnes conditions.
Dr Charles Saint Prot
Paris