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Pour toutes les raisons développées dans les deux premières parties de la présente contribution au débat public, publiées respectivement avant-hier et hier dans "WakeUpInfo, on se démarquera totalement aujourd'hui dans cette troisième et dernière partie, du point de vue exprimé le 2 septembre 2017 dans l'éditorial du site le360.ma. 

Celui-ci constitue un alignement non fondé, en adoptant pratiquement sans aucune réserve, une approche compréhensive, bienveillante et entièrement acquise à "Jeune Afrique", la plébiscitant même, estimant qu'il ne faut pas s'offusquer de sa couverture, et ne trouvant au contraire à son initiative que des aspects positifs à encourager et ce, malgré l'amalgame introduit qu'il concède : 
"Le titre fait mal ou peut faire mal parce qu'il va droit à l'essentiel et convoque tout de suite une fibre nationaliste extrêmement sensible, voir susceptible. Born in Morocco joue bien entendu, avec l'amalgame et peut laisser penser que c'est le terrorisme et pas seulement les terroristes qui est né au Maroc. Cela peut choquer quand, en face, celui qui lit a la sensibilité à fleur de peau et qu'il est constamment au bord de la crise des nerfs. Mais ce n'est pas le plus important. Aussi équivoques soient-ils, le titre et l'illustration de nos confrères de Jeune Afrique ont l'avantage de nous sortir la tête du sable. Ils n'y vont pas par quatre chemins et nous disent ce que nous ne voulons pas entendre. Et qui est pourtant énorme, comme un coup de tonnerre. Tous les terroristes qui ont ensanglanté la Catalogne sont Marocains. Oui Marocains tous". 
Sauf que, encore une fois et encore, si tous les terroristes figurant dans la couverture sont bien Marocains, le fait de gommer dans l'analyse le contexte de la radicalisation, lui enlève sa crédibilité. Et surtout, on ne peut dire que le magazine ne fait que rendre compte d'un fait tel qu'il est, que l'information est juste et exacte, alors que ce sont en quelque sorte des "fake-news", c'est de la désinformation, des mensonges, une vérité tronquée et déformée, parce que pêchant par généralisation outrancière et abusive. Faire adosser en effet le crime à la nationalité, comme si les Marocains étaient enclins par essence à la criminalité, lier le terrorisme à la marocanité, est une présentation mensongère, lourde par ailleurs de conséquences. Stigmatiser tout un pays et tout un peuple (à l'intérieur des frontières nationales et dans les pays d'immigration) est inadmissible. 360 fois non, non et non !!! 

Dans la même veine, le site de 'La Dépêche" (du Maroc) du 29 août 2017, estime que "Jeune Afrique" n'a fait que nous montrer notre vrai visage et la réalité des choses. Il n'a fait que "poignarder notre orgueil", dans la mesure où nous pêcherions par nationalisme exacerbé, réagissions par émotivité, alors que le mal est marocain : "Cœur serré, mort dans l'âme. La Une de Jeune Afrique étale au grand jour ce que l'affect national voudrait balayer sous le tapis de l'amnésie. Born in Morocco, nés au Maroc. Le mal, la souffrance, le meurtre, tout cela est né au Maroc (...) Le Marocain dans le monde, devient ainsi un fiché S symbolique". 

LE MAROC EST ÉGALEMENT INTERPELLÉ 
Pour autant et de notre point de vue, au plan des causes de la radicalisation qui se caractérisent par la complexité, il ne s'agit ni de dire : l'enfer, c'est les autres, ni de cacher le soleil avec le tamis. Il s'agit de faire dans la nuance au niveau de l'analyse, d'être critique également avec soi-même, de s'interroger et de se soumettre au questionnement, car la responsabilité est commune, partagée. 

On ne doit pas en effet s'empêcher de réfléchir à froid sur les tenants et les aboutissants de ces actes terroristes barbares, et de se poser la question de savoir pourquoi, à l'origine des actes terroristes qui ont eu lieu dernièrement en Europe, on trouve une omniprésence de Marocains ou de bi-nationaux d'origine marocaine, mais qui ont été, tous, radicalisés en Europe, qui vivent en Europe, sont des citoyens européens, le produit au plan économique, social, culturel, éducatif, etc. du système européen. 

