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En marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le président russe s’est exprimé sur les violences du samedi 11 juin à Marseille, jour de la rencontre Russie-Angleterre. S’il les a condamnées, il a fait preuve d’un peu d’ironie.

« Les violences entre les fans russes et anglais, c’est n’importe quoi. » Vladimir Poutine n’a pas laissé de place au doute quant à ce qu’il pense des terribles affrontements qui ont éclaté entre une partie des supporteurs anglais, russes, locaux et forces de l’ordre samedi 11 juin à Marseille. « Selon moi, on accorde moins d’importance au football qu’aux bagarres de supporteurs », a-t-il regretté.

S’il est présent à Saint-Péterbourg pour parler économie dans le cadre du Forum économique international, le locataire du Kremlin en a profité pour dégainer une saillie pleine d’ironie : « Cela dit, je ne comprends pas comment 200 de nos supporteurs ont pu passer à tabac plusieurs milliers d’Anglais. » Il fait ici référence au fait que les soutiens britanniques étaient bien plus nombreux que leurs homologues russes, samedi dernier, à Marseille. Une constatation qu’a pu faire notre reporter sur place.

Même justice pour tous
S’il est indéniable que des hooligans russes ont pris part à ces violences, le président Poutine a demandé aux autorités françaises d’appliquer la loi de la même manière pour tous les participants aux affrontements. « Dans tous les cas, la démarche des forces de l’ordre doit être la même envers toutes les violations », a-t-il souligné.

L’arrestation de 43 supporteurs russes mardi près de Cannes a tourné au pugilat diplomatique. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov l’a qualifié « d’absolument inadmissible ».

Jeudi, trois hooligans russes ont été condamnés à des peines de 12, 18 et 24 mois ferme, assorties d’un mandat de dépôt, ce qui signifie qu’ils ont été immédiatement incarcérés. Avant eux, le tribunal correctionnel de Marseille a condamné neuf personnes (deux Français, six Anglais, un Autrichien) à des peines de prison ferme, allant de un mois à un an de détention.

Les heures de vidéos n’ont pas permis de faire condamner plus de supporteurs russes

Vingt autres citoyens russes seront expulsés du territoire français samedi 17 juin. Ils sont soupçonnés par les autorités d’être des individus à risque. Parmi eux se trouveraient des hooligans violents et extrêmement préparés. Mais les plus de 200 heures de vidéos visionnées par les forces de l’ordre n’ont pas permis de les confondre. Vingt autre supporteurs ont été laissés libre d’aller au stade pour encourager leur équipe, au moins une dernière fois.

Les violences dont Marseille a été le théâtre ont fait 35 blessés, en majorité britanniques, dont deux se trouvent toujours dans un état grave.

Photo: Le président russe n’a pas manqué de faire un peu d’ironie en parlant des violences du samedi 11 juin à Marseille en marge de la rencontre Russie-Angleterre comptant pour l’Euro 2016.


 
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