Regardez ce couple. Si la générosité avait un visage, ce serait le leur. Vous avez reconnu Bill et Melinda Gates, les amoureux les plus célèbres de la Silicon Valley, et qui nous sont souvent présentés comme les plus grands philanthropes de toute l’histoire.
Même s’ils sont officiellement divorcés depuis août dernier, ils restent tous les deux co-présidents de l’institution caritative qu’ils ont créée il y a 20 ans : la célébrissime Bill and Melinda Gates Foundation, la plus importante au monde.
Les deux milliardaires au grand cœur le jurent, ils continueront de mesurer ensemble les résultats des diverses actions humanitaires que leur fortune a permis de mettre en place, de faciliter l’accès aux soins et à l’éducation et de lutter contre les inégalités même dans les zones les plus reculées du globe.
Quel joli portrait.
Pourtant en réalité, ce n’est pas tout à fait cela.
Car ce serait oublier un peu vite que Bill Gates est un malin, son incroyable destin est là pour le prouver, et que s’il sait programmer un PC, il sait aussi parfaitement comment gagner de l’argent, y compris lorsqu’il distribue le sien autour de lui.
Avec les conseils d’un cercle d’amis très privés et richissimes, il a aussi repris et magnifié avec succès une nouvelle discipline qui rapporte : le philantro-capitalisme, ou charity-business en anglais, l’art de gagner de l’argent avec la générosité.
Une brillante stratégie initiée par un autre génie de la finance, un certain John Rockefeller.
Sous ses airs de geek inoffensif, Bill est loin d’être aussi généreux que le montant de ses dons et son implication médiatique dans sa fondation pourraient le laisser croire.
Nous allons vous expliquer comment il s’y prend, mais aussi pourquoi la fondation Bill et Melinda Gates devient aujourd’hui problématique dans le paysage humanitaire mondial.
Asseyez-vous confortablement, car vous allez comprendre que Bill n’est pas vraiment ce que l’on appelle un type bien.
Fans de Microsoft, de Windows ou d’Explorer, passez votre chemin, car vous risquez d’être déçus.