Encore une fois, les raisons, motivations et éléments déclencheurs de cette radicalisation qui fait tourner les jeunes vers l'extrémisme violent, ne peuvent être ramenés à un seul facteur, mais à des causes multiples qu'il faut prendre en compte pour anticiper et agir en amont. Dans cet esprit et partant du fait que la dimension religieuse doit être prise également en considération, puisqu'un certain nombre de terroristes disent agir au nom de l'Islam, poignardent, tuent, assassinent et massacrent pour soi-disant faire triompher cette religion, on a l'obligation de se regarder dans le miroir, en se posant également la question sur le degré d'efficacité de l'encadrement religieux musulman assuré directement ou impulsé et orienté indirectement par certaines institutions marocaines chargées en partie et avec leurs spécificités, de l'encadrement religieux de la communauté marocaine résidant à l'étranger. 

Il s'agit notamment
  • du ministère des Habous et des Affaires islamiques, qui envoie (avec validation par le Conseil supérieur des oulémas) certains imams dans des pays d'immigration marocaine et finance des institutions et des fédérations relais de musulmans ; 
  • du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, institution consultative et prospective qui dispose d'une commission ou groupe de travail interne intitulé "Cultes et éducation religieuse" ; 
  • du Conseil européen des oulémas marocains (CEOM, basé à Bruxelles) avec notamment des structures opaques ; 
  • de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, qui est chargée en particulier de l'enseignement de la langue arabe (et amazigh) et de la culture marocaine, ainsi que de l'envoi durant le Ramadan de morchidates et de morchidines, c'est à dire des encadreurs religieux. 
On est en droit de savoir si, en prenant le cas de chacune d'elles, ces institutions ont réussi ou au contraire si elles ont échoué et pourquoi. La question n'est pas déplacée et ne peut être considérée comme taboue. Elle consiste également à s'interroger sur la capacité du modèle religieux marocain, caractérisé par l'ouverture, la pondération, l'observation du juste milieu, le pluralisme et l'acceptation de l'autre sans violence ni affrontement, à s'imposer d'une part comme référence, y compris pour les Marocains musulmans d'Europe, et à s'adapter d'autre part à la réalité des sociétés européennes, avec toutes leurs spécificités religieuses, culturelles, historiques, politiques, institutionnelles, etc. 

En particulier, dans quelle mesure ces politiques marocaines ont contribué à faciliter et à accompagner le processus d'intégration pacifique de l'Islam dans l'environnement religieux européen, en évitant que ne s'y développe une conception rigoriste et fondamentaliste de l'Islam, une conception salafiste souvent importée de pays du Golfe ? 

L'ALIBI DU MANQUE DE MOYENS FINANCIERS 
Lorsqu'on vient aux déclarations des responsables des institutions marocaines précitées chargées de cet encadrement religieux, on constate que, dans le cadre d'une démarche d'autosatisfaction, de jugements de valeur élogieux à leur égard, ces responsables mettent en avant la justesse de leur ligne suivie, le professionnalisme, la performance et la pertinence de leur méthode d'action, mais que seuls les moyens financiers manquent. 

Si la politique suivie est correcte, pourquoi alors des jeunes MRE tombent dans l'extrémisme radical violent ? Visiblement, ces responsables ne vont pas au fond des choses. À titre d'exemple, ils ne tiennent pas compte du discours du Roi à la Nation du 20 août 2016 à l'occasion du 63ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, consacré en bonne partie à "la propagation du phénomène extrémiste et terroriste et de la tentative de le relier, à tort ou à raison, aux immigrés, surtout en Europe". 

