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Après un combat de 32 ans contre la maladie de Parkinson, Mohamed Ali est décédé à l'âge de 74 ans. Le triple champion du monde des lourds est mort, a indiqué son porte-parole, Bob Gunnell dans un communiqué.

Mohamed Ali était hospitalisé depuis jeudi dans une clinique de Phoenix, ville de l'Arizona où il s'était établi avec sa quatrième épouse Lonnie, pour soigner un problème respiratoire. Son porte-parole avait alors annoncé qu'il « se trouvait dans un bon état de santé » et que son séjour devrait être de courte durée. Une source proche de la famille avait indiqué vendredi que l'ancien boxeur « était dans un état très grave ».


De Cassius Clay à Mohamed Ali
Né sous le nom de Cassius Clay, champion olympique à Rome en 1960, il avait débuté sa carrière professionnelle la même année, devenant champion du monde WBA en 1964 en battant Sonny Liston par KO au 7ème round. Il avait changé son nom en Mohamed Ali après s'être converti à l'islam en 1964.

Maître mondial incontesté de la catégorie reine des lourds, celui qu'on surnommait « The Greatest » (Le plus grand) avait choqué les Etats-Unis en 1967 en refusant de faire son service militaire et de partir faire la guerre du Vietnam, en raison de ses convictions religieuses.


Il avait été emprisonné, déchu de ses titres et interdit de boxer pendant trois ans et demi, avant de redevenir champion du monde en 1974, réunifiant les titres WBA et WBC lors de sa victoire par KO (8ème round) sur George Foreman lors du « combat dans la jungle » à Kinshasa au Zaïre (aujourd'hui République démocratique du Congo). 


" Tu es la plus belle invention depuis le cinéma parlant"
Sugar Ray Robinson, le fabuleux poids moyen, lui avait dit un jour : "Tu es la plus belle invention depuis le cinéma parlant". La formule était belle. Et chez Ali, le verbe aura toujours été associé au geste. Jusque sur le ring, où il était capable de lancer à Liston, au sol "relève-toi, gros ours, relève-toi" ou de demander à Foreman pourquoi il ne "tapait pas plus fort". De Cassius Clay, jusqu'à 22 ans, à Mohamed Ali, pour le restant de sa vie, toujours la même gigantesque gueule. Mais toujours cette faculté à mettre les actes en adéquation. Il assumait le fait d'avoir choisi la boxe, à l'âge de 12 ans, par goût d'une certaine forme d'exhibitionnisme. "J'ai toujours su qu'il fallait se montrer pour exister", avait-il dit un jour.

Ali, c'est un destin dont on fait des romans et des films. L'ascension, la gloire, la chute, la rédemption, la reconquête, la déchéance, la tragédie. Champion olympique à 18 ans, en 1960, à Rome, il est instantanément devenu une star. L'Amérique l'adulera, une partie de cette même Amérique le rejettera en 1967 quand il sera déchu de son titre de champion du monde pour avoir refusé d'être enrôlé dans l'armée américaine, destination le Vietnam. Resté près de quatre ans sans combattre, il a peut-être perdu ses plus belles années de boxeur. Pourtant, à son retour sur les rings au début des années 70, il va largement contribuer à l'âge d'or des poids lourds.(Eurosprt)



 
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