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La confirmation est tombée ce lundi 17 février : une serre du Finistère est bel et bien touchée par le virus ToBRFV. Toute la filière bretonne s’alarme. Toute la filière bretonne s’inquiète.

Le ministère de l’Agriculture a fait part, dimanche, d’une très forte suspicion de virus ToBRFV sur des tomates en serre dans une exploitation du Finistère. Les résultats sont tombés ce lundi 17 février : Les deux serres suspectes sont bien contaminées, confirme la direction générale de l’alimentation (DGAL).

L’exploitation a été placée sous séquestre complet avec, notamment, le confinement des deux serres de l’exploitation et l’interdiction d’accès. La destruction de l’ensemble des plants de tomates des serres contaminées sera réalisée « au plus vite, ainsi que la désinfection des serres », précise la DGAL.

Début février, l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) avait mis en garde contre le tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV), un nouveau virus particulièrement dangereux pour les plantes qui y sont sensibles. Il peut se transmettre par les semences, les plants et les fruits infectés et survit longtemps à l’air libre.

100 % des plantes
Selon l’Anses, le virus de la tomate peut infecter jusqu’à 100 % des plantes sur un site de production, ce qui le rend redoutable pour les cultures à haute densité de plantation comme les cultures sous serre. En revanche, il n’a pas d’impact sur l’homme.

Ce virus a été observé pour la première fois en Israël, en 2014, puis il a été trouvé, en 2018, sur des cultures de tomate au Mexique, aux États-Unis, en Allemagne et en Italie et enfin, en 2019, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Grèce.

La diffusion de ce virus sur le territoire national aurait des conséquences économiques majeures pour la filière, relève le ministère. La tomate est le premier légume consommé par les Français avec un peu plus de 13,9 kg par ménage et par an. La culture de tomates est la première culture légumière en France.

La moitié de la production française
Si la contamination était avérée, lundi prochain, ce serait d’abord une catastrophe pour la filière bretonne. À elle seule, avec 200 000 t de tomates produites par an (dans 549 ha de serres), elle représente la moitié de la filière organisée en France. Notamment au sein de l’alliance Nature et Saveur (Prince de Bretagne, Savéol, Sica, UCPT, Solarenn, etc.) qui réunit 208 producteurs pour des tomates sans pesticides.

Le plus important, c’est de rappeler à tous les consommateurs que ce virus n’affecte pas l’être humain, insiste Marc Kéranvéguen, président de la puissante Sica de Saint-Pol (878 producteurs, un chiffre d’affaires de 194 millions d’euros). Un rappel nécessaire en ces temps de psychose générale autour des virus… Ensuite, aucune tomate commercialisée ne pourra être touchée par ce virus : si c’était le cas, les tomates infectées seraient difformes, donc immédiatement éliminées.

La filière des producteurs a, dès ce lundi, commencé à discuter des mesures qu’il va falloir désormais mettre en place, en lien avec les services de l’État : destruction des cultures touchées, désinfection et confinement, pour éviter toute possible contagion...



 
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