Dans ce discours très important sur l'Islam en Europe en particulier, le Souverain parle d'une certaine manière des causes de ce qui est appelé la radicalisation : " Ceux qui incitent au meurtre et à l'agression, qui excommunient indûment les gens et qui font du Coran et de la Sunna une lecture conforme à leurs intérêts, ne font que colporter le mensonge au nom de Dieu et du Prophète (...) Par ailleurs, ils instrumentalisent certains jeunes musulmans, plus particulièrement en Europe et EXPLOITENT LEUR MECONNAISSANCE DE LA LANGUE ARABE ET DE L'ISLAM VERIDIQUE pour relayer leurs mensonges erronés et leurs promesses dévoyée " 

Dans un autre passage, le discours précise que : "les terroristes et les radicaux mettent tout en œuvre pour amener les jeunes à les rejoindre et à s'attaquer aux sociétés imprégnées des valeurs de liberté, d'ouverture et de tolérance ". 

Dans cet esprit, le Maroc étant un grand pays musulman d'émigration, la question cultuelle des Marocains du Monde doit être parmi les préoccupations à prendre en compte. Particulièrement celle de l'encadrement religieux notamment des jeunes MRE, est capitale pour savoir s'il est efficace ou non pour leur éviter de tomber dans l'extrémisme radical violent et l'action mortifère. 

L'IMPÉRATIF DE L'ENCADREMENT RELIGIEUX DES MRE 
La question est de savoir si, en tant que pays d'origine, le Maroc n'a pas aussi sa part de responsabilité dans cet encadrement religieux des MRE. De notre point de vue, celui-ci laisse beaucoup à désirer, en raison d'abord de la mal gouvernance, de choix politiques défectueux, de carences en matière de représentativité et de démocratie, de gestion et d'organisation des Marocains musulmans à l'étranger, d'enseignement de l'Islam, de formation de cadres religieux et d'imams essentiellement au plan théologique et de bien d'autres aspects importants, comme Islam en Europe ou bien Islam d'Europe ? 

Tout récemment, pour aboutir à une prise en main particulière de la dimension religieuse parmi les MRE, le patron du Bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ), Abdelhak Khiame, a reconnu que la question de l'encadrement religieux se pose avec acquitté : " Le problème derrière les attentats en Catalogne relève clairement du religieux. C'est un problème qui sévit dans plusieurs pays occidentaux, dont l'Espagne et la Belgique. La plupart de ces gens qui ont versé dans le terrorisme étaient mal encadrés sur le plan religieux et ont été endoctrinés par des imams qui s'activaient dans des mosquées clandestines, loin du contrôle des autorités. C'est pour cela qu'agir sur le champ religieux est plus que jamais prioritaire " (entretien paru dans "Le Temps", Casablanca, n°378 du 8 au 14 septembre 2017). 

En plus du contrôle de l'encadrement religieux, le patron du BCIJ a annoncé dans une interview accordée le 20 septembre 2017 à l'agence américaine Associated Press (A P), que le Bureau travaille à la création d'"antennes" à l'étranger, pour recueillir des informations sur les Marocains radicalisés dans les pays partenaires du Maroc. 

En fait et de notre point de vue, lorsqu'on analyse la pratique du secteur MREv concerné par sa gestion (directe ou indirecte par le biais d'avis consultatifs), en particulier dans un pays comme la France, où les diverses institutions marocaines concernées avec leurs relais sont présentes (et non pas relativement absentes comme en Espagne), on constate que le dossier de l'encadrement religieux des Marocains résidant à l'étranger est mal réfléchi et mal géré, avec au-delà de l'obsession sécuritaire, le déficit de vision stratégique claire à long terme le concernant. 

Fait aggravant, au déficit de vision d'ensemble relative à la dimension religieuse liée aux MRE, s'ajoute l'absence de stratégie nationale globale, cohérente, ordonnée et intégrée, inscrite aussi sur le temps long en voyant loin, devant couvrir également la totalité des autres préoccupations, aspirations et attentes de la communauté marocaine à l'étranger : dimensions économique, sociale, culturelle, éducative, sans oublier bien entendu, les aspects politiques et démocratiques... 

