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L'horloge de l'apocalypse, outil de sensibilisation conçu par le bulletin des scientifiques de l'atome, s'établit désormais à seulement 2 minutes de la fin du monde. Un record qui n'avait plus été atteint depuis la guerre froide.

L'horloge de l'apocalypse n'est pas un concept de science-fiction : bien réelle, elle symbolise l'imminence d'un cataclysme à l'échelle planétaire, minuit représentant la fin du monde. Chaque année, le bulletin des scientifiques de l'atome, une ONG américaine qui regroupe des chercheurs et des experts dans le champ du désarmement nucléaire et du changement climatique, dont 15 prix Nobel, se regroupe pour décider d'avancer ou de retarder l'échéance. Verdict pour 2018 ? 30 secondes de moins avant la fin du monde par rapport à 2017, ce qui porte l'heure à 2 minutes avant minuit. En cause ? Le risque accru de conflit nucléaire mondial et "l'imprévisibilité" du président américain Donald Trump. Au-delà du risque atomique, il est également question de risque climatique.

L'aiguille n'avait jamais été aussi proche de minuit depuis la Guerre Froide
L'horloge, qui est un outil de sensibilisation percutant face au risque atomique, a été créée en 1945 par des chercheurs travaillant sur le projet Manhattan, qui a conduit à l'explosion des premières bombes nucléaires au dessus du Japon. Or, l'aiguille n'avait plus été aussi proche de minuit depuis 1953, quand les Etats-Unis et l'Union Soviétique testaient la bombe à hydrogène. "Cette année, la question nucléaire est de nouveau au centre des préoccupations", écrit Rachel Bronson, présidente de l'organisation. Dans son communiqué, la présidente mentionne les essais nucléaires de la Corée du Nord, un engagement accru de la Chine, du Pakistan et de l'Inde envers leurs arsenaux nucléaires, les tensions entre les États-Unis et la Chine, ou encore et "l'imprévisibilité" du président Trump.

CLIMAT. 
Elle critique également le retrait des États-Unis de l'accord de Paris, qui devait limiter le réchauffement climatique. "Après avoir plafonné pendant quelques années, les émissions [américaines] de gaz à effet de serre ont repris leur hausse obstinée", déplore-telle. "En dépit des campagnes de désinformation sophistiquées menées par les climato-sceptiques, les conséquences d'un climat altéré sont d'une réalité indéniable", avertit-elle.

Une menace allégée en 2015 grâce à l'accord de Paris
Depuis sa création en 1947, l'horloge de l'apocalypse a été ajustée 20 fois, de minuit moins deux minutes en 1953 à minuit moins 17 minutes en 1991, à la fin de la Guerre froide. En 2017, l'aiguille avait déjà été avancée de trente secondes à minuit moins deux minutes et trente secondes, les scientifiques invoquant déjà la rhétorique et les actions de Donald Trump. À l'inverse, en 2015, elle avait été reculée de deux minutes. Les scientifiques avaient alors cité comme facteurs encourageants l'accord sur le nucléaire iranien et l'accord sur le climat de Paris.






 
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