Contrairement à ce qu'a rapporté le journal "Al Ittihad Al Ichtiraki" du 13 septembre 2017, en marge de la présentation du bilan d'étape de quatre mois d'action du gouvernement El Othmani, "120 jours, 120 mesures", on ne peut dire qu'"il y'a eu l'élaboration d'une stratégie nationale participative et intégrée au profit des Marocains du Monde ". 

Clarifions les choses. Au département concerné, à savoir le ministère délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, chargé des Marocains résidant à l'étranger et des Affaires de la migration, il y'a un nouvel état d'esprit d'ouverture, de dialogue et de sérieux à encourager au niveau du nouveau ministre. Mais il n'y a même pas encore un plan d'action quinquennal MRE, correspondant à la nouvelle législature depuis les élections législatives du 7 octobre 2016 et en tenant compte de la formation bien tardive du nouveau gouvernement. Encore moins un plan d'action à moyen terme inséré dans une véritable stratégie nationale globale et cohérente en matière de MRE. Comme nous l'avons montré récemment dans d'autres contributions au débat public sur ce sujet, publiées sur le site WakeUpInfo, la question de la stratégie nationale dans ce domaine, reste au contraire entièrement posée depuis bien des années ! Il est plus que fondamental d'avoir cette stratégie nationale, sans laquelle l'action menée ne peut avoir du sens. 

REDRESSER L'IMAGE DU MAROC 
Les musulmans d'Europe et parmi eux les Marocains, ne peuvent être réduits au mutisme ou se soumettre eux-mêmes à une sorte d'assignation au silence. Face à divers enjeux, une implication intellectuelle étroite est nécessaire, en termes réactifs, de réplique et de riposte quand il le faut, y compris en termes polémiques comme dans les circonstances présentes, mais surtout en termes proactifs en occupant intelligemment et de manière constructive le terrain, en avançant des arguments et en échangeant des idées avec l'obligation de gagner la bataille de la communication. 

En effet, au niveau du Maroc, une politique de communication d'envergure est à mener, à laquelle doivent participer en particulier les intellectuels, les partis politiques et les médias de manière vigilante et responsable. L'objectif consiste d'abord en particulier à contrer cette démarche bien orchestrée de stigmatisation du musulman en général, et maintenant du musulman marocain en particulier, voir du marocain tout court là où il se trouve, en s'attaquant également à la réputation du Maroc dans son ensemble. Il consiste aussi et surtout, à se projeter sur l'avenir, à prendre le temps de la réflexion et de la discussion approfondie, en acceptant le débat critique et ouvert, le questionnement de soi et sur soi, en croisant les points de vue, en prenant en considération les intérêts primordiaux du Maroc, en étant offensif et non pas en situation défensive. 

Sur ce plan, force est de constater l'absence de contenu de la politique de promotion et de défense de l'image du Maroc dans le monde dans le bilan de l'action du gouvernement Elothmani durant les quatre premiers mois de son exercice et des perspectives d'avenir. 

Tirant les leçons de "l'affaire Jeune Afrique", parler de la nécessité du redressement et de la consolidation de la bonne image et de la bonne réputation du Maroc, ce n'est pas privilégier l'affect sur la rationalité, le réflexe immédiat sur la réflexion ou fuir la lucidité. Ce n'est pas réagir de façon épidermique et émotionnelle avec une sensibilité à fleur de peau, faire preuve d'un chauvinisme étroit, d'un orgueil déplacé, d'un nationalisme débridé et d'un patriotisme moutonnier, pratiquer un déni de réalité, nier les faits. Ce n'est pas seulement une pulsion du cœur, celle-ci n'étant nullement par ailleurs une faiblesse ou un élément honteux et il n'y a pas à en rougir. 

C'est aussi un devoir national avec la conviction intime de la nécessité, et par adhésion raisonnée. Jeter l'opprobre sur tout un pays et l'ensemble d'un peuple est tout simplement une stigmatisation odieuse inadmissible et intenable, y compris intellectuellement. Cela peut mener à toute une série de dérives inquiétantes et dangereuses et à les légitimer. Le combat est par conséquent idéologique également. 

S'OUVRIR DÉMOCRATIQUEMENT SUR ALJALIYA 
Par ailleurs et en liaison avec ce qui précède, le traitement du dossier des citoyens marocains résidant à l'étranger par les pouvoirs publics marocains, devrait se faire comme un tout indivisible. On ne doit pas établir une hiérarchie concernant les attentes et préoccupations des citoyens MRE. Toutes se valent, leur satisfaction étant à mener de front. On ne doit pas en particulier appréhender le dossier MRE pratiquement du seul prisme sécuritaire, conforté par la dernière annonce de structurer dans les pays d'immigration un système de surveillance des MRE radicalisés... 

Si la lutte contre le terrorisme se justifie, la vision de la Jaliya strictement en termes de "danger", n'a fait que freiner depuis bien des années, voir même bloquer pratiquement toute évolution démocratique les concernant, en occultant la dimension citoyenneté et représentation politiques par rapport au Maroc, ainsi que la démocratisation du dispositif institutionnel dédié en totalité ou en partie aux citoyens marocains établis à l'étranger. 

C'est dans le cadre d'une vision d'ensemble, appréhendant tous les aspects multidimensionnels du dossier renvoyant à l'unité du fait migratoire, que les solutions sont à envisager, avec également la redéfinition des attributions, rôles et modalités de composition des divers intervenants dans le champ MRE, dans le cadre d'une véritable refondation. 

Les derniers attentats terroristes en Europe, à prendre au sérieux bien entendu en en tirant toutes les conséquences nécessaires au plan sécuritaire pour une lutte acharnée, déterminée et résolue contre le terrorisme, ne doivent pas être l'occasion de légitimer, même à posteriori, la vision purement de contrôle, de mainmise et d'"Attahakkoum" qu'ont certains sur le domaine relatif aux citoyens MRE, confortés en cela par des responsables de certaines institutions nationales consultatives, dont deux qui continuent à avoir un même président. 

Encore moins de justifier pour l'avenir avec leur soutien et d'autres, le maintien voire le renforcement de cette vision en termes de tutelle étouffante et d'embrigadement, en bloquant l'ouverture démocratique sur ce dossier, au prétexte que ceci introduit un profond déséquilibre au niveau du rapport de force au Parlement certains prônent le séparatisme, ou bien ont une vision très critique sur le fonctionnement des institutions marocaines. 

Sur ce point, pourquoi ce qui est valable à l'intérieur même du Maroc, en particulier le maintien de l'effectivité des droits politiques des citoyens marocains et le fonctionnement démocratique des institutions, en dépit de relatives contraintes au niveau sécuritaire, ne le serait-il plus quand il s'agit des Marocains résidant à l'étranger ? Pourquoi ces deux poids, deux mesures ? Pourquoi ce traitement spécifique discriminatoire -osons le mot- à l'égard d'Al jaliya ? 

Cette ouverture démocratique sur les citoyens marocains résidant à l'étranger, fait partie intégrante de la solution à entrevoir avec l'actualité multidimensionnelle concernant les citoyens MRE. Elle constitue même à nos yeux, la démarche essentielle pour libérer le carcan, résoudre toute une série de problèmes et éliminer le passif, si ce n'est le contentieux de la communauté des citoyens marocains à l'étranger avec sa patrie, le Maroc, indépendamment de l'évolution du statut des membres de la Jaliya dans les pays d'immigration. On ne règle pas les problèmes en excluant. Par ailleurs, on ne doit plus continuer à gérer les institutions nationales dédiées en totalité aux citoyens marocains résidant à l'étranger, avec un esprit de rente, en termes de moyens financiers en particulier. 

De notre point de vue, cette démarche alternative est à inscrire dans le cadre d'une Nouvelle Marche au profit de tous les Marocains dont a parlé Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans le discours du Trône du 29 juillet 2017. 

Abdelkrim Belguendouz
Universitaire à Rabat, chercheur en migration

Lire la 1ère partie ici
Lire la 2e partie ici









 
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